A force de cueillir des plantes, on en vient à avoir la vue attirée par la moindre forme verte à l'allure familière. En marchant, le regard a tendance à fureter de-ci de-là et surtout partout ... sauf devant soi. Mes chevilles en ont d’ailleurs déjà fait les frais.
Rares sont les ballades où je reviens les mains vides, même en cette période hivernale. La campagne est décidément riche de cadeaux qu’il suffit de ramasser et alors que je n’avais prévu aucune récolte, me voilà encore avec un plein saladier de plantes sauvages.
J’ai déjà eu l’occasion de parler de la cressonnette (cardamine hirsute), celle trouvée ce week-end avait une taille printanière. Mais il y a aussi les pissenlits et assimilés qui présentent à nouveau de jeunes feuilles bien tendres et sans amertume ; et moins connue mais très bonne également, la lampsane dont les feuilles découpées sont très caractéristiques. Les quelques rosettes que j’ai trouvées étaient soit très en avance, soit très en retard, mais ce n’est pas moi qui m’en plaindrais...
Au moment où j’ai manqué de piétiner un bouquet de ciboulette, j’avais bouclé la liste des ingrédients de la salade de ce soir.
Avec des œufs pochés et une vinaigrette huile de pistache - vinaigre balsamique, elle était fameuse... Quelques lardons (que je n’avais malheureusement pas) auraient aussi été bienvenus.