mardi 7 juin 2011

Protégé ou pas ?

C
 
’est toujours un peu la première question que je me pose chaque fois que je rencontre une nouvelle plante. Bon, je l’avoue, c’est la seconde ; la première étant : « Est-ce que ça se mange ? ».

 

Et c’est parfois source de frustration car lorsque c’est oui pour les deux, le plaisir est à demi gâché : heureux de savoir qu’une plante est comestible, nous voilà contraints à ne la déguster que du regard, imaginant à quoi son goût pourrait bien ressembler.

 

 

Tel fut le cas récemment avec le crambe maritime. Un autre Nicolas, du Finistère celui-là, m’avait généreusement proposé de m’en envoyer quelques feuilles issues de son jardin. Mais le cultivé n’a pas l’attrait du sauvage...

Heureusement, il arrive parfois de trouver quelques compensations. En l’occurrence, il s’agit aussi d’un chou déniché sur le littoral normand en haut des falaises de la côte d’Albâtre.

 

C’était un peu tard pour la récolte, la plupart ayant déjà dépassé le stade des fleurs, mais trouver une demi-douzaine de pieds n’ayant pas encore monté ne fut pas réellement un problème.

 

 

Feuilles et côtes étant très fermes, seules les parties centrales ont été prélevées ainsi que les inflorescences encore en bouton de quelques spécimens plus avancés.

 

 

Alors voilà, je ne peux bien entendu qu’imaginer que le crambe maritime a un goût proche de celui de ce chou sauvage, et espérer que le renouveau du crambe fasse qu'il disparaisse de la liste des espèces menacées... Autre solution : avoir l'occasion de le trouver lors de mes voyages à l'étranger, dans un pays où il n'est pas en voie de disparition.

 

Wok de chou sauvage

Ingrédients :

  • Feuilles et cœurs de chou sauvage (retirer les côtes les plus grosses)
  • Poivron
  • Oignon doux
  • Carottes
  • Champignons de paille asiatiques
  • Sauce aux huitres
  • Sauce sriracha au piment

Préparation :

  • Débiter les feuilles de chou en lanière, mais garder les cœurs entiers
  • Les cuire à l’eau salée avec une cuillère à soupe de bicarbonate (5 à 10 minutes selon leur fermeté)
  • Parallèlement, débiter les poivrons, oignons et carottes en fines tranches
  • Les faire revenir dans un fond d’huile
  • Ajouter ensuite le chou préalablement égoutté
  • Cuire encore pendant 5 minutes en rajoutant régulièrement un peu d’eau pour toujours garder un peu de liquide au fond du wok et éviter que cela ne s’assèche
  • Finir avec les champignons coupés en deux, la sauce aux huitres et la sauce sriracha et cuire encore une minute, le temps que le fond liquide s’épaississe

4 commentaires:

  1. J'apprécie (en plus du reste) la photo de la sieste gustative...Epicure au repos.

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  2. J'avoue que, sans les fleurs, j'aurais du mal à distinguer l'un (le chou marin) de l'autre (le chou sauvage), peut-être par l'envergure et le volume, le premier ayant rarement une circonférence de moins d'un mètre en pleine croissance. En tout cas, moi aussi, je trouve très, très frustrant de passer à côté d'une belle colonie de choux marins sans pouvoir y toucher et, surtout, y goûter !

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  3. Sauvage ou cultivé, j'aimerais beaucoup goûter au crambe maritime. La petite sieste ne serait pas pour me décevoir…

    Mag à l'eau

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  4. On ne le voit pas bien, mais en plus, la "sieste" avait lieu au milieu des choux.

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