Papillotes de lieu à la berce

Voilà une recette que je gardais sous le coude (encore de la berce !!!). Malheureusement, la berce sera bientôt complètement fleurie et il ne sera plus possible de réaliser de tels plats. Alors autant publier tout de suite ... Ce serait dommage d'attendre un an avant de pouvoir essayer.

Ingrédients (pour 4) :

• 4 filets de lieu noir (de 120 à 150g par filet)
• 140g de boutons de berce (encore dans leurs enveloppes) avec quelques centimètres de tige
• 120g de carottes
• 120g d’oignon
• 300 de tomate (privilégier des tomates charnues type « cœur de bœuf »)
• Huile d’olive
• Sel, poivre

Préparation :

• Préchauffer le four
• Emincer les oignons
• Découper les tomates en fines rondelles
• Râper finement les carottes
• Hacher la berce grossièrement
• Pour chaque papillote :
  • Sur une feuille d’aluminium, placer une couche de tomate, une couche d’oignons, une couche de carottes, un couche de berce
  • Placer ensuite un filet de lieu noir
  • Placer ensuite une couche de berce, une couche de carottes, une couche d’oignons, un couche de tomate
  • Verser un filet d’huile d’olive
  • Saler et poivrer (ne pas hésiter, aucun des ingrédients n’est déjà salé)
  • Refermer la papillote
• Placer les papillotes dans un plat et enfourner
• Laisser 20 minutes à 180°C

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Sur wikipedia : berce

Boutons de berce en vinaigrette

La berce, encore elle ! Mais cette fois-ci, les boutons floraux sont là alors autant en profiter. Voilà donc l'occasion de préparer une des meilleurs (et des plus simples) recettes utilisant la berce.

Ingrédient :

• Boutons floraux de berce (enlever la poche qui les enveloppe)
• 5 cuillères à soupe d'huile de colza
• 2 cuillères à soupe de vinaigre balsamique
• 1 cuillère à soupe de moutarde
• Sel et poivre

Préparation :

• Laver les la berce
• Plonger les boutons dans de l'eau salée bouillante pendant 2 à 3 minutes
• Les retirer et les plonger dans de l'eau froide
• Les égoutter et les sécher
• Dans un bol, mélanger au fouet l’huile, le vinaigre et la moutarde
• Rectifier l’assaisonnement
• Dresser

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Sur wikipedia : berce

Risotto à la bardane

La bardane est une plante étonnante : ses fleurs pourraient être prises pour celles de chardons (cirse commune par exemple), mais ses grandes feuilles ne piquent pas. Si on est tenté de la gouter crue, le réflexe immédiat est de tout recracher tellement elle est amère. Et pourtant : il suffit de récolter les terminaisons des tiges (20 derniers centimètres, en évitant la tige principale) et de les débarrasser de leurs feuilles. On obtient alors un légume dont la saveur est proche de celle de l'artichaut. Mais attention : cuissons à l'eau obligatoire, et dans deux eaux minimum histoire d'évacuer l'amertume.

L'artichaut se prêtant bien à l'accompagnement d'un risotto, aucune raison pour que la bardane ne fasse pas l'affaire...

Ingrédients (pour 4) :

• 250g de riz : du « arborio » si vous êtes puriste. N'en ayant pas sous la main, j'ai utilisé du riz complet (cuisson un peu plus longue)
• 450g de tiges de bardane (en évitant les tiges trop dures ou fibreuses)
• 50g de feuilles d'ortie (celles du haut)
• 1 oignon
• 2 gousses d’ail
• 1 litre de bouillon (volaille dans mon cas)
• 4 bonnes cuillères à soupe d’huile d’olive
• Sel et poivre

