Il y a des jours comme ça où le hasard semble s’obstiner à interrompre tout ce que vous entreprenez. Parti pour une ballade dans l’Eure, les cinq premières minutes de marche étaient brutalement interrompues par un panneau en plein milieu du chemin : « chasse en cours, tir à balles ». Que faire face à un tel avertissement ? Continuer au risque de se faire tirer comme un sanglier (vu l’annonce, ce n'étaient pas les lapins qui étaient visés) ou rebrousser chemin et chercher une autre balade. Une salve de coups de fusil avait coupé court à toute tergiversation...
Trois quarts d’heure plus tard, autre lieu, cette fois-ci en bordure de Seine pas loin des Andelys (joli coin au passage). Ce nouveau circuit trouvé sur un site web très intéressant semblait prometteur. Mais voilà, la première partie du parcours en « propriété privé, défense de pénétrer » obligeait à faire un détour par les bords d’une départementale, bien moins intéressants que ceux du chemin de halage en bord de Seine annoncé par la fiche du circuit. Sans compter qu’environ un kilomètre plus loin, un panneau désormais familier barrait l’entrée du bois dans lequel il fallait pénétrer !
Demi-tour à nouveau sans même attendre les premiers coups de fusil... le moral était au plus bas et la quasi absence de plantes sauvages intéressantes n’arrangeait rien. C’est vrai que c’est encore l’hiver, mais quand même !
Sur le chemin de retour (plus précisément du demi-tour), je remarquais des grimpeurs sur le flanc des falaises calcaires. N’ayant plus rien d’autre à faire, autant aller jeter un œil de plus près. Les grimpeurs étaient sur le départ, ne me laissant même pas le temps de les observer.
Mais enfin quelque chose de positif : le chemin qui me menait jusqu’à eux passait par des pelouses sèches situées au pied des falaises. Et là, de jeunes et beaux pieds de passerage des champs (lepidium campestre) très précoce ne demandaient qu’à être cueillis. Les feuilles basales étaient encore tendres et les tiges charnues, dénuées de fibres. Les boutons floraux étaient pratiquement absents, car encore trop tôt, mais d’ici quelques semaines, ils prendront un aspect qui a valu au lepidium le surnom de « brocoli sauvage » (en version miniature). En attendant, ce que j’avais récolté me faisaient un peu penser au « choy sum » chinois, qui est d’ailleurs de la même famille, celle des brassicacées. On retrouve d’ailleurs dans les deux cette saveur assez proche, typique des choux, légèrement piquante et sans amertume.
Sauté de bœuf à la passerage
Ingrédients (pour 4) :
- 400g de sauté de boeuf
- 300g de passerage (jeunes tiges et leurs feuilles)
- 1 gros oignon doux
- 1 poivron rouge
- 2 belles gousses d’ail
- Un bâtonnet de citronnelle
- Sauce aux huitres
- Huile de tournesol
Préparation :
- Commencer par préparer tous les ingrédients :
- Laver la passerage sous une eau abondante, l’égoutter et la découper en tronçons de 3 à 4 cm
- Découper le bœuf en fines lamelles
- Effectuer la même chose avec le poivron
- Eplucher l’oignon et le débiter en morceaux pas trop petits
- Hacher l’ail
- Laver la citronnelle, retirer la première couche de feuille et débiter la partie épaisse en lamelles les plus fines possibles
- Sur feu vif, chauffer un fond d’huile dans un wok
- Lorsque l’huile est bien chaude, y ajouter le bœuf
- Bien le faire dorer avant de rajouter l’ail et la citronnelle
- Lorsque ceux-ci commencent à exhaler, ajouter le reste des ingrédients avec un fond d’eau
- Terminer la cuisson et rajouter deux bonnes cuillères à soupe de sauce aux huitres
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