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mardi 25 novembre 2008

De l'anatomie végétale d’une déesse

La déesse en question s’appelle Vénus, divinité de la beauté. Son anatomie est un répertoire dans lequel les botanistes sont allés puiser pour baptiser des plantes.

Ombilic ou nombril de Vénus

Commençons par le haut avec les « cheveux de Vénus », une variété de fougères. Pour les coiffer, la déesse devait certainement utiliser un « peigne de Vénus » (plante à ombelles). Juste en dessous, les « sourcils de Vénus » (autre nom donné à l’achillée millefeuille) soulignaient le regard de la déesse, qu’elle devait certainement admirer dans un « miroir de Vénus » (plante herbacée à fleurs violettes). Plus bas le regard d’Adonis (qui fût son amant) fut surement attiré par le « nombril de Vénus » (autre nom de l’ombilic). Et encore plus bas, le « sabot de Vénus » (orchidée) devait chausser ses pieds biscornus (vu la forme du sabot en question!) bien que divins.

Salade d'ombilic, oseille, stellaire et égopode

De mon coté, je me suis contenté du nombril. La vallée du Lude, un ruisseau se jetant dans la baie du Mont Saint-Michel, en était pleine. Ses feuilles sont très tendres mais avec un brin d’amertume : très bien pour une salade à condition de neutraliser cette amertume. C’est chose faite avec l’acidité de petites feuilles d’oseille sauvage et la saveur sucrée du vinaigre balsamique accompagné d’huile de noix et de quelques gouttes de citron vert. Quelques brins de stellaire intermédiaire et de toutes jeunes repousses d’égopode ramassés au même endroit sont venus compléter cette salade sauvage.

Stellaire, ombilic et oseille réunis

Attention aux risques de confusion entre la stellaire (aussi appelée mouron blanc) et le mouron rouge qui est une plante toxique.

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