Préparation

• Laver séparément les orties et les tiges de bardane
• Dans une casserole, porter de l’eau à ébullition, y placer les tiges de bardane
• Au bout de 10 minutes, renouveler l’eau et continuer la cuisson pendant à nouveau 10 minutes
• Stopper ensuite la cuisson des tiges en les plongeant dans de l’eau froide
• En parallèle, mettre le bouillon à chauffer
• Eplucher et hacher finement l’oignon
• Dans une sauteuse (ou un wok), chauffer l’huile d’olive et y faire revenir l’oignon sans le dorer
• Une fois l’oignon translucide, rajouter le riz et commencer à le cuire à sec
• Verser le bouillon (tout d’un coup ou progressivement selon les goûts et votre patience)
• Y placer également les orties hachées finement et les tiges de bardane, découpées en segments de 5 à 10 mm< /li>
• Laisser cuire jusqu’à ce que le riz ait absorbé tout le liquide (rajouter de l’eau au besoin selon le riz)
• Ajuster l'assaisonnement

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Sur wikipedia : bardane, ortie

Berce du Caucase

Alors que la grande berce a toutes les vertus (j’exagère un peu), avec la berce du Caucase, nous voilà du coté obscure. Elle a maintenant envahi une bonne partie de l’Europe. J’ai eu récemment l’occasion d’en voir pas encore trop développée dans un jardin vers Milly la Forêt. Mais cette semaine, en Pologne pour le boulot (à Gdansk plus précisément), je peux constater de visu à quel point elle est impressionnante et envahissante. Désolé pour la photo : je n’ai que mon téléphone portable sur moi et sa piètre qualité photographique ne restitue pas la hauteur de ces plants (2 m environ).

Vu les dégâts qu’elle peut faire sur la peau (très forte phototoxicité de la sève), il faut espérer que cette plante ne supplantera pas un jour notre bonne vielle berce locale.

Ce message est donc pour rappeler que comme les champignons, les plantes peuvent être toxiques. Les confusions sont possibles et peuvent avoir de lourdes conséquences. La berce du Caucase n’est pas mortelle, mais elle peut causer des brûlures cutanées qui cicatriserons très difficilement et laisseront des marques à vie. On est loin des piqures d'ortie !

Alors attention ...

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Sur wikipédia : berce du Caucase

Tartelettes sucrées à la berce

Pas de chance : je suis probablement passé à côté de plein de cirse potager, un des rares "chardons" dont la fleur est jaune. Malheureusement, c'est encore un peu tôt pour la floraison. En l'absence de la tige centrale et de ses fleurs, un doute subsistait et dans ce cas, la rêgle d'or : on ne teste pas. On verra dans un mois si le doute était justifié... et puis au moins je serai fixé pour l'année prochaine.

En attendant, je me suis rabattu sur l'incontournable berce. Il semble qu'elle tarde à fleurir en région parisienne : elle était déjà en fleur dans le Puy de Dôme il y a plus d'un mois. On utilisera donc les tiges les plus tendres pour faire des tartelettes sucrées à la manière de la tarte à la rhubarbe.

La saveur de la berce se prête aussi bien au sucré qu'au salé. Confite, elle est d'ailleur un bon ersatz d'angélique. Une amie (Marielle) à qui j'ai fait gouter les tartelettes aujourd'hui lui trouve "un goût bizarre, mais bon"...

Ingrédients pour 8 tartelettes :

• 600 à 800 g de berce (tiges suffisamment tendres) en fonction de la taille des moules
• De la pate brisée
• 200 g de sucre
• 2 œufs
• 125g de crème fraiche

Préparation :

• Découper les tiges de berce en tronçons de 1 à 2 cm
• Les ébouillanter 3 minutes, les refroidir et les sécher
• Les placer dans un saladier et les recouvrir de 100 g de sucre
• Laisser macérer pendant 2 h en remuant régulièrement
• Préchauffer le four à 180°C
• Chemiser les moules à tartelette
• Découper 8 ronds dans la pâte à la taille des moules
• Etaler un rond de pâte dans chaque moule
• Y placer la berce préalablement égouttée (le ju restant peut être récupéré pour être réduit et faire un sirop à la berce : très spécial)
• Faire cuire les tartelettes pendant 20 min
• En parallèle, battre ensemble les œufs, le reste du sucre et la crème fraiche
• Verser le tout sur la tarte et ré-enfourner pour 15-20 minutes

