Gratteron (galium aparine) |
Avant qu'elles n'apparaissent, la plante reste intéressante pour ses pousses et ses feuilles. Elles constituent en effet un légume digne d'intérêt pour sa saveur, familière mais totalement indéfinissable (impression très personnelle), mais aussi par le fait qu'il est très commun. C'est LA mauvaise herbe par excellence, celle qu'on trouve partout et qui repousse quoi qu'on fasse ! Au lieu d'essayer de s'en débarrasser, il suffit de la réguler en la consommant !
Aspérule odorante (galium odoratum), comestible. Une consommation excessive peut être source de troubles digestifs ou de maux de tête. |
Il y a encore le caille-lait jaune ou le caille-lait blanc, qui comme leur nom l'indique, étaient utilisés pour cailler le lait, avec plus ou moins de succès (certains vont jusqu'à affirmer que si le lait caille avec ces gaillets, ce n'est pas grâce à la plante, mais plutôt aux bactéries qu'elle transporte, d'où le côté aléatoire).
Gaillet jaune ou caille-lait (galium verum). (Photo prise en été il y a quelques années) |
Il y a aussi le gaillet croisette, sans usage particulier, mais qui fait de belles photos.
Gaillet croisette (galium cruciata). Comestibilité inconnue (pour moi en tout cas). |
Aujourd'hui, deux suggestions, pour deux d'entre-eux :
Ingrédients :
- 60cl de rhum à 50°
- 15cl de sirop de canne
- 3 bonnes poignées d'aspérule odorante séchée
- Placer l'aspérule dans un bocal
- Couvrir avec les liquides
- Refermer le couvercle et laisser macérer pendant au moins une semaine
Ingrédients :
- Plein de pousses de gratteron
- Du bouillon de volaille léger (quantité à ajuster selon la fluidité voulue pour la soupe)
- Sel et poivre
- Porter le bouillon à frémissement
- Y plonger les pousses de gratteron dont on aura enlevé la partie fibreuse des pousses les plus coriaces
- Laisser cuire deux à trois minutes
- Passer au mixeur plongeant et filtrer au chinois (il reste encore pas mal de fibre à éliminer)
- Rectifier l'assaisonnement (attention, en principe, le bouillon est déjà assaisonné)
Pour finir, merci à Nathalie (Les cuisines de Garance) pour avoir évoqué le gratteron il y a quelques semaines dans ses commentaires sur la page Facebook du blog : à force de les côtoyer, il y a certaines plantes qu'on ne remarque presque plus et ce fut l'occasion de se rappeler son existence.