Pages

mardi 29 septembre 2009

Couleurs éclatantes et cheveux blancs

Voici à nouveau quelques photos de ce week-end passé dans la Somme. Les couleurs ne sont pas encore très automnales, et ce n’est pas moi qui m’en plaindrais. Nous dirigerions nous vers un été indien ?

Tout d’abord un paon du jour (inachis io). Cette espèce de papillon semble particulièrement apprécier les fleurs d’eupatoire à feuilles de chanvre. Avec l’arrivée de l’automne, celles-ci sont presques toutes fanées et les rares encore fleuries sont prises d’assaut par les papillons.Paon du jour (inachis io)

 
Ensuite, une fleur de molène noire (verbascum nigrum). Les étamines sont velues et d’une couleur violette qui contraste magnifiquement avec le jaune des pétales. C’est une plante comestible, mais plutôt réservée à un usage médicinal. Les fleurs pourraient éventuellement être utilisées pour décorer les plats.Molène noire (verbascum nigrum)

 
Pour finir la série des couleurs, voici quelques baies toxiques de fusain (roses-rouges) mêlées à des cônes de houblon.Baies roses-rouge de fusain d'Europe (euonymus europaeus) et cônes de houblon (humulus lupulus)

 
Mais pourquoi donc le titre parle-t'il de cheveux blancs ? J'y viens, justement. Les cheveux blancs, ce sont ceux du coprin chevelu (coprinus comatus). C’est un champignon assez commun qui pousse souvent dans les endroits les plus incongrus comme les bordures de routes, les remblais ou encore les jardins. Il m’est même arrivé d’en voir en plein milieu d’un stade (terrain de foot).

Jeune coprin chevelu (coprinus comatus)

Sa forme allongée est caractéristique du genre "coprin". Il doit son nom aux mèches qui lui couvrent le chapeau. Celles-ci sont principalement blanches et se teintent d’une couleur beige plus ou moins sombre sur le dessus. En vieillissant, le champignon rosit puis noircit en commençant par la partie basse du chapeau. Il finit par liquéfier pour donner une sorte d’encre noire.

Coprins chevelus (coprinus comatus), celui du fond est carrément passé, à ne pas cueillir

Tant que le champignon est jeune (chair bien blanche), c’est un excellent comestible, très goûteux. Certains le mangent cru mais c’est cuit dans un peu de beurre que je le préfère, comme dans ces amuse-bouches au parmesan. La saveur prononcée des coprins et celle du parmesan s’accordent à merveille.

Tuiles de parmesan aux coprins

Ingrédients :

  • Quelques coprins chevelus bien nettoyés (éviter l’eau)
  • Parmesan râpé
  • Beurre doux
Tuiles de parmesan aux coprins

Préparation :

  • Placer une poêle antiadhésive sur feu vif
  • Lorsqu’elle est bien chaude, former des disques d’environ 7 cm de diamètre avec le parmesan râpé (éviter d’en mettre trop)
  • Le parmesan fond et se désèche
  • Au bout de 30 secondes à une minutes, les disques se tiennent et peuvent être décollés à la spatule
  • Les poser immédiatement sur un rouleau à pâtisserie couvert de papier sulfurisé afin de les laisser se solidifier en forme de tuile
  • Faire mousser un peu de beurre au fond de la poêle et verser les champignons découpés en petits cubes
  • Les cuire jusqu’à ce qu’ils dorent légèrement
  • Les répartir dans le creux de chaque tuile

2 commentaires:

  1. Bonjour! Voilà qu'apparaît la morelle noire ou zom, plante utilisée couramment comme légume au Cameroun...alors que l'on peut lire ici ou là qu'elle est vénéneuse...je vais la regarder de près au Cameroun à mon prochain voyage.

    RépondreSupprimer
  2. A Rigolot :
    Je suis resté en ville ce week-end et pourtant, j'en ai vu beaucoup, y compris en plein Paris (surtout en fleur) !
    J'ai effectivement lu que les baies mures (lorsqu'eles sont noires) étaient comestibles.
    Il va bien falloir que je teste un jour...
    NB : Le genre solanum auquel les morelles appartiennent compte pas mal de représentants, dont la pomme de terre, les tomates et les aubergines.

    RépondreSupprimer