dimanche 30 novembre 2008

Les vignerons indépendants

Pas de sortie au grand air ce week-end : neige et pluie m'en ont dissuadé. C'était donc l'occasion d'aller faire un tour porte de Versailles pour le salon des vignerons indépendants. C'est un salon dont j'ai fait la connaissance (sa version Lyonnaise plus précisément) lorsque j'étais étudiant. Depuis j'ai migré sur Paris mais chaque année, j'essaie de ne pas le manquer. Plus de 1000 exposants présentant chacun leurs vins à la dégustation ... de quoi finir plus que cuit ; mais en faisant preuve de modération, de quoi découvrir de vraies petites merveilles.

Le salon des vignerons indépendants, porte de Versailles

Voici donc quelques bouteilles de blanc que j’ai particulièrement appréciées (commentaires pas très riches, le vocabulaire œnologique me manque…) :



Arbois vin jaune, Jacques TissotArbois vin jaune, Jacques Tissot
La saveur caractéristique du cépage savagnin donne au vin jaune une saveur de noix verte marquée. Ce vin accompagnera à merveille une volaille en crème avec quelques morilles.
Jacques Tissot, 39 rue de Courcelles, 39600 Arbois



Menetou Salon cuvée Honorine, Domaine La Tour Saint MartinMenetou Salon cuvée Honorine, Domaine La Tour Saint Martin
C’est la deuxième année que je prends quelques bouteilles de cet excellent vin blanc. A prendre simplement en apéritif ou pour accompagner un saumon fumé par exemple.
Albane et Bertrand Minchin, La Tour Saint Martin, Le clos Delorme, 18340 Crosses



Cuvée Soleil de Chine, domaine Saint NicolasCuvée Soleil de Chine, domaine Saint Nicolas
Un blanc moelleux (mais pas trop) très aromatique dont le libellé « vin de table » figurant sur l’étiquette est trompeur. Les autres productions de ce domaine vendéen ont toutes un petit quelque chose de spécial. A découvrir absolument.
Thierry Michon, domaine Saint Nicolas, 85470 Brem sur Mer

mardi 25 novembre 2008

De l'anatomie végétale d’une déesse

La déesse en question s’appelle Vénus, divinité de la beauté. Son anatomie est un répertoire dans lequel les botanistes sont allés puiser pour baptiser des plantes.

Ombilic ou nombril de Vénus

Commençons par le haut avec les « cheveux de Vénus », une variété de fougères. Pour les coiffer, la déesse devait certainement utiliser un « peigne de Vénus » (plante à ombelles). Juste en dessous, les « sourcils de Vénus » (autre nom donné à l’achillée millefeuille) soulignaient le regard de la déesse, qu’elle devait certainement admirer dans un « miroir de Vénus » (plante herbacée à fleurs violettes). Plus bas le regard d’Adonis (qui fût son amant) fut surement attiré par le « nombril de Vénus » (autre nom de l’ombilic). Et encore plus bas, le « sabot de Vénus » (orchidée) devait chausser ses pieds biscornus (vu la forme du sabot en question!) bien que divins.

Salade d'ombilic, oseille, stellaire et égopode

De mon coté, je me suis contenté du nombril. La vallée du Lude, un ruisseau se jetant dans la baie du Mont Saint-Michel, en était pleine. Ses feuilles sont très tendres mais avec un brin d’amertume : très bien pour une salade à condition de neutraliser cette amertume. C’est chose faite avec l’acidité de petites feuilles d’oseille sauvage et la saveur sucrée du vinaigre balsamique accompagné d’huile de noix et de quelques gouttes de citron vert. Quelques brins de stellaire intermédiaire et de toutes jeunes repousses d’égopode ramassés au même endroit sont venus compléter cette salade sauvage.

Stellaire, ombilic et oseille réunis

Attention aux risques de confusion entre la stellaire (aussi appelée mouron blanc) et le mouron rouge qui est une plante toxique.

dimanche 23 novembre 2008

Les prés salés

Les prés salés, ce sont ces étendues végétales qu’on trouve par exemple dans la baie du Mont Saint-Michel. C’est le domaine de la salicorne et de l’obione dont se régalent les fameux agneaux de prés salés. Ces plantes et quelques autres sont halophiles : elles aiment le sel. On le retrouve dans leur goût délicieusement salé et iodé.

