C'est donc sur la côte que je passe beaucoup de mon temps libre à la morte saison, à plus forte raison lors de grandes marées, comme ce fut le cas ce week-end.
... inversement, à marée haute, les effets se retrouvent amplifiés et les plus grosses vagues en sont venues à envahir les bocages du bord de mer. |
Surprise parmi les objets apportés par la marée : une bouée couverte d'anatifes (lepadomorpha). Il ne faut pas les confondre avec les délicieux pousse-pieds (photo [ici]), qu'on trouve parfois sur les rochers battus par les vagues. |
Les bécasseaux de sanderling (calidris alba) eux aussi font le tour des plages, à la recherche de quelques menus butins à picorer. Je suis certains qu'il auraient bien aimé tomber sur les anatifes... |
Cette fois-ci, à part quelques petites étrilles, aucun crustacé dans les tailles réglementaires n'a daigné se montrer. Heureusement, sous certains rochers, il y a aussi des coquillages...
Deux ormeaux, c'est finalement ce que j'aurai ramené après deux heures passées sous une douche glacée. Largement au dessus de la maille (9 cm mini, dans la limite de 12 par personne), je les ai bichonnés, d'autant que c'est un coquillage au pied très sensible (il est hémophile)... mais tellement bon !
Alors que la préparation traditionnelle consiste à les cuire dans un peu de beurre (éventuellement avec de l'ail) après les avoir "attendris" en les martelant fermement, je préfère de mon côté profiter de leur fraîcheur pour les déguster crus, en sashimis.
C'est à mon avis le seul moyen de pleinement profiter du véritable goût de ce coquillage exceptionnel, sans aucunement le dénaturer.
Pour les préparer, il faut commencer par séparer le pied de la coquille en glissant un couteau bien aiguisé le long de la coquille de son côté le plus fin (celui où aboutie la ligne de trous). On le débarrasse ensuite des entrailles (à conserver pour relever un fumet de poissons ou de crustacés). Au final, il ne reste que le muscle (qui constitue la majeure partie du mollusque) qu'il faut ensuite laver.
Comme c'est une chair au goût très fin, il ne faut pas l'accompagner avec une sauce trop forte. Exit la sauce soja et le wasabi, remplacés par quelques fleurs de moutarde et des graines de criste marine macérées au vinaigre. |
On peut alors le découper immédiatement ou le laisser s'attendrir en l'oubliant une journée au réfrigérateur : dans tous les cas, pour conserver une belle texture, et contrairement aux préparations où les ormeaux sont cuits, on ne le bat pas.
Il ne reste plus qu'à le découper en fine lamelles. Il faut éviter d’abîmer la chair en la sciant avec plusieurs allers-retours et plutôt essayer de prélever chaque lamelle en n'effectuant qu'un seul passage de la lame à chaque fois. Il faut donc un couteau où elle est longue et surtout bien aiguisée.
L'orientation de la coupe a son importance car s'agissant d'un muscle, il vaut mieux éviter de couper dans le sens des fibres. De mon côté, je pose le pied à plat et découpe des lamelles d'environ 1 mm d'épaisseur à 45° par rapport à la verticale. Elles conservent une texture ferme sans pour autant être coriaces.
ça à l' air bien bon la prochaine fois j' essaierais
RépondreSupprimernous allons acheter les ormeaux directement à la ferme marine à l' aber wrac'h plouguerneau
l' accueil est très sympa nous avons eu droit à une dégustation à la bonne franquette un matin vers 10h avec un cours particulier de préparation et cuisson
je recommande vivement l' endroit à ceux qui aiment la simplicité
ANNY
Merci pour ce bon plan !
SupprimerTu as du te régaler!
SupprimerYes !!!
SupprimerMais quel plaisir d'arriver en vos lieux, après je ne sais quels rebonds qui m'ont portée jusque là...Un trésor que vous faites vivre ici !!! Magnifique, merci de votre générosité.
RépondreSupprimerMyriam
Jolie trouvaille (pour les ormeaux et votre blog)
RépondreSupprimerJe crois que je n'ai pas fini de trainer par ici (blog et goury)
Bonne chasse photographique