Bien que frais, le temps sec et dégagé de ce week-end incitait à la balade. J’ai pu constater avec surprise que les cynorhodons étaient encore en suffisamment bon état pour être cueillis. Mieux que ça : ceux qui ont résisté aux assauts du temps ont une chair confite délicieusement sucrée. C’aurait été dommage de laisser ces concentrés de vitamine C se dégrader plus longtemps.
Les cynorhodons, tout le monde connais au moins de vue : ce sont les fruits des rosiers. Pour l’amateur de plantes sauvage, il s’agit souvent du fruit de l’églantier. L’intérieur du fruit est constitué sur sa périphérie d’une chair rouge. Dure lorsque le fruit n’est pas encore mûr, elle s’attendrit ensuite pour devenir crémeuse. Au coeur, on y trouve les graines et les poils auxquels ce fruit doit sont nom de « gratte-cul » (d’où le titre de ce billet).
Avec une récolte plutôt modeste (1 gros kilo), difficile de se lancer dans la préparation d’une confiture. Plutôt que de partir dans le sucré, c’est un coulis nature que j’ai préparé. Doux, crémeux, légèrement acidulé, c’est en le goûtant que l’idée de l’utiliser dans une sauce m’est venue.
Coulis de cynorhodons
- Récolter les fruits mûrs : mous au toucher, mais bien rouges
- Les passer rapidement sous l'eau afin de les rincer
- Oter les queues ainsi que les restes de la fleur (au bout du fruit)
- Placer les cynorhodons dans une casserole et les couvrir d’eau
- Amener à ébullition et cuire pendant 15 minutes
- Passer plusieurs fois dans un presse légume avec des grilles de plus en plus fines (ou dans une série de chinois aux trous de plus en plus petits). Le but est de retenir les poils (et bien entendu les graines) qui rendraient le coulis irritant en bouche.
Giglis et poulet sauce aux cynorhodons
Ingrédients (pour 4) :
- 300g de giglis (pâtes)
- 300g de blanc de poulet
- 2 oignons doux
- 50g de beurre
- Huile neutre supportant la cuisson (tournesol, pépins de raisin)
- 4 cuillères à soupe bombées de sucre en poudre
- 20cl de vin blanc sec
- 20cl de coulis de cynorhodons
- 3 cuillères à soupe de vinaigre balsamique
- Sel et poivre
Préparation :
- Hacher finement les oignons et les faire fondre à la poêle dans un peu d’huile et la moitié du beurre en évitant toute coloration
- Lorsque l’oignon est translucide, ajouter le vin et le coulis et le sucre
- Laisser doucement réduire pendant quelques minutes, saler, poivrer et réserver au chaud
- Lancer la cuisson des pâtes (j’espère que ce n’est pas la peine d’expliquer !)
- Découper le poulet en fines tranches
- Chauffer l’huile au fond d’une poêle, y ajouter le reste du beurre avant d’y faire dorer les morceaux de poulet
- Juste avant de couper le feu, verser le vinaigre balsamique, saler, poivrer et continuer la cuisson jusqu’à évaporation
- Il ne reste plus qu’à dresser
Bon appétit !
hmm, ça a l'air bon!,mais tu as du paser un temps fou à tout nettoyer, non?
RépondreSupprimerCa n'en a pas que l'air !
RépondreSupprimerQuant au nettoyage, il n'a pas été si terrible. Il ne faut simplement pas attendre : la chair des cynorhodon séchée est collante, très collante.
Mmmhh ça a l'air super bon, je me demandais pour le coulis s'il y a un moyen pour le conserver à long terme (je n'ai pas de stérilisateur), je me disais peut-être au congélateur mais dans quel genre de récipient? C'est une question un peu bête je le sais mais ça me tracasse... J'ai envie d'en faire pour l'utiliser tout l'hiver... Merci
RépondreSupprimerJe n'ai jamais congelé ce genre de préparation, mais ça doit pouvoir se faire... Si je devais le faire, je pense que ce serait dans des boites plastique, de petite taille, afin de pouvoir décongeler le coulis par petites doses.
RépondreSupprimer"Plutôt que de partir dans le sucré, c’est un coulis nature que j’ai préparé." Mais après dans ta recette tu rajoutes 4 cuillères à soupe bombée de sucre pour 20 cl de coulis... lol
RépondreSupprimerEn relisant, c'est vrai que la tournure est quelque peu contradictoire. J'opposais bien entendu un plat salé à un dessert (sucré).
SupprimerBon, c'est vrai que dans celui-là (de plat salé), il y a quand même beaucoup de sucre, mais il sert à faire un équilibre avec l'acidité des cynorhodons et du vin (on aurait pu utiliser un vin moelleux à la place, permettant de se passer du sucre pur).