Les prés salés, les moutons, le Mont Saint-Michel

Pour la salicorne, novembre semble marquer la fin. Ca a été difficile de trouver des branches exploitables. Pour la plupart, seules les extrémités étaient encore charnues. Mais en s'obstinant, on finit quand même par mettre la main sur quelques unes. Pour l’obione, ce n’est qu’une fois revenu de la balade vers le Mont Saint-Michel que j’ai appris qu’elle était un bon comestible (les moutons ne s’y trompent pas d’ailleurs). Mais il pleuvait tellement que je n’avais pris aucun bouquin avec moi. Ce sera donc pour une prochaine fois.

Salicorne, avec le vent qui fait bouger les branches, difficile de faire la mise au point

J’aurais bien aimé utiliser la salicorne pour accompagner un carré d’agneau des prés salés, mais faute de temps pour trouver une boucherie sur place, il a fallu faire sans. Peut-être aurais-je dû faire un prélèvement à la source ! ... Au final, c’est un pavé de bœuf qui aura remplacé le carré d’agneau.

Pavé de bœuf à la salicorne

Ingrédient (par personne) :

  • 1 pavé de bœuf (selon l’apétit)
  • 100g de feuilles de salicorne
  • Beurre doux
  • 1 cuillères à soupe d’huile neutre supportant la cuisson (tournesols, pépins de raisin)
  • Sel, poivre
Pavé de boeuf à la salicorne

Prépration :

  • Trier et laver la salicorne
  • La plonger 2 minutes dans de l’eau bouillante puis dans de l’eau froide pour arrêter la cuisson
  • Egoutter et réserver
  • Dans une poêle bien chaude, verser l’huile et faire fondre un bon morceau de beurre
  • Lorsque le beurre mousse, y placer le pavé
  • Le faire bien dorer sur toutes ses faces tout en continuant de le nourrir en le nappant avec le beurre et l’huile
  • Une fois cuit à votre gout, retirer le pavé
  • Verser la salicorne dans la poêle et cuire 1 minute
  • Poivrer et saler le pavé en fonction de la salicorne (qui est naturellement salée)
  • Dresser

Iodée, délicatement salée, charnue et craquante, la salicorne est vraiment une plante a essayer. Si l'obione est aussi bonne, j'ai vraiement de quoi regretter de ne pas en avoir cueillie ! Dommage que ces deux plantes ne poussent que dans des endroits si particuliers.

mercredi 19 novembre 2008

Bortsch à la berce

Il y a quelques semaines, je me lançais dans une tentative de fermentation lactique avec des repousses de berce cueillies au cours d'une rando. Pour ceux qui ne connaissent pas la fermentation lactique, c'est ce qui permet par exemple de faire la choucroute : De "bonnes" bactéries se développent, acidifient la préparation, attendrissent les ingrédients, et prolongent la conservation.

(Re)pousse de berce

A en lire toutes les informations qu'on trouve sur internet, c'est un peu la loterie quand on commence. Le problème principal est de faire en sorte que les "bonnes" bactéries soient favorisées par rapport aux "mauvaises". Pour le mode opératoire, je suis parti d'un article de ekopedia... Et ô surprise : réussite dès la première tentative. Voici donc ce que j'ai fait :

