Avec, je l'espère, de nouvelles plantes à découvrir ensemble et de nouvelles recettes à expérimenter et partager !
mercredi 31 décembre 2014
mercredi 24 décembre 2014
Joyeuses Fêtes
De passage à proximité du Mont Saint Michel il y a quelques jours... l'occasion de faire deux-trois photos, dont celle-ci...
mardi 23 décembre 2014
Y a plus d'saison ma bonne dame !
En cette avant-veille de Noël, il fait encore très bon... trop bon peut-être. La nouvelle année n'est même pas commencée et pourtant, dans les jardins, certains prunus fleurissent déjà.
Sur la côte bretonne, malgré les nuages sombres, les températures sont exceptionnellement douces... A l'exception d'un léger crachin (c'est la Bretagne quand même, il y a une réputation à défendre), c'était un temps presque idéal pour aller ramasser quelques huîtres : les fêtes approchent, on s'entraîne...
Sur le chemin du retour, un tapis de feuilles attire mon attention : le beau vert lumineux est plutôt inhabituel en cette saison. Il s'agit de maceron (smyrnium olusatrum). Mais en principe, en cette période, on ne trouve guère plus que les squelettes desséchés des hampes florales de l'année passée. Y a plus d'saison j'vous dis...
Puisque ces jeunes pousses sont là, autant en profiter....
Ingrédients (pour 4) :
Préparation :
Sur la côte bretonne, malgré les nuages sombres, les températures sont exceptionnellement douces... A l'exception d'un léger crachin (c'est la Bretagne quand même, il y a une réputation à défendre), c'était un temps presque idéal pour aller ramasser quelques huîtres : les fêtes approchent, on s'entraîne...
Lorsque les bancs d'huîtres creuses (crassostrea gigas) se plaisent à un endroit, ça se voit ! |
Sur le chemin du retour, un tapis de feuilles attire mon attention : le beau vert lumineux est plutôt inhabituel en cette saison. Il s'agit de maceron (smyrnium olusatrum). Mais en principe, en cette période, on ne trouve guère plus que les squelettes desséchés des hampes florales de l'année passée. Y a plus d'saison j'vous dis...
Puisque ces jeunes pousses sont là, autant en profiter....
Huitres pochées aux maceron
Ingrédients (pour 4) :
- Les bases (20 à 30 cm) de 8 jeunes plants de maceron avec quelques jeunes feuilles
- 8 belles huîtres (calibre 1)
- 1 oignon
- Un peu de beurre et de farine
Préparation :
- Ouvrir les huîtres et réserver les chairs dans un bol (dans mon cas, s'agissant d'huîtres sauvages non affinées, je n'ai pas conservé leur première eau, trop salée)
- Hacher finement l'oignon
- Le revenir dans un peu de beurre
- Ajouter rapidement le maceron préalablement découpé en fines rondelles et une pincée de sel (très peu)
- Cuire deux ou trois minutes à feu moyen sans coloration et réserver au chaud
- Pocher les huîtres 30 secondes dans une petite quantité d'eau bouillante (non salée) et les mettre de côté sans jeter l'eau de cuisson
- Faire fondre une noix de beurre dans la poêle (vide), saupoudrer d'un peu de farine
- Cuire la farine dans le beurre (comme pour une sauce béchamel)
- Verser dessus le liquide de cuisson des huîtres et battre au fouet pour éviter les grumeaux et obtenir une sauce onctueuse
- Dresser immédiatement tant que tous les éléments sont chauds
lundi 15 décembre 2014
L'hiver arrive... ou pas
Ce matin, des silhouettes menaçantes tendaient leurs bras noueux vers la lumière diffuse du soleil, à la recherche d'une énergie que désormais, ils ne peuvent plus capter...
Au dessus de nos têtes, sur une branche, une corneille semblait guetter, ou plutôt surveiller quelque-chose...
Était-ce ces belles et grosses bûches ?