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Sur wikipedia : berce

Crème anglaise à la reine des prés

Une autre des nouvelles plantes découverte ce week-end : la reine des prés. En fait, j’ai trouvé un chemin où tout du long, reine des prés et consoude se disputent la place. Coté parfum, c'est sans nul doute la reine des prés qui gagne !

Ingrédients :

• Entre 20 et 25 cl de fleurs de reine des près non tassées (éviter de mettre trop des tiges, elles donnent un goût de médicament qui ressemble à la « root beer » américaine)
• 1 litre de lait
• 6 œufs
• 150 g de sucre

Préparation :

• Faire infuser les fleurs de reine des prés dans le lait à 80°C pendant 30 minutes
• Pendant ce temps, séparer les jaunes et les blancs des œufs (les blancs ne sont pas utilisés dans cette recette)
• Mélanger les jaunes et le sucre à la spatule jusqu’à obtenir un mélange mousseux
• Filtrer le lait et le verser lentement sur les jaunes tout en remuant avec une cuillère en bois
• Faire épaissir le mélange en le remuant à feux doux sans le faire bouillir
• Lorsque le mélange nappe la cuillère en bois, c’est fini, on peut verser le liquide dans un récipient froid (éviter le verre qui pourrait éclater avec le choc thermique) et mettre le tout au frais.

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Sur wikipedia : reine des prés

Paupiettes à la consoude et à la berce

Ce week-end a été l’occasion de découvrir de nouvelles plantes comestibles (nouvelles pour moi en tous cas). On commence par la consoude. Selon la littérature, elle peut s’utiliser en salade (les jeunes feuilles), dans les soupes (qu’elle épaissit), en chaussons, en beignets, etc. En gros, on peut tout faire avec, ce qui ne m’a pas vraiment aidé pour trouver la manière de l’accommoder. Heureusement que le web est là, et particulièrement le blog "cuisine sauvage" avec une recette de "feuilles de consoude farcies". C’est donc cette recette qui m’a servie de base pour les "paupiettes à la consoude et à la berce".

Ingrédients (pour 4) :

• 500 g de viande de porc hachée
• 200 g de feuilles de consoude (haut des tiges)
• 16 grandes feuilles de consoude (pour 2 paupiettes par personne)
• 150 g de tiges tendres de berce
• 6 gousses d’ail
• 50 cl de bouillon de volaille
• Sel

Préparation :

• Préchauffer le four à 200°C
• Hacher les 200 g de feuilles de consoude
• Fendre les tiges de berce en 4 et les découper en petit morceaux (1/2 cm de long)
• Hacher l’ail
• Mélanger la viande, les morceaux de berce, la consoude hachée et l’ail pour obtenir un mélange homogène
• Saler seulement si la viande hachée ne l’est pas déjà
• Diviser le mélange en 8 boulettes de tailles égales Pour chaque boulette :
• Prendre une grande feuille de consoude
• Y placer une boulette du mélange coté pétiole et rouler la feuille autour
• Prendre une seconde grande feuille de consoude
• La rouler autour de la boulette perpendiculairement à la première de manière à former un petit ballotin
• Ficeler la paupiette
• Répartir les ballotins dans le fond d’une cocotte pouvant aller au four (cocotte en fonte)
• Y verser le bouillon
• Enfourner pour 30 min
• Finir les paupiettes en les dorant à la poêle dans un peu de beurre
• Une fois les paupiettes retirées de la poêle, utiliser le bouillon de la cocotte pour déglacer
• Ajouter un peu de beurre et faire réduire le tout pour obtenir une sauve onctueuse

On peut utiliser des boutons floraux de berce et ceux de la consoude comme légume d’accompagnement (3 min dans l’eau bouillante pour la berce, 1 min pour la consoude).