  • Cueillir une grande quantité de pousses (ou dans mon cas des repousses, tout dépend de la saison) de berce (tige et feuille)
  • Les laver puis hacher les feuilles en filaments et les tiges en rondelles
  • Nettoyer un ou plusieurs pots en verre (type pot à confiture) en les ébouillantant
  • Dans chaque pot, placer un peu de sel au fond, puis bien tasser une première couche de berce. Rajouter un peu de sel puis une seconde couche de berce tout en tassant le plus possible
  • Empiler les couches jusqu'à avoir rempli le pot en totalité
  • Verser du petit lait (récupéré d’un fromage frais en faisselle) de telle sorte que le liquide affleure
  • Visser de moitié le couvercle (l’air doit pouvoir passer)
  • Laisser reposer le tout pendant 48 heures à température ambiante (21°C)
  • La fermentation a commencé, généré du gaz et une partie du liquide a pu déborder
  • Fermer hermétiquement les pots et les stocker 2 semaines dans un endroit plus frais (15°C) comme une cave
  • A partir de ce moment, la préparation peut être utilisée ou stockée dans un réfrigérateur. Elle doit avoir une odeur acidulée (apportée par les ferments lactiques) et ne doit surtout pas sentir mauvais (odeur générée par d’autres types de bactéries). Si c’était le cas, la préparation est bonne pour la poubelle !
Bortsch à la berce

Si je me suis lancé dans cette aventure, c’est parce que je voulais tester un bortsch un peu plus authentique. Le résultat est très satisfaisant. De mon point de vue (forcément pas très objectif), il dépasse les deux bortschs que j’ai eu l’occasion de goûter en juin lorsque j'étais à Gdansk. Dans les deux cas : pas de berce fermentée mais de la betterave et du vinaigre. La recette ci-dessous n’est pas LA recette du bortsch : il y a d'ailleur autant de variantes que de villes à l’est de l’Oder (fleuve frontière entre l'europe de l'ouest et l'europe de l'est). C’est une libre interprétation, synthèse de plusieurs recettes trouvée sur internet.

Bortsch à la berce

Ingrédients (pour 4) :

  • 300g de berce lactofermentée
  • 200g de carottes
  • 1 oignon
  • 400g de viande de bœuf (type bourguignon) en petits morceaux
  • 200g de pomme de terre
  • 1 demi concombre
  • Une cuillère à soupe d’huile de tournesol

Préparation :

  • Placer un faitout sur le feu
  • Y faire dorer le bœuf dans l’huile
  • Ajouter les carottes, le demi concombre, la pomme de terre et l’oignon découpés en petits morceaux. Aujouter également la berce, puis recouvrir d’eau
  • A ébullition, réduire le feu et laisser mijoter pendant une heure
  • Saler, poivrer (attention de ne pas forcer sur le sel, la berce fermentée en contient déjà pas mal)
  • Servir avec quelques croutons de pain de seigle

dimanche 16 novembre 2008

Un gros dur

Cèpe de Bordeaux

Parmi les deux kilos de cèpes récoltés samedi, j’avais un magnifique spécimen de plus de 300g, parfaitement formé, bien ferme, épargné par les vers. Le « steak » de champignon était le moyen idéal de le préparer tout en évitant de le découper en petits morceaux. C’est un accommodement que je connaissais pour d’autres champignons comme la langue de bœuf ou la vesse géante, mais que je n’avais jamais testé avec un cèpe. Pour l’accompagner : un risotto, au cèpe également.

Risotto et steak de cèpe

Ingrédients (pour 4 bons mangeurs) :

  • 300g de riz « arborio »
  • 400g de cèpes, avec si possible un gros bien ferme
  • 1 litre de bouillon de volaille
  • 1 gros oignon
  • 10cl de vin blanc
  • 10cl de crème fraiche
  • Une poignée de cerneaux de noix
  • Une gousse d’ail
  • Un peu de parmesan
  • Un peu de graisse de canard
  • Huile d’olive
  • Sel et poivre
Risotto et steak de cèpe

Préparation :

