Nouvelle tentative

Trois semaines sont passées depuis ma précédente expédition « salicorne » et les petites pousses prometteuses ont bien dû pousser depuis...

Cette fois-ci, la marée est haute, mais en sautant par dessus les canaux et en profitant du tapis d'obione, on arrive à se déplacer sans s'enfoncer dans les sables vaseux.

Retour donc au même endroit... accueilli par deux belles aigrettes garzette (egretta garzetta)

Aigrettes garzette (egretta garzetta)

La salicorne est bien là, juste comme il faut...

Voilà enfin la salicorne (salicornia europea), prête à être cueillie.

Une fois la besace pleine (ça n'a pas pris beaucoup de temps), j'en profite pour faire le tour de la presqu'île et observer...
Et depuis ma précédente visite, pourtant très récente, que de changements...

Une constellation de fleurs d'orpin acre (sedum acre), comestible, mais son nom dit tout ce qu'il y a à dire.

 

Tapis de serpolet (thymus serpyllum). Il est nettement moins ordorant que celui que je trouve dans la Drôme, sans doute une histoire d'ensoleillement... Je le testerai en infusion.

 

Orchis pyramidal (anacamptis pyramidalis), cette orchidée terrestre ne sert de nourriture que pour les yeux !

 

Chardon penché (carduus nutans), dont la moelle des tiges pourrait être consommée, à condition de ne pas redouter quelques piqures d'épines...

 

Comestible, comme la plupart des plantes de la famille des malvacées, la mauve musquée (malva moschata) a des fleurs très délicates qui ne se conservent pas.

 

Les fleurs de l'onagre (oenothera biennis) ne s'ouvrent qu'à la tombée de la nuit, si rapidement que le mouvement des pétales s'observe à l'oeil nu. Et en plus, c'est une plante comestible !

 

La langue de chien (cynoglossum officinale) est une cousine de la bourrache et de la consoude. Selon les références, elle serait comestible ... ou toxique.

 

Les formes serpentines de la vipérine (echium) apparaissent vraiment lorsqu'on la regarde de très près. Bien que comestible, les nombreux poils piquants qu'elle possède sont plutôt dissuasifs.

 

ATTENTION : Ces grappes de fruits d'arum ne sont pas encore rouges, mais elles n'en sont pas moins toxiques !

 

Discrète, la fleurs de l'iris fétide (iris foetidissima) ont pourtant l'avantage de montrer la structure des fleurs de ce genre. La plante n'est pas comestible.

 

Ces quelques fleurs d'hémérocalle ou lys rouge (hemerocallis fulva) sont aussi belles que bonnes. Crues, je leur trouve une saveur légèrement sucrée aux évocations de figues pas encore tout à fait mûres. C'est en principe une plante du sud, mais le climat marin lui profite au point qu'elle se naturalise spontanément.

 

Pavés de bar sur lit de salicorne et hémérocalle

Ingrédients (pour 4) :

• 4 pavés de bar de 125g chacun
• 400g de salicorne
• 4 fleurs ouvertes d'hémérocalle
• Une bonne douzaine de boutons de fleurs d'hémérocalle
• 20g de beurre
• 1 verre de vin blanc sec
• 20cl de crème fraiche

Préparation :

• Faire fondre le beurre au fond d'une grande poêle
• Lorsqu'il est bien mousseux, y placer les pavés
• Les cuire trois minutes sur chaque face et les saler très légèrement (attention, la salicorne va apporter beaucoup de sel)
• Pendant ce temps, placer la salicorne et les boutons d'hémérocalle 2 minutes dans de l'eau bouillante avant de les égoutter et de les réserver
• Commencer le dressage en plaçant les pavés sur un lit de salicorne avec quelques boutons d'hémérocalle
• Déglacer la poêle avec le vin blanc, puis ajouter la crème et faire réduire deux minutes
• Verser un filet de cette sauce sur les pavés et la salicorne
• Finir le dressage avec les fleurs