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jeudi 5 septembre 2013

Thymus serpyllum

Nom normalisé : Chénopode blanc
Nom latin  : Chenopodium album.
Noms vernaculaires : Epinard sauvage (également utilisé pour désigner le Chénopode bon-Henri), ansérine blanche, poule grasse, drageline, senousse, blé-blanc (alors que ce n'est pas une graminée contrairement au blé), herbe aux vendangeurs, chou gras (alors que ce n'est pas un chou)

A plusieurs reprises, que ce soit par l'intermédiaire de commentaires ou d'e-mails, il m'a été demandé pourquoi, dans les billets de ce blog, je donnais systématiquement les noms latins des plantes dont je parlais, me suggérant même parfois que c'était totalement inutile. Alors à l'occasion de ce court billet (difficile, en ces temps de reprise, de trouver du temps pour cuisiner et écrire), je vais essayer de vous exposer mes raisons, tout en espérant ne pas être trop soporifique. Pour les plus patients, il y a même une recette à la fin de cet article...

A l'origine de mon choix, il y a tout d'abord la volonté de ne pas décrire de manière trop détaillée le moyen d'identifier les espèces dont je parle (bien qu'il m'arrive de le faire de temps en temps). Je ne suis qu'un "botaniste dilettante" et à ce titre, je préfère que mes lecteurs s'orientent vers des ouvrages de référence lorsqu'ils souhaitent connaitre de manière détaillée les clés d'identification des plantes que je cuisine. Le principal problème alors est de savoir sous quel nom désigner ces plantes, de telle sorte que celui-ci puisse être utilisé pour faire ces recherches complémentaires.

Il faut tout d'abord comprendre que beaucoup d'espèces de plantes ont des noms multiples, souvent régionaux : les noms vernaculaires. Il arrive que certains d'entre-eux soient utilisés dans toute la francophonie pour désigner la même plante, mais c'est loin d'être le cas général.

Comme c'est encore trop simple, selon les régions (qu'il s'agisse de régions en France ou de manière plus étendue dans toute la francophonie), il arrive aussi que les mêmes dénominations soient employées pour désigner des espèces différentes, parfois sans aucun point commun entre-elles.
Pour cette raison, les botanistes ont essayé d'attribuer aux plantes des noms "normalisés" français. Malheureusement, ces noms "normalisés", inspirés des noms latins, mais aussi des noms vernaculaires, peuvent eux-mêmes se retrouver utilisés localement pour désigner d'autres espèces.

Nom normalisé : Renouée à feuilles pointues
Noms latin : Reynoutria japonica, Fallopia japonica, Pleuropterus cuspidatus, Pleuropterus uzenensis, Polygonum cuspidatum
Nom vernaculaire : Renouée du Japon (que j'utilise systématiquement)

A cause de cela, ils ont également créé un certain nombre de règles typographiques (minuscules/majuscules) à respecter pour permettre la distinction entre les uns et les autres. Mais ces règles subtiles n'étant pas forcément connues de tous, l'utilisation des noms latins me semblait beaucoup plus pratique...

J'ai donc fait mon choix en ne respectant pas les règles typographiques, mais en essayant de toujours donner le nom binomial (genre + espèce) latin.

Mais il ne faut pas croire non plus que cela résout tous les problèmes, car même sur ces noms existent des synonymes : Découverte et description concomitante d'une même plante par plusieurs biologistes (généralement de pays différents, chacun d'eux pensant être le premier), fusions d'espèces (deux plantes désignées différemment qui s'avèrent être des sous-espèces de la même espèce) ou au contraire dissociation d'espèces (des plantes initialement classées comme des sous-espèces qui s'avèrent finalement être des espèces distinctes, voire des genres différents) ... les raisons peuvent être nombreuses. Et je ne parle même pas des chamboulements liés à l'introduction de la classification génétique !

Malgré tout, je pense que les noms latins restent actuellement le moyen le plus "universel" pour désigner une plante avec un minimum d'ambiguïté. Ils restent le meilleur point d'entrée pour aller chercher plus d'informations dans des ouvrages de référence, et ceci, quelle que soit leur langue ou la région du monde qu'ils couvrent.

Nom mormalisé : Serpolet
Nom latin : Thymus serpyllum
Noms vernaculaires : serpolet, thym serpolet, farigoulette (également utilisé pour le Thym commun)

A propos de serpolet justement, puisqu'il sert de titre à ce billet, voici comme annoncé une petite recette bien sympathique et très parfumée pour finir...

Roulé d'agneau rôti au serpolet

Ingrédients (pour 4) :
Roulé d'agneau rôti au serpolet. Ici, je l'ai accompagné de pommes de terre, petits oignons blancs et gousses d'ail entières, tous rissolés. Les fanes des oignons ont été hachés crus et utilisés à la fin pour le dressage.

  • Un épaule d'agneau (1kg environ)
  • Une bonne poignée de feuilles et leurs séchées de serpolet
  • Une gousse d'ail
  • Huile d'olive
  • Sel et poivre

Préparation :

  • Désosser l'épaule de telle sorte que la viande ne forme qu'un seul morceau
  • Si le morceau en question est trop épais, le couper dans son épaisseur pour doubler sa surface
  • L'étaler en plaçant sa face la plus maigre vers le haut
  • La parsemer de la totalité du serpolet sur toute sa surface
  • Y répartir aussi l'ail finement haché, une pincée de sel et un peu de poivre moulu
  • Enrouler la viande sur elle-même et la ficeler en serrant bien pour qu'elle reste compacte à la cuisson
  • Huiler (et saler encore un peu)
  • Placer dans un plat creux et enfourner à 200° pendant une petite demi-heure en nourrissant régulièrement le roulé avec son huile

2 commentaires:

  1. je t'ai mis un mot sur Fb à propos d'une plante qui nous intrigue, un ami l'a photographiée dans un jardin médieval ...suspens

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    1. Malheureusement, pour l'instant, je n'ai rien reçu via FB...

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