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samedi 7 mai 2011

Un dernier ?

A
 
h que c’était agréable ces quelques jours passés entre Morbihan et Finistère.
Alors que les plages de Quiberon avaient des airs d’été, je longeais les sentiers côtiers en profitant de ce magnifique soleil et de cette chaleur presque estivale.
 

 

Sur les dunes, la couleur jaunie des graminées faisait encore plus illusion. Mais il ne fallait pas s’y tromper : si elles étaient dans cet état, c’est qu’elles avaient soif. Malgré tout, certaines plantes ne semblaient pas être trop perturbées par la sécheresse. C’était par exemple le cas des œillets marins (armeria martima) dont le rose délavé des fleurs ponctuait la lande.
 

 

Mais ce n’était rien par rapport aux ajoncs (ulex europaeus) formant des buissons si denses qu’on avait l’impression que le sol était tapissé de fleurs jaunes. Et pourtant, le vrai sol se situait une trentaine de centimètre au dessous.

La ravenelle (raphanus raphanistrum) aussi avait su profiter du soleil. Sans former des buissons aussi denses, ses branches montaient haut et avaient de nombreux fruits comme le montrait le billet précédent.
 

 

Une autre qui semblait ne pas se soucier de l’absence d’eau, et celle-ci en plus est comestible, c’est la criste marine (crithmum maritimum). Il faut croire qu’à proximité de la mer, l’humidité ambiante lui suffit pour pousser. Ses rameaux charnus commencaient en effet à avoir une taille appréciable pour la cueillette, donnant à nouveau l'occasion de profiter de son goût salé caractéristique mélangeant carotte, fenouil et anis.
 

 

En se rapprochant du bord de l’eau, on pouvait observer un étrangle plat de nouilles géantes.
 

 

Il s’agissait tout simplement de spaghetti de mer (himanthalia elongata, également appelé haricots de mer), une algue brune dont le nom à la connotation alimentaire ne vient pas que de sa forme, mais également du fait qu’elle est comestible. Pas de grands risques de confusions avec d’autres algues. Il suffit en plus de jeter un œil à la base de ces longues lanières ramifiées (certaines de celles que j’ai pu observer dépassaient le mètre) pour voir une sorte de capsule aux faux airs de champignons.
 

 

C’est la partie végétative de l’algue de laquelle partent les lanières lorsqu’elles poussent au printemps. Et c’est le moment idéal pour passer à la récolte car si on attend trop, les lanières prennent un aspect grumeleux moins attirant (bien qu’elles soient toujours comestibles).
 

 

La « cueillette » est très rapide car une seule algue coupée au dessus de la « capsule » peut dépasser 100g. Ca m’a permis de récolter environ 5 kilos et quelques minutes. J’en ai mis de côté une partie pour les utiliser fraiches et j’ai rapidement mis à sécher le reste afin de pouvoir les utiliser dans les mois à venir. Petite détail amusant : à la cuisson, l’algue brune prend une belle couleur verte rappelant celle des haricots.

 

Sauté de spaghetti sans pâtes

Ingrédients (pour 4) :

  • 400g de spaghetti de mer
  • 4 poignées de jeunes rameaux de criste marine
  • Une trentaine d’aspergettes
  • 2 gousses d’ail
  • Huile d’olive

Préparation :

  • Blanchir 5 minutes les algues
  • Bien les égoutter avant de les découper en segments de quelques centimètres
  • Couper les queues des aspergettes en petits segments et mettre les têtes de côté
  • Hacher la criste grossièrement
  • Sur feu vif, chauffer un fond d’huile d’olive dans une poêle
  • Y jeter les algues, les queues des aspergettes, et la criste
  • Cuire le tout pendant 3 minutes
  • Ajouter ensuite les têtes des aspergettes
  • Continuer la cuisson pendant encore une bonne minute
  • Ajouter l’ail finement haché et couper le feu

Note : Ce sauté peut être dégusté seul, mais de mon côté, je l’ai utilisé pour accompagner des pavés de julienne.

9 commentaires:

  1. J'adore la photo "lessive" d'algues...

    Pas d'algues chez moi, ou peut-être existe-il des algues d'eau douce comestibles ?

    Véro

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  2. J'ai cherché quelques infos et je n'ai trouvé que certaines spirulines (arthrospira) qui sont en fait des cyanobactéries.
    Mais je ne crois pas qu'on puisse en trouver à l'état sauvage en Europe (selon wikipedia, il y a des tentatives de culture en France).

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  3. Bonjour, moi aussi j'ai adoré le séchoir à algues (j'y ai déjà pensé pour faire sécher les pâtes fraîches).Pareil, je n'ai pas d'algues fraîches à ma disposition, par contre j'ai un "élevage" de spiruline pas très loin. La spiruline fraîche se prête à des tartares, on peut aussi se la faire sécher au séchoir solaire ou autre.

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  4. bonjour du morbihan !!!!

    demain je participe à une sortie " algues " et en principe nous devons découvrir les haricots de mer
    je testerais une de vos recette bien sur

    j'aimerais essayer d' en faire sécher un peu, y -a - t-il des précautions particulières à prendre
    et combien de temps ça se garde ???
    me voila bien curieuse ,mais vous nous tentez tellement

    ANNY

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    1. J'espère que ma réponse n'est pas trop tardive :

      Précautions : qualité de l'eau sur le lieu de récolte, séchage immédiat et rapide. Éviter de les faire sécher en tas, il vaut mieux les suspendre pas trop serrés les uns aux autres sur un étendoir ou une corde à linge.

      Temps de conservation : une fois qu’ils ont été séchés, ils se conservent plusieurs mois sans problème, à condition de les stocker dans un endroit sec, plutôt frais et à l'abri de la lumière.

      On peut aussi les préparer en conserve comme pour les haricots où en pickles, comme pour les cornichons. Dans ces deux cas, l'algue a tendance à rendre plus de mucus, ce qui rend sa texture un peu plus "gluante".

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  5. la sortie a été annulé faute de participants ,ce n'est que partie remise
    du coup je suis allée cueillir du " chondrus " et encore une fois j'ai fait un délicieux flan au caramel avec
    je peux partager ma recette avec vous si ça vous interresse

    je cueille les algues dans le MORBIHAN

    ANNY

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    1. Ça fait plusieurs fois que je me dis qu'il faut que j'essaie ce type de flan. Je suis donc très intéressé !

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  6. un petit dessert de la mer
    après plusieurs essais plus ou moins réussis ,je me suis arrêtée là
    40g de CHONDRUS frais lavé, séché
    1/2litre de lait 1/2 écrèmé pour moi du lait entier le rendrait surement plus crémeux à voir
    faire un caramel dans une casserole , ajoutez le CHONDRUS et laissez cuire à feu doux 10 à 15 mn
    filtrez et versez dans des petits pots laissez refroidir et mettre au frigo
    régalez - vous


    le choix du parfum est selon les gouts de chacun
    le caramel s' impose en BRETAGNE

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    1. Merci, je tenterai dès que je mettrai à nouveau la main sur un peu de mousse irlandaise (chondrus).

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