Sur la côte bretonne, malgré les nuages sombres, les températures sont exceptionnellement douces... A l'exception d'un léger crachin (c'est la Bretagne quand même, il y a une réputation à défendre), c'était un temps presque idéal pour aller ramasser quelques huîtres : les fêtes approchent, on s'entraîne...
Lorsque les bancs d'huîtres creuses (crassostrea gigas) se plaisent à un endroit, ça se voit ! |
Sur le chemin du retour, un tapis de feuilles attire mon attention : le beau vert lumineux est plutôt inhabituel en cette saison. Il s'agit de maceron (smyrnium olusatrum). Mais en principe, en cette période, on ne trouve guère plus que les squelettes desséchés des hampes florales de l'année passée. Y a plus d'saison j'vous dis...
Puisque ces jeunes pousses sont là, autant en profiter....
Huitres pochées aux maceron
Ingrédients (pour 4) :
- Les bases (20 à 30 cm) de 8 jeunes plants de maceron avec quelques jeunes feuilles
- 8 belles huîtres (calibre 1)
- 1 oignon
- Un peu de beurre et de farine
Préparation :
- Ouvrir les huîtres et réserver les chairs dans un bol (dans mon cas, s'agissant d'huîtres sauvages non affinées, je n'ai pas conservé leur première eau, trop salée)
- Hacher finement l'oignon
- Le revenir dans un peu de beurre
- Ajouter rapidement le maceron préalablement découpé en fines rondelles et une pincée de sel (très peu)
- Cuire deux ou trois minutes à feu moyen sans coloration et réserver au chaud
- Pocher les huîtres 30 secondes dans une petite quantité d'eau bouillante (non salée) et les mettre de côté sans jeter l'eau de cuisson
- Faire fondre une noix de beurre dans la poêle (vide), saupoudrer d'un peu de farine
- Cuire la farine dans le beurre (comme pour une sauce béchamel)
- Verser dessus le liquide de cuisson des huîtres et battre au fouet pour éviter les grumeaux et obtenir une sauce onctueuse
- Dresser immédiatement tant que tous les éléments sont chauds
Recette simple mais terriblement gourmande ! Aaaah, le maceron, ne m'en parle pas ! En fait, si : j'aime tellement cette plante que j'ai eu la mauvaise idée d'en mettre quelques graines dans mon jardin. Resultat : n'ayant pas cueilli ses graines à temps, elle en a dispersé partout, et c'est germe avec une telle facilité que j'en ai maintenant partout, même dans les allées de graviers. Cela dit, les jeunes pousses terminent allègrement dans mes salades. Dans la nature, j'aime bien récolter les jeunes bulbes qui ressemblent effectivement à ceux des fenouils, et c'est tout aussi délicieux !
RépondreSupprimerTes huitres de la photo sont bien grasses, comme je les aime !
J'ai oublié l'essentiel, en ce 24 décembre : Joyeux réveillon, et joyeux NOEL à minuit !
SupprimerJ'ai aussi pu récupérer quelques graines sur les restes d'ombelles séchées : N'ayant pas de jardin, je comptais les offrir. Mais avec ce que tu me dis, je me demande si c'est vraiment un cadeau !
SupprimerEt joyeuses fêtes à toi et Olivier !
Cela change de la vinaigrette, beurre salée. Et en même temps je découvre ce légume. Dommage qu'on en trouve pas en magasin. Merci.
RépondreSupprimerBonne fête.
c'est bien vrai! ce matin j'ai ramassé de l'ail triquètre qui mesure déjà 30cm et qui est très odorant!
RépondreSupprimerFrancine
Ça ne m'étonne pas. J'en ai même vu quelques clochettes blanches pas loin de Saint Brieuc... Peut-être que la chute des températures à laquelle on assiste en ce moment va tout remettre d'aplomb, mais rien n'est moins sûr.
Supprimerdes perce-neige? la semaine prochaine je vais aller voir si l'ail des ours pointe le bout de ses feuilles j'espère que non parce que ce n'est pas bon pour les plantes cette précocité
SupprimerFrancine
Pas de perce-neige, mais bien des clochettes d'ail triquêtre.
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