mercredi 13 avril 2011

Pousse pousse

Ca part tellement dans tous les sens que j’ai l’impression de passer à côté de plein de choses. Là où une semaine plus tôt, rien ne semblait vouloir pousser, c’est maintenant la foire d’empoigne pour savoir qui profitera au mieux du soleil.
J’ai failli rater la renoué du Japon (objet d’un prochain billet), pareil avec la passerage drave (lepidium draba) dont les fleurs commencent déjà à s’ouvrir. Elle ne mérite son surnom de « brocoli sauvage » que pendant le peu de temps au cours duquel les boutons floraux forment une boule évoquant une version miniature du « légume ». Une fois écloses, les fleurs forment de véritables nuages floconneux, mais c’est trop tard pour la récolte (hormis pour une utilisation décorative).


Comme la passerage drave ne pousse jamais seule, et même souvent en groupes denses, on arrive assez rapidement à prélever une quantité susceptible de remplir quelques assiettes.

Un peu moins grégaire, et plus petite, sa cousine l’arabette hérissée (arabis hirsuta) met un peu plus de temps à pousser, laissant le temps de prélever la partie supérieure de la tige principale, avant floraison. On retrouve un peu de la passerage dans la forme des feuilles, mais aussi en bouche, avec une saveur légèrement piquante.


Plus de temps aussi avec le houblon (humulus lupulus) dont les jets mettent du temps à attendre les hautes branches des arbres auxquels ils s’accrochent. Mais plus on attend, plus ils sont fermes et fibreux, et donc moins agréable à déguster.


Ce serait dommage, car ces pousses gorgées de sève au goût légèrement résineux gagnent réellement à être connues.



Makis végétaux aux pousses d’arabette, passerage et houblon
Ingrédients :
  • Pousses d’arbette hérissée et de passerage drave (le haut des tiges florales non écloses)
  • Pousses de houblon (les 20 derniers centimètres)
  • Feuilles de nori
  • Riz
  • Mirin
Préparation :
  • Lancer la cuisson du riz en prenant soin de verser un petit verre de mirin dans l’eau de cuisson
  • Pendant ce temps, blanchir les plantes (2 minutes dans de l’eau bouillante salée, puis plongées dans de l’eau glacée)
  • Bien les égoutter
  • Lorsque le riz est bien cuit (il doit être collant), le laisser refroidir quelques minutes
  • Couper les feuilles de nori en bandeaux de 8cm de large, puis effectuer les opérations suivantes :
  • Etaler du riz sur une moitié de la feuille
  • Placer ensuite les pousses sur toute la largeur de manière à ce que les pointes dépassent des deux côtés
  • Rouler de sorte à ce que le riz entoure les plantes, puis de sorte à ce que le nori finisse d’entourer le rouleau, puis le couper en deux pour obtenir 2 makis

Servi de manière classique avec sauce soja et wasabi, j’ai aussi ajouté un peu de purée de piment doux, autant pour la couleur que pour donner encore plus de relief.

4 commentaires:

  1. Hum, ça c'est extra! Vraiment de quoi rendre jaloux des Japonais!

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  2. Je ne sais pas si ça peut les rendre jaloux, mais je me suis bien amusé à les confectionner et à les déguster.

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  3. Je découvre le blog, et suis déjà fan....
    Une mine d'informations pour qui arpente les campagnes....
    Ici, ces sont les effluves des primevères et pissenlits qui envahissent la cuisine....c'est vrai aussi que les premières morilles se découvrent!

    amitiés du plateau franc-montagnard

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  4. Et pour emporter avec toi en arpentant les campagnes, il y a aussi le livre...

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