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samedi 8 août 2009

Rafraichissant

Billet programmé, rédigé le 01/08/2009

Qu’il est agréable de pouvoir se balader en forêt quand le thermomètre est prêt à exploser. Lorsque l’altitude permet de gagner quelques précieux degrés, c’est encore mieux. Et quand le chemin vous gratifie de magnifiques surprises sauvages, il serait difficile d’attendre quoi que ce soit de plus !

Grande astrance

Ça a tout d’abord commencé le long du chemin avec les petites ombelles de la grande astrance. Elle n’est pas très fréquente, mais lorsqu’elle choisit un endroit, elle le fait rarement seule. C’est une plante de la famille des apiacées (anciennement ombellifères) dont la carotte, le persil ou encore la cigüe sont d’autres représentants plus connus. Ce qui pourrait être pris pour une seule fleur est en fait une ombelle composée de dizaines de fleurs minuscules. La collerette, que j’ai longtemps confondue avec des pétales, est une couronne de bractées disposées sous l’ombelle, comme pour presque toutes les ombellifères.

Apollon (papillon)
 
Apollon (papillon)
  Apollon (papillon)

Bien que minuscules, ces fleurs et quelques scabieuses semblaient particulièrement attractives pour les grands apollons. Loin d’avoir peur de nous, ces papillons allaient même jusqu’à nous utiliser comme promontoire. Chaque fois qu’ils passaient à proximité de nos oreilles, on pouvait entendre le lent « flap-flap » de leurs larges ailes.

Fraises des bois

Plus loin, chauffées par le soleil, les fraises des bois à pleine maturité exhalaient leur parfum sucré. Sur certains passages, l’odeur était tellement puissante qu’on aurait pu se croire à proximité d’un chaudron à confiture. Nous n’en avons cueilli aucune. Mangées crues, elles auraient pu être un vecteur de la maladie du renard (échinococcose). La cuisson (en confiture par exemple) nous aurait permis de les consommer ; mais sans boite, il nous était impossible de les transporter. Pour la même raison, il nous a était impossible de transporter nos premières framboises et myrtilles sauvages de l’année.

Alchémille vulgaire    Alchémille des Alpes
 
Epiloble en épis    Egopode, podagraire, herbe aux gouteux

Tout au long du chemin, nous avons pu observer d’autres comestibles comme de l’égopode (herbe aux gouteux), des alchémilles (vulgaire et alpine), de l’épilobe en épis, mais aussi des toxiques comme la parisette ou encore un grand buisson de belladone en fleurs. Hors classement, les quelques œillets de Montpellier ainsi que l’épipactis n’en étaient pas moins beaux.

Belladone (toxique)    Oeillet de Montpellier    Epipactis
 
Parisette (toxique)

Sur le retour, nous avons fait le plein de calament à grandes fleurs, au délicieux parfum mentholé. Certains le connaissent aussi sous le nom de « thé de l’Aubrac ». Séché, il permet de faire de délicieuses infusions, très agréables l’été en fin de soirée.

Calament à grandes fleurs, thé de l'Aubrac

Sur les dernières centaines de mètres qui nous ramenaient à notre point de départ, le vert profond du chénopode bon Henri contrastait avec le jaune desséché des graminées tout autour. Il était plutôt avancé mais grâce à un débroussaillage pas trop récent, quelques pieds plus jeunes offraient de belles feuilles bien tendres.

C’était non loin de la réserve naturelle du haut plateau du Vercors (dans laquelle toute cueillette est interdite), au dessus de Vassieux. Après une telle balade, il y aura certainement quelques recettes à suivre dans de prochains billets.

2 commentaires:

  1. J'adore le papillon sur le cou de... ta maman ? Je crois distinguer une ressemblance, jusqu'aux lunettes de soleil !!! Dommage pour les fraises des bois, j'en ai trouvé hier, mais pas cueilli, pour les mêmes raisons... Je me suis rattrapée sur les prunes sauvages, encore 10 kg... à configurer, oh la la, avec la chaleur, en ce moment à Paris... Mais elle est tellement bonne, alors que je n'aime pas la confiture de prunes habituellement.

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  2. A Colibri : Bien vu, c'est bien ma môman ! Pour le fraises et les framboises, on s'est rattrapé quelques jours plus tard (au moins une recette à venir).

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