  • Hacher l’oignon finement
  • Dans un faitout, faire chauffer un peu d’huile d’olive
  • Y faire revenir l’oignon sans le colorer
  • Ajouter le riz et remuer jusqu’à ce qu’il soit translucide
  • Verser le vin blanc, les cerneaux de noix concassés finement et l’ail (pressé)
  • Continuer de remuer jusqu’à ce que le vin soit bu
  • Ajouter un quart du bouillon et remuer jusqu’à ce qu’il soit bu
  • Recommencer ainsi avec les 3 autres quarts
  • En parallèle, nettoyer les cèpes (sans les laver)
  • Découper 4 grandes tranches (les steaks) d’1cm d'épaisseur dans le gros cèpe (dans le sens de la hauteur). Si vous n’avez pas de gros cèpe sous la main, tailler 8 tranches un peu plus épaisses dans des cèpes plus petits. Mais attention, ils doivent être bien fermes
  • Découper le reste du cèpe en petits dés
  • Faire fondre un peu de graisse de canard dans une poêle
  • Y faire dorer les dés de cèpes puis les verser dans riz
  • Rajouter un peu de graisse dans la poêle et faire dorer les 4 steaks sur les deux faces en les retournant régulièrement puis réserver
  • Ne pas oublier de continuer de remuer le risotto et de le nourrir avec le bouillon en parallèle
  • Lorsque le bouillon a été totalement bu, ajouter la crème et le parmesan et remuer pendant 3 minutes avant de couper le feu
  • Poivrer et rectifier l’assaisonnement si nécessaire (attention, le parmesan et le bouillon peuvent apporter beaucoup de sel)
  • Lors du dressage, saupoudrer un peu de fleur de sel sur les steaks de cèpe

J'ai conservé un autre beau spécimen (plus petit) avec lequel je tenterai de faire des "chips". Si c'est concluant, j'en parle cette semaine...

samedi 15 novembre 2008

Camembert !

Grande récolte ce samedi : 2kg de cèpes, autant de lépiotes, 1.5kg de pieds bleus, environ 500g de laccaires (améthyste et laqué) et quelques agarics des bois. Mon congélateur commence à saturer, j’ai donc utilisé les agarics immédiatement. Le choix de la recette a été assez rapide car imposé par la DLC d’un paquet de pâte à filo : ce sera donc des samoussa. Pour que les champignons ne se sentent pas seuls, un peu de camembert leur tiendra compagnie. C’est très riche, je l'admet, mais c’est très bon !

Agaric des bois

Samoussa d’agarics au camembert

Ingrédients pour 6 samoussa :

  • 200g d’agarics nettoyés
  • 1/3 de camembert pas trop fait mais crémeux
  • 10cl de crème
  • 6 feuilles de pâte à filo
  • Beurre
  • Huile d’olive
Samoussa d’agarics au camembert

Préparation :

  • Découper les agarics en petits morceaux
  • Chauffer un peu d’huile dans une poêle, ajouter le beurre puis les champignons
  • Cuire 5 minutes en évitant de trop remuer (plus on remue, plus ils rendent d’eau)
  • Ajouter la crème
  • Continuer la cuissons jusqu’à ce que la quasi-totalité du liquide ait été bue
  • Réserver
  • Couper le tiers de camembert en deux pour obtenir des sixièmes puis les couper en 3 dans l’épaisseur pour obtenir six morceaux en tout
  • Avec chaque feuille de pâte :Pliage des samoussa
    • La plier pour obtenir une bande de la longueur de la feuille, mais 4 fois plus étroite
    • Dans un coin, placer un morceau de camembert et le couvrir avec une bonne cuillère à soupe de champignons
    • Plier comme indiqué sur le schéma
    • Sceller le dernier rabat en l’humidifiant
  • Faire chauffer de l’huile dans une poêle
  • Y faire dorer les samoussa

On peut remplacer les agarics des bois par des champignons de Paris. Bien que les deux soient de la même famille, il y a une grosse différence gustative en faveur du sauvages sylvestre bien entendu.

Dernière remarque : il y a risque de confusion avec certaines amanites mortelles ! Je le rappelle donc encore une fois : dans le doute, s’abstenir...

vendredi 14 novembre 2008

En période de crise, un peu d'oseille ne peut pas faire de mal ...

C'était le week-end dernier, à quelques kilomètres de Valence dans les contreforts du Vercors, au col des Limouches pour une ballade dominicale. Le cueilleur invétéré que je suis ne pouvait s’empêcher de scruter les bas-côtés du chemin à la recherche d’un butin. Il s’est matérialisé sous la forme d'oseille aux feuilles charnues. C’est une des plantes comestibles les plus communes et une des rares qu’on trouve encore en novembre. Le soir même, c’est en omelette qu’elle était consommée.