Ou peut-être encore l'or qui les couronnait ?
Était-ce plutôt ces magnifiques chapeaux d'un beau gris souris ?
Ou peut-être encore ces chanterelles dont la taille impressionnante aurait pu attirer la convoitise d'un cueilleur...
Quoique, d'autres semblaient déjà s'être atteler à la tâche en tissant autour d'elles un filet...
Et oui, c'est déjà décembre et pourtant, les champignons sont encore bien présents ! En l'absence de vraies bonnes gelées, les espèces les plus résistantes n'ont aucune raison de s'arrêter.
Les comestibles les plus rencontrés près de chez moi : chanterelles en tube (craterellus tubaeformis) et pieds bleus (lepista nuda). C'est bien parti pour qu'on puisse encore les déguster frais pour le réveillon !
Tiens, ça me donne une idée...
Ingrédients (pour 4) :
Préparation :
Pour tout vous dire, c'est une recette que j'avais déjà faite avec des queues de langouste dans l’intention de la publier (idée pour le réveillon). C'était il y a deux semaines, mais les photos étaient ratées. Comme la récolte de chanterelle de ce dimanche a été plutôt fructueuse et aussi parce que je suis un grand gourmand, je l'ai recommencée en remplaçant juste la langouste par des crevettes. Ça revient aussi moins cher !
Si la langouste vous tente, couper les queues (avec carapace) en deux dans le sens de la longueur et commencer avec elles la cuisson dans la sauteuse, côté chair.
Au dessus de nos têtes, sur une branche, une corneille semblait guetter, ou plutôt surveiller quelque-chose...
Était-ce ces belles et grosses bûches ?
Ou peut-être encore l'or qui les couronnait ?
Probablement de la stérée hirsute (stereum hirsutum), non comestible. |
Était-ce plutôt ces magnifiques chapeaux d'un beau gris souris ?
Ou peut-être encore ces chanterelles dont la taille impressionnante aurait pu attirer la convoitise d'un cueilleur...
Chanterelles en tube, chanterelles d'automne ou encore girolles grises (craterellus tubaeformis). |
Quoique, d'autres semblaient déjà s'être atteler à la tâche en tissant autour d'elles un filet...
Et oui, c'est déjà décembre et pourtant, les champignons sont encore bien présents ! En l'absence de vraies bonnes gelées, les espèces les plus résistantes n'ont aucune raison de s'arrêter.
Les comestibles les plus rencontrés près de chez moi : chanterelles en tube (craterellus tubaeformis) et pieds bleus (lepista nuda). C'est bien parti pour qu'on puisse encore les déguster frais pour le réveillon !
Tiens, ça me donne une idée...
Crevettes flambées au whisky tourbé et purée aux chanterelles d'automne
Ingrédients (pour 4) :
- 500g de pommes de terres
- 300g de panais
- Deux poignées de chanterelles en tube fraîches
- Chanterelles en tubes séchées (de quoi faire 4 bonnes cuillères à soupe bombée une fois réduites en poudre)
- 350g de queues de crevettes crues décortiquées
- 30cl de lait entier
- 10 cl de whisky tourbé (de mon côté, j'ai opté pour un très classique Lagavulin)
- 1 oignon
- 25g + 10g de beurre
- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 3 brins de persil
- 2 gousses d'ail
- Sel et poivre
Attention de ne pas avoir un feu trop vif lors de la flambée sous peine d'avoir des flammes qui pourraient monter très haut |
- Peler et cuire les pommes de terre ainsi que le panais (débité en quelques gros morceaux) dans une grande casserole d'eau bouillante salée
- Sortir le panais au bout d'une dizaine de minutes (il doit rester croquant) et le plonger dans de l'eau froide avant de le reserver
- Continuer la cuisson des pommes de terre jusqu'à ce qu'elles soit bien cuites
