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dimanche 8 février 2009

Des dents de lion dans un chausson

Le pissenlit, également connu sous le nom de "dent de lion", fait partie de ces plantes sauvages dont tout le monde sait qu’elles sont comestibles mais que peu osent cueillir et surtout gouter. C’est encore plus marqué qu’avec les champignons. Et pourtant, il est beaucoup plus facile de trouver un coin à pissenlits qu’un coin à cèpes. Le terme de "coin" est d'ailleur très surfait tellement cette plante est commune.

D’un autre coté, il vaut peut-être mieux que tout le monde ne se jette pas dessus, au risque de devoir réellement préserver quelques coins secrets ... à l'instar des cèpes !

Chausson aux pissenlits accompagné de ficoïde glaciale, roquette et pissenlit

Ce week-end, je ne pensais pas avoir l’occasion d’une quelconque récolte. Heureusement, la neige tombée samedi avait presque disparu cet après-midi... Juste ce qu’il fallait pour une petite balade improvisée dans des chemins mêlant boue et neige à peine fondue. Et sur les bas cotés, quelques belles rosettes de pissenlits qui ne demandaient qu’à être cueillies, avec à leur coté quelques touffes de "ciboulette" (ail des champs).

Comme j’avais déjà fait le plein de salade au marché ce matin (roquette et ficoïde glaciale), c’est dans des chaussons que ces pissenlits ont fini. En voici la recette (dont je suis particulièrement content).

Chaussons aux pissenlits

Ingrédients (pour 4 chaussons) :

  • Pour la pâte :
    • 300g de farine
    • 100g de beurre
    • Une demi-tasse d’eau
    • 1 cuillère à café rase de sel
  • Pour la farce :
    • 200g de feuilles de pissenlits
    • 50g de vert de blettes (ou des feuilles d’épinard)
    • 120g de fromage frais de brebis
    • 40g de beurre
    • 100g de jambon
    • 1 poigné de ciboulette
    • 1 jaune d’oeuf
    • Sel et poivre
Chausson aux pissenlits accompagné de ficoïde glaciale, roquette et pissenlit

Préparation :

  • Mélanger la farine et la cuillère à café de sel
  • Ramollir le beurre et le mélanger avec la farine et l’eau
  • Réserver lorsque la pâte est homogène
  • Débiter les pissenlits (préalablement lavés) en morceau de 4cm de long maximum
  • Hacher grossièrement le vert des blettes
  • Faire fondre le beurre dans une poêle
  • Et jeter pissenlits et vert de blettes
  • Les cuire à feu doux en remuant régulièrement pendant 5 minutes
  • Ajouter le fromage frais débit en petits morceaux
  • Continuer de cuire pendant 5 minutes
  • Ajouter le jambon découpé en allumettes et la ciboulette hachée
  • Saler et poivrer
  • Cuire encore une minute et retirer du feu
  • Préchauffer le four à 200°C
  • Séparer la pâte en 4 boules de taille identique
  • Pour chaque chausson :
    • Etaler la pâte (2 à 3 mm d’épaisseur) de manière à former un ovale
    • Placer un quart de la farce en son centre
    • Humidifier les rebords de la pâte et la replier
    • Froncer les bords
  • Badigeonner les chaussons avec un peu de jaune d’œuf
  • Enfourner pour 25 minutes environ (j’ai oublié de regarder l’horloge)
Ficoïde glaciale

Note : Avec la roquette et quelques feuilles fraiches de pissenlit, la ficoïde glaciale va particulièrement bien avec les chaussons. C’est une plante originaire d’Afrique du Sud où elle existe à l’état sauvage. Elle est assez charnue et contient plein de petites vésicules remplies d’un liquide rafraichissant et légèrement salé. Idéale pour aller avec un chausson encore tiède... Si vous avez la chance d'en trouver sur un étal, n'hésitez pas.

6 commentaires:

  1. Des chaussons ! J'adore, fourrés à tout ce qu'on peut ! Quant au pissenlit, j'en suis fan depuis l'enfance... C'est bientôt la pleine saison des sauvages, histoire de se purifier le sang naturellement en faisant plaisir à son palais... je ne savais pas qu'on cultivait la ficoïde, est-elle aussi bonne que la sauvage ?

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  2. A Colibri : La ficoïde dont je parle est la ficoïde glaciale (mesembryanthemum crystallinum), originaire d'Afrique du Sud. Je ne pense pas qu'elle soit naturalisée en France, contrairement à la figue de mer (carpobrotus edulis, ou ficoïde comestible), dont les fruits salés sont comestibles comme son nom l'indique. Je n'ai pas trouvé d'infos sur le reste de la plante.
    A l'instar de la ficoïde glaciale, la figue de mer a été importée d'Afrique du Sud comme plante ornementale. Elle a en plus la fâcheuse tendance à s'échapper des jardins et à envahir les dunes littorales au point de devenir indésirable.

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  3. ça a l'air très bon !
    Eliane m'a fait découvrir ce blog et je pense que je vais me régaler...

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  4. Quel dommage de ne pouvoir cueillir ces bonnes herbes sauvages en toute quiétude.
    En effet, les bas côtés des champs sont évidemment très pollués par les pesticides et les engrais.
    Vive la bio dans nos petits jardins.

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  5. A Acidia : On trouve des lieux encore (relativement) préservés un peu partout. En région parisienne, sans sortir de la petite couronne (92,93,94), c'est difficile mais pas impossible...

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  6. bonjour j'adore votre blog et recettes ; j'adore la ficoide glaciale, peu de gens connaissent...(hop dans mes favoris) par ailleurs j'organise un concours cheesecake sans blé ni caséine ; je pense que cela est dans vos cordes ; c'est ici http://mademoiselle-biotupp.over-blog.com/ mes amitiés

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