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mardi 19 avril 2011

C’est quoi des « kieuw » ?

Jusqu’à il y a deux jours, ce nom aurait plutôt évoqué en moi un personnage secondaire des romans de Ian Fleming. Mais en khmer, c’est une toute autre chose. La prononciation n’est pas tout à fait la même et il faut d’ailleurs croire que je ne suis pas doué pour cette langue car bien que cela semble simple et malgré plusieurs tentatives de prononciations hasardeuses, je ne suis pas parvenu à satisfaire l’oreille de CitronVert, mon hôte pour cette occasion.
 

 
Prononcer le nom de cette spécialité asiatique, c’est une chose ; les confectionner, c’en est une autre. Et je crois que là, je me suis un peu mieux débrouillé. La farce était à base de viande de porc et de crevette, avec un peu de sucre, du nuoc mâm (toeuk tray en khmer), du poivre (très important) et surtout, plein d’ail des ours. Après quelques hésitations sur la quantité à utiliser pour chacun de ces raviolis et la manière de l’envelopper dans les fines feuilles de pâte, puis de les pincer pour les sceller, je crois avoir pris le coup de main. Je ne détaillerai pas plus la recette car CitronVert l’a déjà fait de manière très détaillée sur son propre blog : ici.
 

 
L’ail des ours (allium ursinum), nous l’avions cueilli le matin même dans un coin qu’il a bien voulu partager avec moi. Au cours de cette petite virée, nous avons aussi pu faire le plein de pousses de houblon (humulus lupulus), cette fois-ci dans un de mes coins. Jamais je n’en avais cueilli une telle quantité et CitronVert, qui n’en avait jamais vu autant en un seul endroit y serait encore si l’appel du ventre n’avait pas été le plus fort.
 

 
Cuits à l’eau, ces raviolis très aillés ont été placés dans un bouillon préparé patiemment la veille par mon hôte, agrémentés également de morceaux de chou blanchi, quelques nouilles ainsi que des feuilles de coriandre fraiches : un bel équilibre que n’a pas dénoté Santenay que nous avons pris en accompagnement
 

 
Une chose est certaine : je vais vite me mettre moi aussi à faire des kieuw à la maison !

3 commentaires:

  1. N'exagère pas, c'était compréhensible ta prononciation! l'important c'est que tu les as mangés!

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  2. Ayant vécu au Cambodge j'ai pu admirer leur cuisine faite de toutes les parties de plantes, la simplicité "non volontaire" je pense...mais qui ferait un tabac dans nos sociétés !
    Quant à la prononciation, en fait il faut capter la musique de la phrase aussi...et tu as l'oreille n'est-il pas ?? Hi hi
    Ce mets me fait saliver , bravo !
    Pas venue depuis longtemps ici, tu vois je me régale de billets en billets.

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