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Sur wikipédia : berce, consoude

Sandre aux orties

C'est une recette extraite de "Poisson magazine" n°67, proposée par Pascale. Je la cite : "Si si ! c'est pas une blague ! C'est le poissonier du marché qui me l'a donné... C'est un gratuit édité par la Confédération des poissonniers de France"

Note : J'ai rajouté quelques remarques [entre crochets, en italique].

Ingrédients (4 personnes):

• 1 sandre de Loire de 1,5kg
• 20 têtes d'orties
• Vinaigrette au citron :
  • 20 cl de bouillon de légumes
  • 1 jaune d'oeuf
  • les zestes d'un demi citron vert et d'une demi orange [utiliser des agrumes bio non traités]
  • 20g [2 cl] de jus de citron vert
  • 50g [un peu moins de 5 cl] d'huile d'olive
  • 30g [un peu moins de 3 cl] d'huile de pépins de raisin
  • 1 pincée de sel
• [Prévoir également des pommes de terre, un autre jaune d'oeuf, de l'ail et un peu plus d'huile d'olive pour l'accompagnement]

Préparation :

• Sandre :
  • Vider le sandre et lever les filets [tout en conservant la peau] pour en faire 4 parts
  • Les réserver
• Vinaigrette :
  • Assaisonner le jus de légumes [attention si c'est un bouillon cube, c'est déjà très salé]
  • Y incorporer le jus de citron et le jaune d'oeuf
  • Mixer tout en ajoutant les huiles et les zestes
• Orties :
  • Laver puis sécher les feuilles
  • Les faire frire à l'huile d'olive ou à la graisse d'oie à 140/150° [attention aux éclaboussures d'huile si les orties ne sont pas bien séchées]
  • Parsemer généreusement de sel de Guérande à la sortie du bac d'huile
  • Conserver sur un papier absorbant
• Dressage :
  • Cuire le sandre sur la peau dans une poêle d'huile d'olive fumante
  • Pour accompagner le poisson, cuire quelques pommes de terre à l'eau avec de l'ail
  • Puis les éplucher, les écraser et les monter à l'huile d'olive avec un jaune d'oeuf
  • Faire de petits tas à la fourchette et les dorer à la poêle
  • Dans l'assiette, déposer une galettes de pomme de terre, le sandre croustillant, un trait de vinaigrette au citron et parsemer d'orties cristalisées à la fleur de sel
  • Déguster bien chaud

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Sur wikipédia : ortie

Bonne fête papa !

Je profite de mon blog pour souhaiter une bonne fête à mon papa. En un sens, il est un peu à l’origine de ce blog. Non pas pour son assistance technique : en général, c'est plutôt dans l'autre sens que ça se passe. Mais plutôt pour l'intérêt qu'il a su me communiquer pour la nature : champignons, végétaux, animaux, minéraux. Plus les années passent et plus je prends conscience que toutes ces choses qui me paraissaient jusqu’à présent tout à fait naturelles comme contempler le vol plané d'un rapace, admirer la capacité de mimétisme d’un ophrys, se réjouir à la vue d'un cèpe de bordeaux… que toutes ces choses donc, tout le monde n’en perçoit pas la beauté, et que c’est en partie grâce à lui que j’y suis sensible.

Nems de crevette à la berce

Aujourd'hui, il ne fait vraiment pas beau, alors on va en profiter pour présenter une recette faite il y a quelques temps, mais pas encore publiée. Voici donc une recette inspirée des nems. J'ai appris à les faire en pleine jungle, dans un village Lisu du nord de la Thailande (véridique). Bien entendu, les ingrédients étaient différents.