Omelette à l'oseille

Omelette à l’oseille

Ingrédients (pour 4) :

  • 8 œufs
  • Deux bonnes poignées de feuilles d’oseille
  • 1 oignon
  • 10cl de crème fraiche
  • Du beurre
  • Un peu et d’huile neutre résistant à la cuisson (pépins de raisin, tournesol etc.)
  • Sel et poivre

Préparation :

  • Hacher l’oignon finement
  • Le faire revenir (sans coloration) avec un peu d’huile
  • Réserver
  • Laver et sécher l’oseille, la hacher grossièrement
  • Faire fondre une noix de beurre dans une poêle et ajouter l’oseille
  • La cuire 3 minutes à feu doux tout en remuant régulièrement
  • Rajouter l’oignon et cuire encore pendant 1 minute
  • En parallèle, battre les œufs, incorporer la crème et assaisonner
  • Verser le mélange dans la poêle et remuer
  • Cuire l’omelette en la laissant légèrement baveuse

mercredi 12 novembre 2008

Canard, pâtes et ... girolles grises

Petits gris ou tricholome terreux
C’est encore une fois dans la Drôme et l’Ardèche que j’ai passé ce week-end prolongé. Il n’était pas question de châtaignes cette fois-ci, mais les champignons étaient encore au rendez vous : 4 cueilleurs pour environ 5 kg de petits gris (tricholomes terreux), de girolles grises (chanterelles en tube) et de sanguins (lactaires), assortis de quelques pieds de moutons et bolet granuleux. De quoi préparer de nouvelles réserves à congeler, mais aussi d’en consommer immédiatement.
Girolles grises ou en tube
Le terme de girolle grise semble spécifiquement auvergnat. Mais comme c'est le nom que j'ai appris quand j'étais petit, c'est celui que je garde... Grise ou en tube (rayer la mention inutile), elles étaient particulièrement gorgées d’eau après les précipitations des jours précédents. Ca m’a donné l’idée d’utiliser leur « jus » en réduction pour faire une sauce en accompagnement de pâtes. Le frigo me proposait aussi des blancs de poulet ou des aiguillettes de canard que j'ai finalement retenues. Bien que ce soit une volaille à la saveur relativement marquée, le parfum des chanterelles souligné par leur sauce rétablit l'équilibre.
Aiguillettes de canard et fussili aux girolles grises
Ingrédients (pour 6) :
  • 500g de girolles grises
  • 500g de pâtes (type fussili ou farfalle)
  • 750g d’aiguillettes de canard (12 aiguillettes)
  • 30cl de crème fraîche
Aiguillettes de canard et fussili aux girolles grises
Préparation :
  • Trier les girolles et les cuire avec un peu de beurre dans un faitout pendant 10 minutes à couvert
  • Couper le feu et égoutter les champignons en prenant soin de récupérer tout le jus qu’ils auront rendu
  • Verser le jus dans une casserole avec la crème
  • Prélever 1/3 des girolles pour les hacher finement et ajouter au jus et à la crème
  • Faire réduire jusqu’à obtenir une sauce crémeuse
  • Rectifier l’assaisonnement
  • En parallèle de la sauce, cuire les pâtes dans de l’eau bouillante salée et les aiguillettes à la poêle dans un peu d’huile d’olive
  • Dresser en plaçant dans chaque assiette deux aiguillettes accompagnées de pâtes et de girolles. Arroser avec la sauce.

jeudi 6 novembre 2008

Pizza verte

Et non, il ne s'agit pas d'une pizza compensée carbone mais tout simplement d'une pizza de couleur verte. Je l'avais annoncé dans mon précédent article : il me fallait trouver une utilisation pour les feuilles de moutarde noire cueillie ce week-end.

