Avec la douceur, il n'y a pas que les plantes qui reviennent mais aussi tout plein de petites bêtes, et certaines dont il faut se méfier. Celle dont je vais parler aujourd'hui, vous la rencontrerez probablement si vous vous écartez des sentiers dans les sous-bois. Elle est tellement petite qu'il est quasiment impossible de la repérer lorsqu'elle est à l'affut au dessous d'une feuille. Elle attend patiemment le moment le plus propice pour s'accrocher à tout animal passant au contact.
Parfois, l'animal est un promeneur et la tique (puisque c'est d'elle qu'il s'agit) va un peu voyager sur son hôte pour trouver la peau et y planter son rostre. Celui-ci a un peu la structure d'un harpon : une fois planté, il est quasiment indélogeable. La tique va alors pomper le sang apporté par les micro-capillaires que son rostre aura atteint. Certaines espèces peuvent ainsi pomper plusieurs centaines de fois leur propre poids en sang.
Mais le souci avec la tique, ce n'est pas qu'elle est hématophage. Le principal problème, c'est qu'elle est vecteur de beaucoup de maladies dont la fameuse maladie de Lyme qui peut se développer sur plusieurs dizaines d'années et conduire à de graves troubles physiques et mentaux, voire à la mort.
Si j'en parle aujourd'hui, c'est qu'au cours d'une balade ce dimanche pascal, j'en ai décompté huit au total sur le bas de mon pantalon et jusqu'à trois en même temps. Pour cette raison, il est préférable de porter des vêtements longs, à mailles serrées et clairs. Ca permet de les repérer plus facilement et ils n'ont pas un accès direct à la peau. De retour d'une telle balade, une inspection corporelle est nécessaire !
Si par hasard vous vous retrouvez l’hôte d’un de ces indésirables et que celui-ci a déjà planté son rostre, il ne faut pas s’affoler et surtout ne pas essayer de l’arracher. Son rostre resterait probablement planté avec une partie du corps et son extraction serait encore plus problématique. Il existe différentes techniques d’extraction (éther, cigarette), mais les pinces spécialisées (en pharmacie) semblent le moyen le plus efficace. Une fois la tique retirée, il faut bien désinfecter. Si dans les jours qui suivent une tache rouge grandit autour de la piqure, il vaut mieux consulter un médecin.
Bon à savoir : toutes les tiques ne sont pas contaminées. Les risques restent faibles si elle est retirée dans les 36 heures suivant la piqure, durée moyenne qu’il faut aux bactéries qu’elle héberge pour migrer de son tube digestif jusqu’à son rostre.
Attention aussi si on reporte les mêmes vêtements (ce peut être le cas des randonneurs, par exemple). Car les sales bestioles peuvent se manifester plusieurs jours après vous avoir "adopté" !...
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