dimanche 15 mars 2009

Le printemps serait-il déjà là ?

VioletteLes saisons ne connaissent ni calendriers ni almanach, et les plantes non plus.

Alors que le début du printemps est officiellement le week-end prochain, la nature a pris un peu d’avance. Il y a déjà quelques semaines, le tussilage commençait à montrer ses fleurs annonciatrices. Ce week-end, fini les signes avant-coureurs, la nouvelle saison s’installe et avec elle, les récoltes « miraculeuses » reprennent.

La randonnée de ce week-end se déroulait aux environs de Verneuil sur Avre, dans le Perche : une boucle d’une vingtaine de kilomètres qui permettait entre autres choses de profiter de l’agréable et très verte vallée de l’Avre.

Barbarée

Sur le bord du chemin, quelques rosettes de feuilles vert-sombre, luisantes et charnues... Je suis certain d’avoir déjà vu ça dans un de mes bouquins, mais impossible de me rappeler du nom. Cardamine hirsuteFroissées entre les doigts, les feuilles dégagent cette saveur piquante caractéristique des brassicacées. C’est un premier point intéressant car la plupart des plantes de cette famille ne sont pas toxiques. En fait, cette famille compte beaucoup de très bons comestibles sauvages dont quelques autres membres vont agrémenter la ballade. Une petite recherche sur une flore et le nom est enfin révélé : de la barbarée. TussilageLorsqu’elle sera plus développée, ses fleurs à pétales en croix (origine de l’ancien nom du genre : les crucifères) seront jaunes. En attendant, ses feuilles dont la saveur rappelle un peu celle du cresson vont finir dans une assiette !

Le long de tout le chemin, les petites croix blanche formées par les fleurs de la cardamine forment un tapis vert moucheté de blanc. Quand je parlais d’autres membre de la famille, en voilà un qui devient presque envahissant.

Et ce n’est pas fini. Au bord de l’Avre, quelques fleurs de tussilage attirent mon attention pour remarquer juste au bord de l’eau un peu de cresson, autre membre notable de la famille. Trop peu pour mériter une récolte, une simple photo suffira. Un peu plus loin, de belles pousses de berce toutes duveteuses, quelques brins de ciboulette (ail des champs), de l'oseille, et un peu de lampsane continuent d’alimenter la récolte.

Cresson des fontaines

Mais ce n’est pas fini. En remontant les bords de la vallée, au milieu des violettes, de toutes jeunes rosettes de petite pimprenelle parsèment les rebords du sentier.

Stellaire intermédiaire

Doucette, mache sauvage

Lamier pourpre

Encore plus loin, un peu de stellaire intermédiaire, de doucette, et de lamier pourpre auraient pu clôturer la récolter, mais c’était sans compter les rosettes au feuilles découpées des coquelicots et des pissenlits.

Rosette de coquelicot

Bon ben maintenant, faut tout préparer !

Mesclun printanier

Mesclun printanier, barbarée, berce, cardamine hirsute, ciboulette, coquelicot, doucette, lamier pourpre, lampsane, pimprenelle, pissenlit, stellaire, tussilage, violette, oseille
  • Feuilles de pissenlit, de coquelicot, de pimprenelle, de lampsane, de barbarée, de doucette, de cardamine et d'oseille
  • Pousses de berce, sommités de lamier pourpre et de stellaire
  • Brins de "ciboulette" (ail des champs),
  • Fleurs de violette et de tussilage.
Mesclun printanier, barbarée, berce, cardamine hirsute, ciboulette, coquelicot, doucette, lamier pourpre, lampsane, pimprenelle, pissenlit, stellaire, tussilage, violette, oseille

Attention : comme le cresson ou la cardamine, la barbarée peut pousser dans des endroits humides et à proximité de bétail, conditions favorables à la présence de la douve du foie. En cas de doute, ne pas les consommer cru (la cuisson tue le parasite).

8 commentaires:

  1. quelle explosion de couleurs et, certainement, de saveurs ! De quoi réveiller les palais les plus léthargiques. A bon cueilleur, belle récolte... Sympa Le Perche comme région, pas trop loin de Paris.

    RépondreSupprimer
  2. Magnifique, cette salade... Et toutes ces saveurs que je ne connais pas !

    RépondreSupprimer
  3. A Lor & Colibri : Le plus étonnant, c'est que ce mélange intégralement dicté par le hasard d'une rando est simplement délicieux !

    RépondreSupprimer
  4. ah tu m'agaces .....;-)
    j'ai presque envie de troquer ma Colline en Provence contre ta vallée dans le Perche , quelle Magnifique Mesclun...
    ici sur la Colline je ne sais reconnaitre que la Roquette sauvage (qui pousse partout ) et les marguerites sinon je suis sûre qu'il existe une véritable Flore comestible sous mes yeux mais mon l'inculture me fait ce tort ...
    Si tu sais ce qui pousse ici (Luberon) je te remercie de toutes infos ...
    Garance

    RépondreSupprimer
  5. A Garance :
    Je ne connais pas trop le Lubéron, mais ma région natale est la Drôme (Diois). Par rapport au Perche, on est déjà plus près. Je suis certain qu’il y a beaucoup de plantes communes avec ta région. Je vois déjà dans ton article du 18 que tu connais la pimprenelle, mais je suis certain qu’en cherchant bien, tu trouveras dès maintenant :
    - De la ciboulette : il suffit de sentir quelques brins écrasés entre ses doigts pour ôter tout doute,
    - De la bardane : les feuilles ne devraient pas tarder à sortir, mais ce sont sur les racines qu’il faudra d’abord jeter son dévolu,
    - De la carotte pour les feuilles et les racines : attention de ne pas confondre avec la cigüe
    - Du panais : pour les racines, attention au panais urticant
    - De la cardamine hirsute et de la cardamine des prés : pour donner un peu de piquant
    - Toutes les salades sauvages comme la laitue vivace, la chicorée, les pissenlits (et autres composées proches), la lampsane, le coquelicot, la bourse à pasteur, etc.
    - De l’oseille : pour apporter une petite touche acidulée,
    - De la stellaire intermédiaire (mouron blanc) : délicate mais délicieuse, ses caractéristiques pilaires permettent de la distinguer du mouron rouge (toxique)
    - Du plantain : il est plus tendre au printemps, il faut en profiter
    - Plein de fleurs pour donner un peu de couleur : les violettes, les primevères communes et officinales (coucous), le lamier pourpre, les pissenlits, les pâquerettes, le tussilage, ...
    - Les aromatiques dont tu as déjà certainement repéré quelques pieds sur ta colline comme le thym, le romarin ou l’origan (peut-être un peu tôt pour ce dernier), mais également d’autres plus méconnues comme le serpolet ou le laser de France (feuilles dures mais très parfumées)
    - Et encore plein d’autres que j’oublie ou que je ne connais pas ...
    De quoi faire un sacré mélange !

    RépondreSupprimer
  6. En remerciement je t'offre :
    Ma confiture d'herbes ici:
    http://lemondegarance.blogspot.com/2008/03/bald-kommt-der-frhling.html
    tu pourras la réinventer a ta guise !!
    Merci pour ton Blog que j'adore
    garance

    RépondreSupprimer
  7. A Garance :
    J'essaierai, c'est sûr ! Je me demande ce que ça peut donner avec des orties ...

    RépondreSupprimer
  8. essayez de congeler des violettes ou autres fleurs, elle restent intactes et parfument à plaisir les salades ,coctails,et plats sauvagement beaux et bons

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...