A la mi-aôut, c’était mon anniversaire. Comme il est difficile de trouver un pâtissier en pleine campagne et que de toute façon, on est jamais mieux servi que par soi-même, le gâteau était « fait maison ».
Pour la recette de base, nous avions choisi un dessert que ma grand-mère avait l’habitude de faire et qu’elle appelait le « tôt-fait ». J’avais toujours cru que le nom de ce gâteau très économique s’écrivait en un seul mot, du genre « tofé » et ce n’est qu’en voyant la recette laissée par mon aïeule sur son antique cahier de recette que j’en ai compris l’orthographe.
Du coup, une autre question m’était venue à l’esprit : pourquoi « tôt-fait » ? Il semble que ce soit tout simplement parce que sa préparation est très rapide : « Aussitôt-dit, aussitôt-fait ».
Nature, c’est une préparation relativement sèche et je me souviens que ma grand-mère avait l’habitude de le napper au chocolat. Mais vous êtes ici sur « sauvagement-bon » et il était inconcevable de se contenter de ça. Petite réflexion : le chocolat, ça va bien avec plein de choses mais on est en été et il faut un parfum rafraichissant. La menthe, c’est pas mal, mais il y a encore mieux : le calament à grandes fleurs cueilli quelques jours plus tôt. Décidément, je n’arrête pas de taper dans les réserves que j’ai constituées pour la morte saison.
Pas si tôt-fait aux saveurs mentholées
- Pour la pâte :
- 4 œufs
- Un poids égal de farine (environ 150g)
- Pareil pour le sucre (environ 150g)
- 1 sachet de levure chimique
- 5cl de lait
- Pour la garniture :
Préparation :
- Du gâteau :
- Séparer les jaunes des blancs
- Monter les blancs en neige
- Battre les jaunes avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse
- Mélanger la farine avec la levure puis incorporer le tout aux jaunes avec le lait
- Y incorporer ensuite les blancs à la manière d’une mousse, en enrobant le mélange sans le battre afin de le garder aéré
- Verser dans un moule à manqué chemisé (beurré et légèrement fariné) et placer dans le four préchauffé à 180°C pour 30 minutes environ
- Surveiller l’aspect et couvrir d’une feuille d’aluminium si la croute brunit trop
- De la garniture intérieure :
- Amener les 50cl de lait à ébullition avant de couper le feu pour y mettre le calament à infuser à couvert pendant une dizaine de minutes
- Mélanger les jaunes avec le sucre puis la farine
- Filtrer le lait lorsque le calament est bien infusé et le porter à nouveau à ébullition
- Baisser le feu et ajouter le mélange œufs-sucre-farine
- Fouetter immédiatement l’appareil tout en continuant la cuisson à feu très doux
- N’arrêter de fouetter que lorsque la crème devient épaisse et onctueuse
- Finition :
- Laisser tiédir le gâteau pour le démouler
- Avec un long couteau très bien aiguisé, le couper en deux dans l’épaisseur
- Tartiner uniformément la crème sur la moitié inférieur et remettre l’autre moitié en place
- Chauffer le demi-verre de lait pour y faire fondre le chocolat débité en petits morceau et le beurre
- En napper le gateau
Petite devinette (pas très difficile) : selon leur couleur, les valeurs des bougies sont 1, 5 et 10. Quel est mon âge ?
38 ans?
RépondreSupprimerBon anniversaire, le lion!
Moi, la lionne j'ai eu 72 ans et mes enfants ont mis deux bougies...un 2 et un 7!!!
Ce tôt-fait est parfait.
J'attends la sortie du bouquin pour cadeaux de Noël à mes amis.
Bonne journée Nicolas.
Bon anniversaire à toi aussi, Thérèse.
RépondreSupprimerPour info, Sauvagement Bon, Carnets d'un glaneur gourmand (éditions Tétras) devrait sortir d'ici 2 à 3 semaines...
trois semaine ça fait fin septembre...au pire....
RépondreSupprimerje vais continuer à attendre!
( le tôt fait de mon arrière grand mère n'était pas garni de crème et se faisait cuire à la poêle sur la cuisinière à bois , ou alors il y avait des bouts de pommes noyés dans la pâte)
Ce sera plutôt mi-septembre, mais je n'ai pas encore les détails... C'est frustrant !
RépondreSupprimerLes bouts de pomme noyés dans la pâte, je crois me souvenir que ma grand mère le faisait aussi ...