La recette suivante est une libre adaptation : les seuls points communs sont la pâte à nem et l'oeuf faisant office de colle. C'est le parfum de la berce, dont une des composantes rappelle la noix de coco, qui m'a orienté sur l'Asie.

Ingrédients (pour 10 nems) :

• 40 g de jeunes pousses de berce
• 2 œufs
• 12 crevettes crues
• 10 feuilles de pâte à nem
• 1 gousse d’ail
• 1 échalote (50g)
• 1 cuillère à café de sauce soja
• Huile d’arachide

Préparation :

• Laver la berce à grandes eaux
• L’essorer énergiquement car ses poils retiennent beaucoup d’eau
• Puis la hacher finement
• Emincer l’ail et l’échalote
• Séparer les queues des crevettes et les décortiquer
• Découper la chair des queues en petits morceaux
• Battre les œufs et en réserver l’équivalent d’une cuillère à soupe
• Mélanger le reste des œufs, la berce, l’ail, l’échalote, la sauce soja et la chair de crevette
• Utiliser ce mélange dans les feuilles de pâte à nem pour confectionner les ballotins et utiliser le reste d’œuf battu comme colle pour les maintenir fermés
• Chauffer l’huile dans une poêle
• Faire dorer les nems sur tous les cotés
• Dresser

Suggestion d'accompagnement : une salade verte sur laquelle on parsèmera des pousses de berce hachées.

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Sur wikipédia : berce

Farfalle au « presque » pesto de plantain

Le plantain, il y en a partout ! Beaucoup le connaissent comme calmant pour les piqures d’orties. Une légère amertume et des feuilles coriaces peuvent dissuader, mais le plantain se cuisine aussi. Aujourd’hui, ce sera une sorte de pesto avec ce que j’ai sous la main. Pas de parmesan, pas de noix, on se contentera donc d’ail, d’huile d’olive et d’un reste de cantal (ça ne ressemble pas au parmesan, mais c’est du fromage !).

Ingrédients (pour 4) :

• 400 g de pattes (dans mon cas, des farfalle)
• 75 g de feuilles de plantain
• 5 gousses d’ail 50 g de cantal entre-deux
• 6+2 cuillères à soupe d’huile d’olive
• Sel et poivre

Préparation :

• Ciseler le plantain très fin perpendiculairement au sens des fibres
• Presser les gousses d’ail
• Découper le fromage en petits cubes
• Passer le tout au hachoir avec 6 cuillères à soupe d’huile, le sel et le poivre : le pesto est prêt
• En parallèle, préparer les pâtes « al dente »
• Une fois cuites, les plonger dans l’eau froide puis les égoutter
• Enfin, dans une poêle, faire chauffer les deux cuillères à soupe d’huile et y passer rapidement les pâtes mélangées avec le pesto.
• Rectifier l’assaisonnement, il n’y a plus qu’à servir.

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Sur wikipédia : plantain

Promenade du coté de Milly la Forêt

C'est une boucle bien sympathique que j'ai eu l'occasion de parcourir cet après midi autour du petit village de Beauvais (rien à voir avec Beauvais dans l’Oise). Rien ne manquait : forêt, sentiers agréables, amoncèlements de rochers aux formes étranges, plantes et champignons remarquables.

Parmi les curiosités, un champion étonnant : le satyre puant. Polymorphe, il débute sous la forme d’une boule gélatineuse. Au stade suivant, la boule éclos et laisse place à un pied blanc, creux surmonté d’un chapeau conique. A voir la photo, l’origine de son autre nom « phallus impudicus » n’est plus un mystère. Quant au qualificatif « puant », pas la peine de s’approcher : même à une vingtaine de pas l’odeur signale sa présence. Elle est plutôt dissuasive, même si certains le disent comestible dans son premier stade

Toujours dans les champignons : quelques russules et bolets bais précoces montraient déjà leur chapeau. Malheureusement colonisés par les vers, ils ne rempliront pas une assiette.