Moutarde noire

C'est un premier essai et je pense que la recette peut être améliorée. Elle présente néanmoins un certain intérêt gustatif qui ne demande qu'à être travaillé. Pour cette raison, je publie la recette, en espérant que quelques lecteurs aient eux aussi des envies d'expérimentation et veuillent bien partager leurs résultats. Petite remarque au passage : le blog commence à avoir une certaine audience et a même des réguliers (très timides au demeurant).

Pizza verte à la moutarde noire

Ingrédients :

  • Pour la pâte :
    • 200g de farine
    • 75ml d'eau
    • 75ml d'huile d'olive
    • 5g de levure de boulanger diluée dans un peu d'eau
    • Sel
  • Pour la garniture :
    • 150g de feuilles de moutarde noire
    • 200ml de crème fraiche
    • 60g de cerneaux de noix concassés
    • 1 oignon (150g environ)
    • 75ml de vinaigre de cidre
    • 150g de fromage râpé
    • Une cuillère à soupe de moutarde de Dijon
    • Sel et poivre
Pizza verte à la moutarde noire

Préparation :

  • Mettre la farine préalablement tamisée dans un grand récipient
  • Y former un puits et y verser l'eau, l'huile, la levure et le sel
  • Pétrir la pâte et la laisser reposer pendant au moins 1 heure recouverte d'un linge légèrement humide
  • Pendant ce temps, hacher finement l'oignon; le faire revenir à l'huile d'olive et réserver
  • Ciseler finement les feuilles de moutarde
  • Dans une poêle, faire fondre un peu de beurre et rajouter les feuilles ciselées
  • Cuire à feu doux pendant 3 minutes sans oublier de remuer
  • Ajouter l'oignon et verser la crème, le vinaigre et la moutarde de Dijon
  • Cuire encore 10 minutes (rajouter un peu d'eau si la préparation sèche trop) avant de rajouter les noix
  • Retirer du feu
  • Lorsque la pâte a suffisamment reposé, mettre le four à préchauffer à 200°C
  • Etaler la pâte sur un peu de farine de sorte à ce qu'elle ait une épaisseur d'environ 3mm
  • Verser et répartir la garniture
  • Recouvrir avec le fromage râpé
  • Enfourner pour 15 minutes à 200°C puis encore 15 minute à 180°C

mardi 4 novembre 2008

Cresson des fontaines ou cressonnette

Un appareil photo tout neuf en main (un Canon EOS 450 équipé entre autres d'un objectif macro 60mm), me voilà parti dimanche matin pour une petite balade d'essai. Une des premières photos avec mon nouvel appareilMon but initial n'était que de ramener quelques images, mais on ne se refait pas : moutarde noire, cresson des fontaines et cressonnette ont rempli les sacs plastiques. C'est pas l'idéal mais j'en ai toujours avec moi, au cas où...

La moutarde me servira à donner un peu de piquant à une salade verte ou autre chose. Elle attend au réfrigérateur dans un torchon légèrement humide. J’ai toute la semaine pour lui trouver une utilisation...

Pour les deux "cressons", ils n'auront pas eu à attendre. Je les ai préparés dès dimanche soir, l’un comme l’autre en velouté pour une étude comparative. Au final, deux breuvages d’aspect rigoureusement identiques mais au goût très différent.

Cresson des fontainesCommençons tout d’abord par le cresson des fontaines, trouvé en abondance dans un ruisseau. C’est aussi celui qu’on trouve en botte dans le commerce. Préparé en soupe, on retrouve la saveur légèrement piquante et presque moutardée de la plante crue.

Cressonnette, cardamine hirsuteEnsuite, la cressonnette ou plus précisément la cardamine hirsute, qui aime elle aussi l’humidité des bois ou des bordures de ruisseaux. Ses feuilles ressemblent beaucoup à celles du cresson. Leur plus petite taille est une des caractéristiques qui permet de les distinguer. La cardamine hirsute ressemble également beaucoup à d'autres cardamines (cardamine amère, cardamine des prés), également comestibles, mais plus amères. En soupe, c’est principalement le coté amer qui ressort, sans pour autant être trop agressif.