- Pendant ce temps, faire chauffer le lait dans une casserole et lorsque celui-ci frémit, ajouter la poudre de chanterelles séchées : elle doit être la plus fine possible (de mon côté, j'ai utilisé un moulin à café électrique)
- Cuire 5 bonnes minutes en veillant à ce que le lait ne déborde pas
- Égoutter les pommes de terre et commencer à les réduire en purée
- Y incorporer ensuite le lait puis 25g de beurre, saler, poivrer, couvrir et réserver au chaud
- Faire fondre 10g de beurre dans une sauteuse avec 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- Y verser l'oignon finement haché
- Puis lorsqu'il devient translucide, les crevettes, les chanterelles fraîches et les morceaux de panais découpés en cube de 2 ou 3 cm
- Cuire quelques minutes avant de rajouter l'ail et le persil, tout-deux finement hachés
- Ajouter ensuite le whisky et le flamber rapidement
- Rectifier l'assaisonnement (sel et poivre) et servir rapidement accompagné de la purée
Pour tout vous dire, c'est une recette que j'avais déjà faite avec des queues de langouste dans l’intention de la publier (idée pour le réveillon). C'était il y a deux semaines, mais les photos étaient ratées. Comme la récolte de chanterelle de ce dimanche a été plutôt fructueuse et aussi parce que je suis un grand gourmand, je l'ai recommencée en remplaçant juste la langouste par des crevettes. Ça revient aussi moins cher !
Si la langouste vous tente, couper les queues (avec carapace) en deux dans le sens de la longueur et commencer avec elles la cuisson dans la sauteuse, côté chair.
samedi 29 novembre 2014
Balade sur la côte Picarde
Alors que les oies volent en formation vers le soleil ... |
Tadornes de belon (tadorna tadorna) ou ringands (terme local). |
La silhouette typique du grand cormoran (phalacrocorax carbo). |
Le phoque gris et le veau marin sont les principales espèces de phoques qu'on peut observer en baie de Somme. Un idée de l'espèce de celui-ci ? |
Le même en vidéo (qualité médiocre malheureusement) : L'objet avec lequel il joue à la fin est la douille en plastique d'une cartouche. |
Baie d'Authie, côté vasières. |
L'onagre (œnothera) se retrouve souvent sur les dunes et se repère facilement avec ses grandes fleurs jaunes. Elles ne s'ouvrent en principe que la nuit. La racine de cette plante bisannuelle peut être consommée comme légume dans sa première année. |
Ce buisson et surtout ses baies me rappellent que cette année, j'ai complètement loupé les argouses (hippophae rhamnoides). Bien qu'encore accrochés aux branches, les fruits sont maintenant passés (on le voit à leur couleur délavée). Dommage, je me serais bien fait un peu de sirop. |
Mais attention, choisissez bien l'endroit : la baie de Somme et la baie d'Authie comptent plusieurs zones de réserves dans lesquelles la cueillette est interdite...
Par ailleurs, si vous les cueillez dans le sable, avant de les préparer, pensez à les laver énergiquement à plusieurs eaux, parce que sinon, ça va craquer sous les dents !
De mon côté, j'ai opté pour une préparation d'inspiration coréenne.
mardi 25 novembre 2014
Feuilles d'automne
Voici donc un petit quizz aux couleurs de saison (ne pas hésiter à cliquer sur chacune des photos pour les voir de plus près).
Note : les réponses sont à la fin de ce billet.
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Cliquer pour afficher/cacher les réponses.
1: La forme en arc des nervures est caractéristique des cornouillers, et c'est la couleur automnale des feuilles qui permet d'identifier l'espèce : le cornouiller sanguin (cornus sanguinea). Attention, ses baies (noires lorsqu'elles sont mûres) sont toxiques. A ne pas confondre avec le cornouiller mâle (cornus mas), dont les fruits (rouges) sont comestibles et très bons.