Coté végétaux : La mauve sylvestre et les coquelicots ont fournis des fleurs comestibles pour agrémenter le cresson acheté chez le producteur au nord de Milly la Forêt : voilà de quoi composer une entrée colorée pour le soir.

Les nombreuses aspergettes récoltées en forêt trouveront leur place dans le plat de résistance. Même bien avancées (certaines étaient déjà en fleurs), les pointes restent délicieuses. Cuites à la vapeur pour accompagner de la volaille avec un peu de crème : un délice.

Le dessert était aussi trouvé sous la forme de quelques groseilliers naturalisés qui jalonnaient le chemin : glace à la vanille et fruits des bois.

En prévision du lendemain, quelques feuilles de plantain serviront pour faire un pesto.

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Sur wikipédia : aspergette, bolet, coquelicot, cresson, groseille, mauve sylvestre, phallus impudicus, plantain, russule.

Week-end découverte avec Fred et Aaron

Hier, c'était week-end découverte pour Aaron et son papa Frédéric.

Rendez-vous le matin en forêt de Verrières pour une petite promenade. Programme : les plantes commestibles dont j'ai déjà parlé dans le blog (ortie, berce, armoise, qu'on trouve à profusion en ce moment) et les quelques autres que nous trouverons sur notre chemin.
Au cours de la balade, nous sommes ainsi tombés sur du lierre terrestre, de la mélisse (photo), de l'origan et quelques aspergettes que nous n'avons pas cueillis. Avec un peu de crème fraiche, les arômes mêlés de la mélisse (parfum citronné), de l'origan (parfum proche de celui du thym) et du lierre terrestre (indescriptible) auraient pu accompagner à merveille une salade de concombre (dont nous ne disposions malheureusement pas).

Une heure plus tard, nous nous affairions en cuisine pour préparer notre repas :

• En entrée : tiges de berce façon asperges avec leur vinaigrette.
• En plat de résistance : Noix de Saint Jacques sautées accompagnées de tempura de berce et d'armoise.
• En "dessert" : Cake aux orties. Ce n’est pas vraiment un dessert, mais au moins c’est un gâteau.

Papa Fred a tout mangé comme un grand, quant à Aaron : le parfum très spécial de la berce ne lui a pas beaucoup plu, que ce soit en version vapeur ou en version beignet. Par contre, tempuras d'armoise et cake aux orties ont eu sa faveur !

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Sur wikipédia : armoise, asperge des bois, grande berce, lierre terrestre, mélisse officinale, origan, ortie

Soupe aux orties

Cette recette aussi est un grand classique. L'avantage de l'ortie est qu'on peut l'utiliser pratiquement toute l'année : il y a toujours moyen de trouver des plants sans fleurs (ça fait alors des sortes de grappes) dont on prélève juste l'extrémité.

Je l'ai également essayée en y ajoutant du plantain (bien en ciseler les feuilles avant cuisson pour éviter les fils) ou du lamier blanc (les fameuses orties blanches), mais c'est finalement "nature" que je préfère. A noter que la pomme de terre sert à lier la soupe. Elle est râpée pour qu’elle soit cuite en même temps que le reste des ingrédients (pas la peine de la peler, juste bien la laver). On peut également verser un peu crème fraiche juste avant le mixage pour donner du velouté.

Ingrédients (pour 4) :

• 300 g de pointes d’orties
• 1,5 litre de bouillon clair
• 1 pomme de terre (environ 100 g)
• 1 gousse d’ail pelée
• 1 pincée de sel

Préparation :

• Laver les orties à grandes eaux
• Les égoutter et les hacher menu
• Peler et râper la pomme de terre
• Amener le bouillon à ébullition
• Y plonger les orties, l’ail (pressé) et la pomme de terre râpée
• Les laisser pendant 5 minutes à reprise de l’ébullition
• Retirer du feu
• Mixer
• Rectifier l’assaisonnement (attention, le bouillon peut être déjà très salé)

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Sur wikipedia : ortie

Cake aux orties

Le blog est tout neuf et il faut bien le remplir...
Voici donc une autre recette qui fait partie des classiques dans l'utilisation des orties.