Au final, c’est le cresson des fontaines qui l’emporte. J’aurais bien gouté la cardamine crue, mais comme pour le cresson sauvage, étant donné le lieu de cueillette, la cuisson est obligatoire afin d’éviter tout risque de parasitose (douve du foie).

Ingrédients (pour 2) :

  • 200g de feuilles de cresson des fontaines (ou de cressonnette)
  • 15cl de crème fraiche
  • 30cl de bouillon de volaille
  • Un peu de beurre
  • Sel
Velouté de cresson

Préparation :

  • Laver le cresson à plusieurs eaux
  • Dans une casserole, faire fondre une noix de beurre et y jeter le cresson ciselé grossièrement
  • Cuire à feu doux tout en remuant pendant 2 à 3 minutes
  • Verser le bouillon et cuire encore pendant 15 minutes
  • Ajouter la crème et mixer
  • Passer le velouté au chinois si le cresson fait des fils (ça ne devrait pas arriver si vous ne prélevez que les feuilles sans les tiges)
  • Rectifier l’assaisonnement

Pour donner un peu plus de consistance, on peut ajouter 100g de pommes de terre râpées crues (ou découpées en très petits morceaux) en même temps que le bouillon.

dimanche 2 novembre 2008

Terrine polychrome au saumon

Laccaire améthysteLa pluie abondante et la chute des températures sont des conditions idéales pour les laccaires améthyste. Ca tombait bien, c'était le temps qu'il avait fait toute la semaine, et samedi était dans la continuité. Ils étaient au rendez-vous avec quelques fausses girolles pour leur tenir compagnie, mais pas aussi nombreux qu'on aurait pu l'espérer.Fausse girolle Bien que la récolte fut maigre, elle a été aussi l'occasion d'admirer un véritable tapis de petite oseille. Les deux pointes à la base de ses (trop) petites feuilles sont très caractéristiques. Sa cueillette présente un rendement tellement faible qu'il vaut mieux l'utiliser en décoration aromatique qu'en légume !

La découverte a toutefois eu l'avantage de me donner l'idée de travailler avec l'oseille dont les récoltes ont alimenté mon congélateur en septembre. Un peu de poisson, quelques œufs et les laccaires, c'est partie pour un terrine.

Ingrédients :

  • 250g de chair de saumon
  • 250g de chair d'églefin
  • 4 œufs
  • 100g d'oseille
  • 150 de laccaires améthyste (et dans mon cas quelques fausses girolles)
  • 30cl de crème épaisse
  • Un peu de beurre
  • Sel
Petite oseille

Préparation :

  • Laver, puis sécher l'oseille
  • La hacher grossièrement et la faire fondre 3 minutes à la poêle dans un peu de beurre
  • Réserver
  • Laver rapidement les laccaires à l'eau
  • Les cuire à la poêle dans un peu de beurre jusqu'à évaporation complète de l'eau qu'ils auront rendue
  • Réserver
  • Dans un premier récipient, placer la moitié de la chair de saumon découpée en petits morceaux, 1 œuf, 1/4 de la crème et une pincée de sel
  • Mixer finement
  • Dans 3 autres récipients, procéder de même avec :
    • l'autre moitié du saumon, un œuf, 1/4 de la crème, l'oseille et une pincée de sel
    • la moitié de l'églefin, un œuf, 1/4 de la crème et une pincé de sel
    • l'autre moitié de l'églefin, les laccaires (les ajouter à la fin pour qu'il en reste des morceaux), un œuf, 1/4 de la crème et une pincée de sel
  • Préchauffer le four à 150°C et faire bouillir 1 litre d'eau
  • Beurrer les bords et le fond d'une terrine
  • La remplir avec une couche de chacun des 4 appareils
  • Placer une lèchefrite dans le four et y verser l'eau chaude
  • Placer la terrine au milieu et laisser cuire pendant 1 heure
  • Pour le démoulage, attendre que la terrine tiédisse
Terrine polychrome au saumon

Il est préférable de préparer la terrine la veille et de la laisser une nuit au réfrigérateur. Un peu de maillonaise en accompagnement et c'est parfait !

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