2 : Nervures droites, feuilles finement dentées, face inférieure blanche, baies en grappe : c'est un alisier blanc (sorbus aria). Ses baie à lui sont comestible et permettent de faire de bonnes confitures, pour peu qu'on les cueille au bon moment.
3 : Souvent confondu avec le hêtre à cause de ses nervures droites, il fallait zoomer et observer la fine denture bordant les feuilles pour identifier un charme (genre carpinus). Un moyen mnémotechnique pour se souvenir des différences entre les feuilles du hêtre (bordées de poils lorsqu'elles sont jeunes) et celles du charme (bordées de dents) : "Le charme d'Adam, c'est d'être à poil !"...
4 : À elle-seule, la silhouette de ces feuilles suffit à identifier l'arbre : il s'agit bien entendu d'un châtaignier (genre castanea), dont les dents tout autour des feuilles se situent au bout de chacune des nervures.
5 : Celle-ci est peut-être un peu plus difficile à cause des feuilles qui ses sont recroquevillées. Pourtant, avec les nervures droites (encore) et cette fois-ci un contour lisse, il s'agit bien d'un hêtre (genre fagus). On voit ici la limite du moyen mnémotechnique dont je parlais en 3 : avec l'âge, les feuilles du hêtre perdent leurs poils... En cas de doute, la présence de faines (fruits comestibles du hêtre) au pied de l'arbre permet de ne pas se tromper.
6 : Avec ses lobes arrondis, il s'agit bien entendu d'un chêne (genre quercus). Quant à l'espèce, difficile de faire la distinction entre le chêne pédonculé (quercus robur) et le chêne rouvre (quercus petraea). Pourtant, avec un pétiole très court et la présence de lobes dès la base de la feuille, il s'agit vraisemblablement d'un chêne pédonculé. Bien préparés, leurs fruits (les glands) sont comestibles. D'ailleurs, ça me fait penser qu'il faudra que je publie un de ces jours un billet sur la préparation du "café de chêne".
7 : Pour cette dernière photo, il y avait un piège : en effet, ce n'est pas un arbre mais une liane. La tige enroulée autour d'une branche permettait de ne pas de faire avoir. Une fois ce premier indice remarqué, l'aspect des feuilles oriente naturellement vers une clématite dont l'espèce la plus fréquemment trouvée en France est la clématite des haies (clematis vitalba). Bien qu’irritante au contact avec la peau, la plante peut être consommée moyennant certaines précautions.
lundi 17 novembre 2014
Des bettes ? C'est pas bête !
Un peu partout sur la côte, malgré de nombreux jours sans eau, puis la pluie à pleins seaux, sans parler du vent et des températures qui (enfin ?) chutent, alors que tout autour d'elles, les couleurs jaunies de l'hiver s'insinuent parmi les brins d'herbe... elles sont toujours là.
Fièrement dressées et d'un vert toujours aussi profond, les grandes feuilles de la bette maritime résistent contre vent et marées, à l'assaut des éléments...
... mais pas à l'assaut de mon couteau, car moi... je les coupe pour en remplir ma besace !
Tourte aux bettes et aux olives
Ingrédients (pour un moule profond de 25 cm de diamètre) :
Préparation :
Fièrement dressées et d'un vert toujours aussi profond, les grandes feuilles de la bette maritime résistent contre vent et marées, à l'assaut des éléments...
... mais pas à l'assaut de mon couteau, car moi... je les coupe pour en remplir ma besace !