Ingrédients :

• 150 g de farine
• 3 œufs
• 10 cl de lait entier
• 5 cl d’huile de tournesol
• 1 sachet de levure chimique
• 200 g de pointes d’orties
• 50 g d’emmental râpé
• 50 g de fromage de chèvre frais
• Une pincée de sel

Préparation :

• Faire préchauffer le four à 180°C
• Laver les orties à grandes eaux
• Les plonger 1 minute dans le l’eau bouillante puis bien les égoutter
• Les hacher menu puis les réserver (elles en profiteront pour refroidir)
• Dans un saladier, mélanger la farine, la levure, le sel et les œufs jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de grumeaux
• Y incorporer ensuite le lait et l’huile jusqu’à obtention d’un mélange homogène
• Ajouter les orties, le fromage râpé, le fromage de chèvre émietté et éventuellement le sel (attention, le fromage est déjà salé)
• Mélanger
• Préparer un moule à cake en le chemisant (beurrer fond et cotés, puis fariner)
• Y verser le mélange et enfourner pendant 50 minutes
• Une fois sorti du four, laisser le cake tiédir avant de le démouler

En ébouillant les orties, elles ne piquent plus, ce qui en facilite le hachage. Mais ça n'est pas obligatoire. Dans ce cas, il est préférable de réduire la quantité d’orties à 100 g car au-delà, l’appareil risque d’être trop sec.

Pour donner un peu plus de couleurs au cake, on peu aussi rajouter des petits dés de poivron rouge pelé.

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Sur wikipedia : ortie

Tempura d'armoise et de berce

La ballade que j'ai faite il y a deux semaines dans la vallée de Chevreuse m'a donné l'occasion de passer à côté de jeunes plants d'armoise ainsi que de berce. L'un comme l'autre sont plus que communs.

Je me suis souvenu une lecture récente que j'ai faite d'un ouvrage de François Couplan où il présentait l'armoise comme une plante dont la tige fraiche avait le gout d'artichaut (je confirme). Il disait également que les japonais la préparaient en beignets. C'est en partant de ces souvenirs que je me suis lancé dans les tempuras. Comme j'avais aussi de la berce sous la main, elle a subi le même sort.

Attention concernant l'armoise : certaines personnes y sont allergiques (principalement aux pollens) et elle est toxique à fortes doses (foie). D'autre part, elle est prohibée aux femmes enceintes.

Ingrédients (entrée, pour 4) :

• Un œuf
• 100 g de farine de riz (ça marche aussi avec la farine classique)
• 15 cl d’eau très froide
• 8 pointes d’armoise (dernières feuilles en haut des tiges, cueillir avant que des boutons n’apparaissent)
• 8 pointes de berces (les jeunes pousses duveteuses, éventuellement les grappes de fleurs en bouton)
• De l’huile (tournesol ou pépins de raisins)

Préparation :

• Mélanger farine et œuf ainsi qu’un quart de l’eau jusqu’à disparition des grumeaux
• Rajouter le reste de l’eau tout en continuant de mélanger jusqu’à obtention d’un mélange homogène
• Laver l’armoise et la berce à grandes eaux
• Les sécher dans un torchon ou dans une essoreuse à salade (trop humides, les tempuras seront moins croustillants)
• Faire chauffer l’huile dans une friteuse
• Lorsque l’huile est suffisamment chaude pour la friture, plonger une a une les pointes dans la pâte avant des les plonger dans l’huile
• Dès que la pâte à beignet commence à se colorer, les retirer et les placer sur une feuille de papier absorbant

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Sur wikipédia : armoise - grande berce