samedi 29 novembre 2014

Balade sur la côte Picarde

Alors que les oies volent en formation vers le soleil ...

Au sol, dans les étangs, les blettes semblent les attendre vainement.
Ah oui, petit détail : Ici, "blette" ne désigne pas la plante mais les faux oiseaux utilisés comme appâts par les chasseurs à la hutte. Dans le coin, rares sont les étangs qui n'en sont pas équipés.

Tadornes de belon (tadorna tadorna) ou ringands (terme local).

La silhouette typique du grand cormoran  (phalacrocorax carbo).

Le phoque gris et le veau marin sont les principales espèces de phoques qu'on peut observer en baie de Somme. Un idée de l'espèce de celui-ci ?

Le même en vidéo (qualité médiocre malheureusement) : L'objet avec lequel il joue à la fin est la douille en plastique d'une cartouche.

Baie d'Authie, côté vasières.

Baie d'Authie, du côté des dunes. L'endroit est symbolique de l'érosion du cordon dunaire. Ici, c'est même la forêt qui en fait les frais ! Avec la série de coefficients exceptionnels qui nous attendent au début de l'année prochaine, je me demande ce que ces arbres vont devenir...
Mais si on parlait un peu de quelques plantes ...

L'onagre (œnothera) se retrouve souvent sur les dunes et se repère facilement avec ses grandes fleurs jaunes. Elles ne s'ouvrent en principe que la nuit. La racine de cette plante bisannuelle peut être consommée comme légume dans sa première année.

Ce buisson et surtout ses baies me rappellent que cette année, j'ai complètement loupé les argouses (hippophae rhamnoides). Bien qu'encore accrochés aux branches, les fruits sont maintenant passés (on le voit à leur couleur délavée). Dommage, je me serais bien fait un peu de sirop.

Au milieu des graminées dunaires, on trouve souvent de belles rosettes de laiteron maraîcher (sonchus oleraceus). Avec la fin de  l'automne, c'est en effet le début de la période des salades hivernales. Il est donc temps de passer à la cueillette !

Mais attention, choisissez bien l'endroit : la baie de Somme et la baie d'Authie comptent plusieurs zones de réserves dans lesquelles la cueillette est interdite...

Par ailleurs, si vous les cueillez dans le sable, avant de les préparer, pensez à les laver énergiquement à plusieurs eaux, parce que sinon, ça va craquer sous les dents !

De mon côté, j'ai opté pour une préparation d'inspiration coréenne.

Préparation de la sauce :
Faire revenir 200g d'échalote finement hachée dans trois cuillères à soupe d'huile de sésame. Lorsque les échalotes sont translucides, réduire le feu, ajouter 2 cuillères à soupe de pâte miso (j'ai utilisé de la pâte brune), un bon verre de mirin, une cuillère à soupe de sucre, une cuillère à soupe de sauce soja et une cuillère à café de piment en poudre. Mélanger pour obtenir un mélange homogène : la sauce est prête.
Pour le reste :
Plonger les rosettes de laiteron entières dans de l'eau bouillante salée pendant 5 minutes. Puis les transférer dans de l'eau froide pour stopper leur cuisson. Les égoutter puis les presser pour en évacuer un maximum d'eau. Les couper en tronçons de 3 à 4 centimètre, les mélanger avec un peu de sauce, du vinaigre de riz et des graines de sésame doré pilées. 

4 commentaires:

  1. Bonne inspiration pour un légume qui se prête bien à une cuisson à l'asiatique ! J'aime bien son côté un peu croquant... Tu manges ce plat froid si j'ai bien compris ?

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    1. Oui, effectivement, je le mange froid. C'est vraiment un légume qui se prête à toutes les sauces, cru ou cuit. A cause de la forme de sa rosette qui rappelle le pissenlit, on a souvent peur qu'il soit amer (bien que l'amertume du pissenlit soit plutôt agréable), mais ce n'est pas du tout le cas.

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    2. ça donne du peps à la viande de phoque ( ne me dis pas que t'en as pas attrapé!)

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    3. L'eau était un peu trop froide... ;-)

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