Au dessus de nos têtes, sur une branche, une corneille semblait guetter, ou plutôt surveiller quelque-chose...
Était-ce ces belles et grosses bûches ?
Ou peut-être encore l'or qui les couronnait ?
Probablement de la stérée hirsute (stereum hirsutum), non comestible. |
Était-ce plutôt ces magnifiques chapeaux d'un beau gris souris ?
Ou peut-être encore ces chanterelles dont la taille impressionnante aurait pu attirer la convoitise d'un cueilleur...
Chanterelles en tube, chanterelles d'automne ou encore girolles grises (craterellus tubaeformis). |
Quoique, d'autres semblaient déjà s'être atteler à la tâche en tissant autour d'elles un filet...
Et oui, c'est déjà décembre et pourtant, les champignons sont encore bien présents ! En l'absence de vraies bonnes gelées, les espèces les plus résistantes n'ont aucune raison de s'arrêter.
Les comestibles les plus rencontrés près de chez moi : chanterelles en tube (craterellus tubaeformis) et pieds bleus (lepista nuda). C'est bien parti pour qu'on puisse encore les déguster frais pour le réveillon !
Tiens, ça me donne une idée...
Crevettes flambées au whisky tourbé et purée aux chanterelles d'automne
Ingrédients (pour 4) :
- 500g de pommes de terres
- 300g de panais
- Deux poignées de chanterelles en tube fraîches
- Chanterelles en tubes séchées (de quoi faire 4 bonnes cuillères à soupe bombée une fois réduites en poudre)
- 350g de queues de crevettes crues décortiquées
- 30cl de lait entier
- 10 cl de whisky tourbé (de mon côté, j'ai opté pour un très classique Lagavulin)
- 1 oignon
- 25g + 10g de beurre
- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 3 brins de persil
- 2 gousses d'ail
- Sel et poivre
Attention de ne pas avoir un feu trop vif lors de la flambée sous peine d'avoir des flammes qui pourraient monter très haut |
- Peler et cuire les pommes de terre ainsi que le panais (débité en quelques gros morceaux) dans une grande casserole d'eau bouillante salée
- Sortir le panais au bout d'une dizaine de minutes (il doit rester croquant) et le plonger dans de l'eau froide avant de le reserver
- Continuer la cuisson des pommes de terre jusqu'à ce qu'elles soit bien cuites
- Pendant ce temps, faire chauffer le lait dans une casserole et lorsque celui-ci frémit, ajouter la poudre de chanterelles séchées : elle doit être la plus fine possible (de mon côté, j'ai utilisé un moulin à café électrique)
- Cuire 5 bonnes minutes en veillant à ce que le lait ne déborde pas
- Égoutter les pommes de terre et commencer à les réduire en purée
- Y incorporer ensuite le lait puis 25g de beurre, saler, poivrer, couvrir et réserver au chaud
- Faire fondre 10g de beurre dans une sauteuse avec 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- Y verser l'oignon finement haché
- Puis lorsqu'il devient translucide, les crevettes, les chanterelles fraîches et les morceaux de panais découpés en cube de 2 ou 3 cm
- Cuire quelques minutes avant de rajouter l'ail et le persil, tout-deux finement hachés
- Ajouter ensuite le whisky et le flamber rapidement
- Rectifier l'assaisonnement (sel et poivre) et servir rapidement accompagné de la purée
Pour tout vous dire, c'est une recette que j'avais déjà faite avec des queues de langouste dans l’intention de la publier (idée pour le réveillon). C'était il y a deux semaines, mais les photos étaient ratées. Comme la récolte de chanterelle de ce dimanche a été plutôt fructueuse et aussi parce que je suis un grand gourmand, je l'ai recommencée en remplaçant juste la langouste par des crevettes. Ça revient aussi moins cher !
Si la langouste vous tente, couper les queues (avec carapace) en deux dans le sens de la longueur et commencer avec elles la cuisson dans la sauteuse, côté chair.
Quelle belle - et certainement bonne - recette : panais, j'aime (ici, les paysans en vendent mais n'en mangent pas : c'est trop "fort", disent certains, d'autres font la fine bouche car c'était un légume qu'on donnait... aux lapins ! Moi, j'en achète toutes les semaines, ça me rappelle un peu la racine de la berce. Questions champignons, quel dommage que je n'ai pas trop le temps, quand il y en a partout, mais c'est vrai que le temps très humide (les terrains sont détrempés) n'incite pas à partir à la cueillette même si les derniers palomets, golmottes rencontrées m'ont fait saliver ! En revanche, laccaires laqués et pieds bleus remplissent souvent mon panier : j'ai trouvé un "coin", où ils côtoient les nébuleux et beaucoup d'autres champignons que je n'ai pas encore identifiés sûrement en raison de leur état lié à la pluie... Il est vrai aussi que je n'ai jamais trouvé, dans les champignons de culture, pleurotes ou pieds bleus, la saveur et le parfum des sauvages...
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas le nom de "palomet". S'agit-il bien de la russule verdoyante ?
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