Tourte aux bettes et aux olives
(association d'inspiration Niçoise)
Une tourte idéal pour un pique-nique au cours d'une sortie cueillette ! |
Ingrédients (pour un moule profond de 25 cm de diamètre) :
- Pour la pâte :
- 150g de farine T55
- 150g de semoule fine de blé dur
- 1 sachet de levure boulangère déshydratée
- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 1 cuillère à café de sel
- Entre 20 et 25 cl d'eau tiède
- Pour le reste :
- 300g d'oignons
- 500g de feuilles de bette maritime avec leur pétiole
- 3 gousses d'ail
- 50 d'olives dénoyautées
- 30g de beurre demi-sel
- 25cl de crème
- 10cl de lait
- Poivre moulu
De mon côté, je n'avais pas mélangé la garniture et la sauce béchamel : Épaisse, elle est restée au dessus et s'est échappée sur les bords. Mieux vaut donc la mélanger avec la garniture. |
- Pour la pâte :
- Diluer la levure déshydratée dans la moitié de l'eau tiède (soit environ 10cl)
- Ajouter ce mélange à la farine et la semoule, préalablement mélangées à sec dans un cul de poule
- Ajouter ensuite petit à petit le reste de l'eau tout en continuant de pétrir la pâte, qui ne doit pas être trop liquide
- Finir avec le sel et l'huile d'olive et continuer le pétrissage jusqu'à ce que la pâte se tienne et n'adhère plus aux parois du cul de poule
- Couvrir et laisser monter pendant au moins deux heures à température ambiante
- Pour le reste :
- Pendant que la pâte monte, émincer l'oignon et le faire revenir sur feu moyen dans un peu d'huile d'olive
- Le réserver aussitôt qu'il commence à blondir
- Laver les feuilles de bette et les plonger 5 minutes dans de l'eau bouillante salée
- Les égoutter et les presser afin d'en évacuer l'eau
- Hacher grossièrement ces feuilles avant de les réserver
- Faire fondre le beurre au fond d'une casserole, y verser la farine pour la cuire dans le beurre (roux blanc)
- Hors du feu, y ajouter petit à petit la crème et le lait tout en battant au fouet afin d'éliminer tout grumeau
- Replacer sur le feu et continuer de battre au fouet jusqu'à ce que cette sauce (Béchamel) soit bien épaisse
- Mélanger la sauce avec l'oignon, la bette, les olives débitées en rondelles, l'ail haché finement et quelques tours de moulin à poivre
- Récupérer le pâton, le fariner, le dégazer et l'abaisser afin d'obtenir un disque d'un diamètre double de celui du moule
- La placer centrée sur le moule préalablement chemisé au beurre et à la farine
- Ajouter toute la garniture et rabattre la pâte de manière à tout couvrir, tout en laissant un trou au centre
- Enfourner entre 1h15 et 1h30 à 160°C
mardi 11 novembre 2014
Dauphinois amélioré ?
Un bon gratin dauphinois, c'est tout simple : des pommes de terre, de la crème, un peu d'assaisonnement (ail, sel et poivre) et une longue cuisson au four. C'est tellement simple et tellement bon (riche aussi, malheureusement), qu'on pourrait se demander pourquoi changer...
... et bien justement : pour changer !
Comment changer ? Simplement en rajoutant unique ingrédient : des champignons.
Les puristes diront probablement que du coup, ce n'est plus vraiment un gratin dauphinois. Etant moi-même originaire du Dauphiné, je ne chercherai pas à les contredire. Pour autant, je ne suis pas le dernier a tenter quelques variantes, y compris de temps en temps avec du fromage (sacrilège !).
Le résultat est-il meilleur ? Pas certain...
Différent ? Sans aucun doute.
Aussi bon ? Assurément !
Ingrédients (pour un plat à gratin de taille moyenne) :
... et bien justement : pour changer !
Comment changer ? Simplement en rajoutant unique ingrédient : des champignons.
Les puristes diront probablement que du coup, ce n'est plus vraiment un gratin dauphinois. Etant moi-même originaire du Dauphiné, je ne chercherai pas à les contredire. Pour autant, je ne suis pas le dernier a tenter quelques variantes, y compris de temps en temps avec du fromage (sacrilège !).
Le résultat est-il meilleur ? Pas certain...
Différent ? Sans aucun doute.
Aussi bon ? Assurément !
