mercredi 24 mars 2010

Souvenirs amers (ou pas)

Il y a maintenant peu de choses qui me rebutent en matières culinaires : méduses, mollusques divers et variés, insectes, reptiles, plantes et champignons en tous genres… En fait, depuis que je suis adulte, je ne me souviens pas d’un seul met sur lequel j’aurais bloqué. Et pourtant, un ragoût de tête de chèvre au petit dèj, je peux vous assurer que ça en a dégouté plus d’un (merci Fréd et Rosaline pour cette inoubliable expérience). Sans aller jusqu’à dire que j’ai apprécié tout ce que j’ai dégusté (ce fut pourtant le cas pour la tête de chèvre), j’ai pour principe de finir les plats qui me sont servis.
 

Plus jeune, ce n’était pas toujours le cas. Bien que beaucoup plus tolérant que mes frères et incité à une certaine curiosité culinaire par mes parents, il y avait quand même quelques plats qui me posaient problème. Les 3 dont je me souviens (et je ne pense pas être le seul) : les choux de Bruxelles, la rhubarbe, et les endives. Ce qui ne passait pas en particulier dans ces dernières, c’était leur amertume.
 

Depuis, mes goûts culinaires ont bien changés. L’amertume est d’ailleurs une des saveurs sur lesquels j’ai le plus évolué. Les pissenlits me le rappellent tout particulièrement. En ce début de printemps, ils ont beau être jeunes et tendres, ils n’en possèdent pas moins cette légère amertume que désormais j’apprécie.
 

En souvenir de cette époque, et sur la base d’un classique de l’endive, voici une petite recette susceptible de faire apprécier le pissenlit aux plus réticents...
Petit astuce : l’acidité de l’oseille neutralise partiellement l’amertume du pissenlit, et avec le fromage gratiné, tout le monde en redemande !
 

Roulés de pissenlits au jambon cru

Ingrédients :

  • 200g de pissenlits
  • 50g d’oseille
  • 200g de jambon cru coupé en tranches très fines (une dizaine de tranches)
  • 20g de farine
  • 20g de beurre
  • 40cl de lait
  • 100g de fromage râpé
  • Sel et poivre

Préparation :

  • Préchauffer le four à 250°C
  • Laver et trier les pissenlits et l’oseille à plusieurs eaux (ils vont être cuits, l’eau vinaigrée n’est pas nécessaire)
  • Les blanchir en les plongeant 3 minutes dans l’eau bouillante, puis en les égouttant et en les plongeant dans une eau très froide
  • Egoutter en pressant légèrement les herbes
  • Sur une plaque, poser 5 tranches de jambon côte à côtes, de telle sorte qu’elles se chevauchent d’un quart et qu’elles forment un grand carré
  • Allonger la moitié des herbes le long d’un des côté où les tranches se chevauchent
  • Parsemer d’un quart du fromage râpé avant de former un rouleau en serrant bien
  • Recommencer avec le reste du jambon, des herbes et un second quart du fromage
  • Faire fondre le beurre dans une casserole sur feu moyen
  • Parallèlement, faire chauffer le lait
  • Ajouter la farine dans le beurre fondu tout en remuant avec un fouet de manière à cuire la farine sans qu’elle ne brunisse
  • Retirer la casserole du feu et verser le lait chaud tout en continuant de fouetter jusqu’à obtenir un mélange crémeux et homogène
  • Saler, poivrer, vous venez de faire une sauce Béchamel !
  • Avec un couteau bien aiguisé, couper les rouleaux en tranches épaisses
  • Placer ces rouleaux tranche vers le bas dans un plat à gratin légèrement beurré (ou dans plusieurs petits plats individuels)
  • Napper de la sauce Béchamel et parsemer de fromage râpé
  • Gratiner quelques minutes au four

4 commentaires:

  1. C'est vrai qu'être "poli" aide quelquefois à découvrir des saveurs qu'a priori on n'a pas envie de goûter, et quelquefois c'est une agréable découverte. Sans aller jusqu'à obliger les copains à manger du maquereau caramélisé au petit'déj (chez mes parents !!!), pour ma part, j'ai aussi pour princique, quand je suis invitée, de tout finir et de goûter à tout ce qu'on me présente, c'est ainsi qu'il n'y a rien que je déteste vraiment même si tout ne me fait pas saliver ! Pour les pissenlits, j'adore leur goût et, curieusement, ceux que je mange actuellement me paraissent plus amers que ceux de mon enfance... Peut-être une désaccoutumance... Très bonne idée, ta recette façon endive, je vais pouvoir la mettre en oeuvre la semaine prochaine, avec tous les pissenlits qui ont dû pousser dans mon jardin breton !

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  2. Je ne le vois pas seulement comme de la "politesse" (tu remarqueras que j'ai repris tes guillemets), mais aussi et surtout comme une marque de respect envers un cuisinier ou simplement envers une personne qui offre. C'est aussi un merveilleux moyen de faire connaissance avec les cultures "exotiques" : montre moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es...

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  3. Bonsoir,
    en me promenant sur le site de Vincent je suis tombée sur le compliment qu'il t'a fait et j'ai voulu en savoir plus et bien je ne suis pas déçue!!! ton site me plait bcp à la fois plein de bonne chosesn de belles photos (j'aime la photo et je pense une parroche de la nature qui me plait
    merci de ce site là et je pense testé dès demain une de tes recettes
    bonne soirée
    Monique

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  4. Bienvenue à toi, chère canneuse Bourgignonne. J'espère que tu trouveras ton bonheur à la fois dans ce blog et dans la nature...

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