Le blog va-t-il devoir entrer en hibernation ? C’est une question que je me pose de temps en temps car avec l’arrivée de l’hiver, il devient de plus en plus difficile de trouver des plantes exploitables. Heureusement, il y a l’ortie... Ca c’est une plante qu’elle est bien. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, elle est toujours là. Et c’est encore mieux lorsqu’elle a été fauchée car elle repousse tout fraiche !
Loin de moi l’idée de vouloir faire un inventaire de tout ce qu’on peut faire avec : d’autres l’ont déjà fait et certainement mieux que je ne le ferais moi-même. C’est le cas de François Couplan avec ses « Remèdes et recettes à l'ortie » (Rustica éditions). Pas moins de 3 recettes de soupe à l’ortie rien que dans ce bouquin.
Alors pour rajouter ma pierre à l’édifice, en voici encore une nouvelle, utilisant aussi les quelques feuilles de moutarde noire (tardive) que j’ai récoltées dimanche. Et pour ceux qui hésiteraient à cause du titre : ni l’ortie (cuite) ni la moutarde (en feuille) ne sont piquantes.
Soupe ortie et moutarde
Ingrédients (pour 4) :
- 100g d’orties (les deux ou trois paires de feuille du haut des tiges)
- 100g de feuilles de moutarde (enlever les côtes si les feuilles sont avancées)
- 150g d’oignon
- 250g de pomme de terre
- 20cl de crème fraiche
- 1,5l d’eau
- Beurre demi-sel
- Sel et poivre
Préparation :
- Hacher finement l’oignon
- Hacher l’ortie et la moutarde préalablement lavées
- Faire fondre une bonne quantité de beurre au fond d’une grande casserole
- Y verser l’oignon et les feuilles hachées
- Tout en remuant régulièrement, les cuire à feux très doux pendant 5 minutes (verser un peu d’eau si ça devient trop sec)
- Eplucher les pommes de terre et les découper en petits morceaux
- Verser toute l’eau dans la casserole, ajouter les pommes de terre et continuer de cuire à feu doux pendant 30 minutes
- Retirer du feu, rajouter la crème et mixer
- Ajuster l’assaisonnement
Poivrer généreusement, la soupe est encore meilleure lorsqu’elle est bien relevée.
Surtout n'hibernez pas! En attendant le premier pissenlit tout blanc sous la neige fondue, faites-nous profiter de vos découvertes: livres, blogs, recettes . Partagez toujours vos découvertes...Merci mille fois!
RépondreSupprimerBen Nicolas, petit coup de blues ? Ah non, ne déblogue pas ! Elles vont s'étioler, sans ta passion, toutes ces composées qui commencent à sortir leurs rosettes (pissenlit (*), laiteron, porcelle, crépis de toutes sortes...). Et je ne parle pas de la stellaire qui est bien "grasse" en ce moment, du plantain lancéolé qui fait encore le joli cœur, des bisannuelles (violette, primevère) dont les feuilles sont bien sorties déjà... Sans compter les repousses d'ortie, dont tu parles toi-même ! Je ne sais pas si c'est pareil partout, mais ici, à deux pas de Paris, c'est fou ce qu'on trouve encore comme plantes sauvages. Même pas froid, les belles ! Pas comme moi, qui ne pense qu'à ma réfugier derrière une bassine à confiture pour me réchauffer les mains. Bientôt, chic, les oranges amères (le plus dur, c'est de courir après, un peu sauvages celles-là, de plus en plus difficile à trouver sur les marchés parisiens) ! Allez, Nicolas, ne laisse pas tomber les fans, reprends ton bâton et repars à la conquête du monde sauvage ! Comme le dit Véro (cuisine sauvage), il y a de la neige, mais on a faim quand même ! Et quand c'est du sauvage, on a, en plus, l'eau à la bouche !
RépondreSupprimer(*) C'est hyper bon de toutes les façons : cuit (avec ail, tomate, et boeuf si on veut) ; en salade avec un œuf mollet, du lard et des frottes, quel délice ! Ah, c'est bon de faire du bien à son sang en même temps qu'à son palais !