Ingrédients (pour un plat à gratin de taille moyenne) :
En disposant les rondelles de cette manière, on évite de laisser trop d'espace vide ce qui limitera la quantité de crème nécessaire. |
- 1kg de pommes de terre d'une variété plutôt ferme
- 500g de champignons divers. De mon côté, j'y ai mis un peu de tout ce que j'ai trouvé : majoritairement des chanterelles en tubes, mais aussi des pieds de mouton, quelques laccaires améthyste et 3 coulemelles (lépiotes élevées)
- 30 à 40 cl de crème épaisse
- 1 grand verre de lait (15 à 20 cl)
- 1 gousse d'ail
- Sel et poivre
- Laver les champignons (à l'exception des coulemelles qui sont de vrais éponges et qui de toute façon sont généralement propre, hormis parfois la présence d'un ou deux limaçons qu'il est facile d'éliminer)
- Les cuire à la poêle avec un filet d'huile d'olive jusqu'à évaporation du liquide qu'ils auront rendu
- A la fin de la cuisson, rajouter l'ail finement haché, saler, poivrer généreusement (comme ça, pas la peine d'en rajouter dans le reste du gratin) et laisser tiédir
- Pendant ce temps, peler les pommes de terre et les débiter en fine lamelles (2 mm environ)
- Répartir une première couche des rondelles ainsi obtenues au fond du plat à gratin (je les poses une à une en les faisant se chevaucher comme on le voit sur la photo)
- Ajouter ensuite la moitié des champignons
- Mélanger le lait et la crème et répartir un premier tiers du mélange dans la plat à gratin, sur la couche de pommes de terre et de champignons
- Poser ensuite une nouvelle couche de pommes de terre, puis bien la tasser avant d'ajouter le reste des champignons
- Verser un second tiers du mélange lait-crème
- Finir avec une couche de pommes de terre, bien les tasser à nouveau et verser le reste du liquide
- Enfourner à 150°C pour 1h45 et ...
- ... régalez-vous !
Gratin "dauphinois" d'automne. |
Note : Cette recette est une réédition encore plus simple d'une recette déjà publiée l'année dernier.
mardi 4 novembre 2014
Un chou, c'est un chou...
... et la moutarde ne fait pas exception.
Car oui, la moutarde est bien un chou. Bien entendu, je ne parle pas du condiment mais de la plante... ou plutôt des plantes, devrais-je dire, car avec les moutardes, il y a de quoi faire.
Entre la moutarde blanche, la moutarde noire, la moutarde des champs voire la moutarde brune, c'est déjà compliqué de s'y retrouver. Quand en plus on rajoute par dessus quelques proches cousines comme la ravenelle ou le colza, on ne sait plus vraiment où donner de la tête.
Pourtant, si la moutarde (le condiment cette fois-ci) monte au nez, c'est bien qu'elle contient aussi des substances quelque-peu agressives pour notre organisme. Il s'agit essentiellement de composés soufrés, dont une partie est aussi à l'origine de l'odeur caractéristique qu'on retrouve chez un peu tous les choux. Certains de ces composés sont très concentrés dans les graines (utilisées pour la fabrication du condiment), mais on les retrouve aussi dans le reste de la plante, dont les feuilles... qu'il faut donc consommer sans abus, au risque d'avoir quelques dérangement intestinaux.
Une fois ces recommandations connues, il y a vraiment de quoi se régaler...
Ingrédients (pour 4 chaussons) :
Car oui, la moutarde est bien un chou. Bien entendu, je ne parle pas du condiment mais de la plante... ou plutôt des plantes, devrais-je dire, car avec les moutardes, il y a de quoi faire.
Entre la moutarde blanche, la moutarde noire, la moutarde des champs voire la moutarde brune, c'est déjà compliqué de s'y retrouver. Quand en plus on rajoute par dessus quelques proches cousines comme la ravenelle ou le colza, on ne sait plus vraiment où donner de la tête.
