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mercredi 15 juin 2011

Paresseux, ou bien ... ?

D
 
ans l'art de la cueillette, seriez-vous plutôt du genre paresseux, partisan du moindre effort ou du genre bosseur, âpre à la tâche ?

Que vous soyez l'un ou l'autre, j'ai une ou deux plantes à vous conseiller...

 

Pour les paresseux, je conseillerais sans hésiter la rose trémière (alcea rosea).

Aucun effort pour la localiser ; sa taille impressionnante permet de la repérer de loin, tout particulièrement lorsqu'elle est en fleurs, car en plus de couleurs généralement vives, tout est à l'échelle.

Aucun effort pour la reconnaitre ; commune, on en a tous déjà vues dans un jardin. Avec des fleurs à l’aspect typique des malvacées (comme les mauves ou les hibiscus) et sa grande hampe, il est difficile de la confondre avec une autre, même parmi ses cousines proches.

Aucun effort pour la cueillir ; un petit pincement des ongles sous chaque fleur et les voilà embarquées pour la cuisine.

Aucun effort pour la préparer ; un coup de ciseau à mi-hauteur du calice et voilà les pétales détachés, prêts à être utilisés. On pourrait presque même se passer du lavage, vu la hauteur à laquelle les fleurs poussent.

Aucun effort pour la dresser ; avec des fleurs allant du blanc au presque noir en passant par le rose, le rouge et le pourpre, la palette des couleurs fait tout le boulot de déco pour vous !

Aucun effort pour la déguster ; quasiment aucun goût (éventuellement une légère amertume), elle passe toute seule.

 

Pour les bosseurs qui ne rechignent pas devant un peu plus de travail, je conseillerais une nouvelle venue dans ce blog.

Il s'agit de l'aphyllanthe (aphyllanthes monspeliensis) ou oeillet bleu de Montpellier qui est sur beaucoup d'aspects à l'opposé de la rose trémière.

Avec une unique fleur, petite et fragile au bout de chaque tige, la cueillette peut en effet durer des heures.

Pour les préparer, il faut ensuite réussir à les extraire de leur calice sans les endommager, si possible en gardant la corole entière. Après une quinzaine de minutes de travail, le faible volume du résultat risque de vous décourager.

Prenez alors le temps d'en déguster une ou deux : une saveur florale et sucrée vient égayer votre palais... Allez, on en dépiaute encore quelques-unes.

 

Et si vous êtes mi-figue, mi-raisin, et bien vous faites un peu des deux et vous mélangez le tout pour obtenir une salade de pétales. Ajoutez une petite sauce légère à base de vinaigre de fruit et d'huile d'olive douce pour ponctuer le tout, et régalez-vous !

 

J’allais presque oublier : la rose trémière, on la trouve un peu partout, et surtout dans les jardins, mais il lui arrive souvent de s’en échapper pour pousser sur des sols généralement riches. Les aphyllanthes sont un peu plus exclusives dans leur choix d’habitat puisqu’elles affectionnent particulièrement la garrigue. Lorsqu’elles se plaisent à un endroit, elles peuvent le couvrir de leurs touffes relativement denses et lui donner un aspect bleuté lorsqu’elles sont en fleur.

 

2 commentaires:

  1. en Charente maritime, les roses trémières poussent partout......
    Je les broute sur tige, j'adore le côté mucilagineux sur la langue (on regerde si il n'y a pas d'habitant aillé avant)

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  2. C'est vrai qu'il y a souvent quelques habitants dans ces grandes fleurs. Il faut bien que tout le monde en profite !

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