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lundi 11 mars 2019

Kea, tūī, weka et autre pūkeko

Les habitué·e·s de ces pages le savent : bien que la cuisine sauvage soit le sujet principal de Sauvagement-Bon, il n'est pas exclusif et il arrive de temps en temps que les thèmes s'ouvrent vers les plantes et la vie sauvages de manière plus générale.
La quantité de "roadkills" en Nouvelle-Zélande est impressionnante. En pleine campagne, il est pratiquement impossible de faire un kilomètre sans voir un possum écrasé. La route est une autre des causes de la réduction de la population des kiwi.
Aujourd'hui, comme promis à un ami bisontin, voici un petit recueil de la plupart des espèces d'oiseaux en liberté que j'ai réussi à capturer (en photo bien entendu) lors de mon voyage en Nouvelle-Zélande. Seul regret : je n'ai pas eu l'occasion de voir un kiwi en pleine nature. Il faut dire que c'est un oiseau nocturne très timide et qu'en plus, la population de ces derniers est très réduite à cause de la réduction de leur espace vital et à cause des nombreux prédateurs importés (furets, belettes, chats, possums, chiens, etc.). Parmi les cinq espèces connues, certaines comme le kiwi d'Okarito ont une population qui ne dépasse pas quelques centaines d'individus. Il est toutefois possible d'en observer en captivité dans plusieurs centre de conservation répartis un peu partout dans les deux îles et visant à la réintroduction sauvage.

Avis aux ornithologues fréquentant ce blog : n'étant pas spécialiste, toute correction éclairée sera la bienvenue (ajouter un commentaire au billet) si une ou plusieurs de mes identifications étaient fausses dans la série qui suit.

On commence tout d'abord par les plus emblématiques, eux aussi, symboles de la Nouvelle-Zélande comme le kiwi :

Tui cravate-frisée ou méliphage tui (prosthemadera novaeseelandiae), tūī. Espèce endémique.
Facile à identifier avec sa cravate blanche, façon robe de magistrat. Plus difficile à l'identifier quand on l'entend (pour moi en tout cas) car ses capacités de vocalise sont très variées.
[VIDEO ICI]

Nestor Kéa (nestor notabilis), kea. Espèce endémique.
Animal d'une très grande intelligence. La bande de cinq individus que j'ai rencontrés (en bordure de route vers Milford Sound) était très attirée par les lacets des chaussures au point d'essayer de les défaire. L'un d'eux est même monté sur mon véhicule et à arraché une des bandes de protection plastique du toit.
[VIDEO ICI]

Poule sultane (porphyrio melanotus), pūkeko. Espèce endémique.
Elle ressemble énormément au takahē du sud (porphyrio hochstetteri), espèce endémique de l'île sud et proche de l'extinction ainsi qu'au takahē du nord (porphyrio mantelli), espèce endémique de l'île nord, malheureusement éteinte. Mais contrairement à ses deux cousins, la population des pūkeko est en augmentation.

Râle weka (gallirallus australis), weka. Endémique.
Pas vraiment peureux, il est assez facile à approcher, d'autant plus qu'il est incapable de voler. comme le kiwi ou le takahē. C'est malheureusement l'espèce endémique qui paie le plus lourd tribut en terme de "roadkills", raison pour laquelle sa population est en forte diminution.

Rhipidure à collier (rhipidura fuliginosa), pīwakawaka. Espèce endémique.
Petit oiseau qu'on rencontre assez souvent en forêt, mais il a tellement la bougeotte qu'il est très difficile à prendre en photo. Sa grande queue qu'il peut déployer en éventail est à l'origine de son nom anglais : fantail.

Ensuite il y a les très communs, qu'on voit un peu partout. Mais je ne posterai pas de photo de moineaux, probablement l'espèce la plus cosmopolite et très présente. Je ne posterai non plus de photo de mouettes ou de goélands, les espèces locales étant visuellement trop proches des nôtres.

Martin triste (acridotheres tristis). Espèce introduite.
Ces oiseaux proches des mainates s'observent beaucoup en ville, le long des routes et dans les champs. Ce sont de véritables cascadeurs n'hésitant pas à aller chercher en pleine circulation les insectes tués par les voitures et même à danser avec elles, sautillant toujours au dernier moment mais sans jamais se faire avoir par une roue ! Ils sont considérés comme invasifs en Nouvelle-Zélande.

Pie australienne ou cassican flûteur (cracticus tibicen syn. gymnorhina tibicen). Espèce introduite.
Un peu moins longiligne que nos pies, elle en porte le nom à cause de sa couleur noire et blanche. Elle est considérée comme invasive en Nouvelle-Zélande.

Et puis il y en a plein d'autres :

Aigrette à face blanche (egretta novaehollandiae) ou matuku moana. Espèce native.
Plus petite que notre héron cendré, elle lui ressemble quand même beaucoup.

Cormoran varié (phalacrocorax varius), kāruhiruhi.
Espèce native.

Cygne noir (cygnus atratus), kakīānau.
Espèce native.

Échasse blanche (himantopus himantopus), poaka.
Espèce native.

Huîtrier de Finsch (haematopus finschi), tōrea.
Espèce endémique.

Fuligule de Nouvelle-Zelande (aythya novaeseelandiae), pāpango.
Espèce endémique.

Huîtrier variable (haematopus unicolor), tōrea pango.
Espèce endémique.

Spatule royale (platalea regia), kōtuku ngutupapa.
Espèce native.

Sterne néréis (sternula nereis), tara iti.
Espèce native.

Tadorne de paradis (tadorna variegata), pūtangitangi.
Espèce endémique.

Vanneau soldat (vanellus miles).
Espèce native.

Zostérops à dos gris (zosterops lateralis), tauhou.
Espèce native.

Bernaches du Canada (branta canadensis). Espèce introduite.
Elles sont considérées comme invasives en Nouvelle-Zélande

Bruant jaune (emberiza citrinella). Espèce introduite.

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