Pourtant, si la moutarde (le condiment cette fois-ci) monte au nez, c'est bien qu'elle contient aussi des substances quelque-peu agressives pour notre organisme. Il s'agit essentiellement de composés soufrés, dont une partie est aussi à l'origine de l'odeur caractéristique qu'on retrouve chez un peu tous les choux. Certains de ces composés sont très concentrés dans les graines (utilisées pour la fabrication du condiment), mais on les retrouve aussi dans le reste de la plante, dont les feuilles... qu'il faut donc consommer sans abus, au risque d'avoir quelques dérangement intestinaux.
Une fois ces recommandations connues, il y a vraiment de quoi se régaler...
Chaussons farcis à la moutarde
Ingrédients (pour 4 chaussons) :
- 200g de feuilles de moutarde (les plus jeunes si possible)
- 100g de poitrine fumée découpée en alumettes
- 100g de pomme de terre cuite à la vapeur
- Un petit oignon (50g environ)
- 15cl de vin blanc
- Huile d'olive
- Sel
- 300g de pâte type pâte à pizza (250g de farine, levure boulangère, 2 bonnes cuillères à soupe d'huile d'olive, une cuillère à soupe rase de sel, 1 verre d'eau), reposée
Préparation :
- Cuire les feuilles de moutarde en les plongeant entières pendant 5 bonnes minutes dans de l'eau bouillante salée
- Bien l'égoutter en la pressant avant de la hacher finement
- Faire revenir l'oignon finement haché et les allumettes de poitrine dans une poêle
- Ajouter la moutarde hachée, la pomme de terre réduite en purée et le vin blanc
- Couvrir et laisser cuire 5 minutes à feu doux
- Découvrir et continuer la cuisson jusqu'à évaporation du liquide
- Saler, poivrer
- Recouvrir à nouveau et laisser refroidir hors du feux
- Découper la pâte en 4 morceaux de taille identique
- Les abaisser pour obtenir 4 disques fins
- Répartir la farce sur la moitié de chacun de ces disques, tout en laissant un peu de pâte à nu sur les bord
- Rabattre la moitié de pâte laissée libre et la souder en fronçant avec bord opposé (attention, dans la mesure du possible, éviter de trop capturer d'air dans le chausson, ce qui aurait pour effet de le faire éclater à la cuisson)
- Placer 20 minutes dans un four préchauffé à 180°C
- C'est prêt !
Miam ! |
dimanche 2 novembre 2014
Couleurs complémentaires
Mon premier est petit, a le pied costaud, il est violet et très commun...
Mon second est plutôt orangé, a souvent un chapeau aux formes biscornues et surtout couvert d'aiguillons là où on s'attendrait plutôt à trouver des lamelles...
Mon tout permet de préparer un excellent plat automnal (même si en ce moment, le temps est plutôt estival !)...
Filets de volaille panés aux champignons,
Ingrédients (pour 2) :
Mon second est plutôt orangé, a souvent un chapeau aux formes biscornues et surtout couvert d'aiguillons là où on s'attendrait plutôt à trouver des lamelles...
Mon tout permet de préparer un excellent plat automnal (même si en ce moment, le temps est plutôt estival !)...
Filets de volaille panés aux champignons,
fricassée de laccaires et pieds de moutons à la fourme d'Ambert
Ingrédients (pour 2) :- 2 beaux filets de volaille
- 200g de champignons (moitié laccaires, moitié pieds de moutons)
- Un morceau de fourme d'Ambert (quantité à ajuster selon sa maturité)
- 1 verre de vin blanc sec
- 2 bonnes cuillères à soupe de crème épaisse
- Farine
- Poudre de champignons séchés
- 1 oignon
- Huile d'olive et beurre
Préparation :
- Découper un beau pavé dans chacun des filets et les réserver
- Débiter les chutes (1/3 du poids total) en petits cubes et commencer à les cuire à la poêle dans un fond d'huile, sans les colorer
- Ajouter une cuillère à soupe de farine (celle-ci permettra d'obtenir une sauce épaisse et onctueuse)
- Tout en remuant, continuer la cuisson pendant une bonne minute puis ajouter les champignons (préalablement rincés à l'eau) et le verre de vin blanc
- Continuer la cuisson à couvert sur feu doux en remuant régulièrement
- Pendant ce temps, mélanger une quantité identique de farine et de poudre de champignons séchés, puis y rouler les deux pavés
- Les cuire à la poêle sur toutes les faces dans un fond de beurre et d'huile
- Les réserver lorsqu'ils sont biens dorés
- Ajouter la fourme (découpée en petits cube) dans la poêle des champignons
- Lorsqu'elle est totalement incorporée à la sauce, couper le feu et ajouter la crème
- Servir immédiatement
Filets de volaille panés aux champignons, fricassée de laccaires et pieds de moutons à la fourme d'Ambert |
dimanche 26 octobre 2014
Retour aux fondamentaux...
... avec LE classique des classiques : l'ortie.
J'oubliais : si vous n'avez jamais cueilli d'orties, seules les plus jeunes feuilles (celles du sommet) doivent être cueillies. Plus elles vieillissent, plus elles deviennent fibreuses. En général, je me contente de ne prélever que les 3 ou 4 dernières paires. En les prenant par le dessous avec un mouvement montant, on échappe à 99% des piqûres. Et si vous avez trop peur de vous lancer : un simple sac plastique utilisé comme un gant suffit à vous protéger la main... Quoi qu'il en soit, une fois les feuilles cuites, plus aucune piqûre à craindre !
Petits flans aux orties
Pour 5 flans (moules à tartelettes) : 125g d'orties, 50g de poivron rouge, 1 oignon, 3 œufs, 20cl de lait entier, huile d'olive. |
J'oubliais : si vous n'avez jamais cueilli d'orties, seules les plus jeunes feuilles (celles du sommet) doivent être cueillies. Plus elles vieillissent, plus elles deviennent fibreuses. En général, je me contente de ne prélever que les 3 ou 4 dernières paires. En les prenant par le dessous avec un mouvement montant, on échappe à 99% des piqûres. Et si vous avez trop peur de vous lancer : un simple sac plastique utilisé comme un gant suffit à vous protéger la main... Quoi qu'il en soit, une fois les feuilles cuites, plus aucune piqûre à craindre !
samedi 25 octobre 2014
L'automne s'installe
A peine revenu d'un voyage professionnel de deux semaines à New York (d'où le peu d'activité ces derniers temps sur le blog), me voilà de nouveau dans les bois... en France. Il faut dire que ce voyage décidé à la toute dernière minute m'a un peu frustré.
Entre des journées de travail très longues (encore plus longues avec l'effet du "jetlag") et un court week-end passé sur place au pas de course entre Manhattan le samedi et Montauk le dimanche : je n'ai même pas eu le temps de flâner pour découvrir quelles richesses les forêts et le littoral de Long-Island pouvaient bien cacher.
Et donc : aussitôt arrivé, aussitôt en forêt ! Aucune amanite des Césars dans le panier, mais quelques belles trouvailles tout de même...
Entre des journées de travail très longues (encore plus longues avec l'effet du "jetlag") et un court week-end passé sur place au pas de course entre Manhattan le samedi et Montauk le dimanche : je n'ai même pas eu le temps de flâner pour découvrir quelles richesses les forêts et le littoral de Long-Island pouvaient bien cacher.
Et donc : aussitôt arrivé, aussitôt en forêt ! Aucune amanite des Césars dans le panier, mais quelques belles trouvailles tout de même...
Les incontournables cèpes de Bordeaux (boletus edulis) ont commencé une timide sortie... |
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