Ah les tartines...
Elles sont la raison pour laquelle je n’achète que peu de pain car je craque trop facilement. Mais quand j’en achète ou que je le fais moi-même pour le plaisir de le déguster encore chaud, il faut toujours que je trouve quelque chose à étaler dessus !
Bien entendu, pour qu’une tartine soit bonne, il y a la base : le pain. Et trouver du bon pain devient de plus en plus difficile. Aux noix, aux figues, aux lardons, aux deux, trois, quatre ou cinq céréales, à l’emmental, au roquefort, aux olives, aux oignons ... on a l’impression que la multiplication des produits se fait au dépend des classiques. Heureusement qu’en cherchant bien et en testant beaucoup, on trouve encore des artisans qui ont su préserver l'authenticité du pain.
L’élaboration d’une tartine peut amener à un assemblage complexe, un peu à la manière d’un parfum (toute proportion gardée) :
- Au dessus, pour le plaisir des yeux et la note de tête : quelques copeaux de parmesan, des herbes hachées (ciboulette, basilic, persil, coriandre), un peu de poivre, des pignons de pin ou des cerneaux de noix concassés...
- Vient ensuite la note de cœur : fromage, herbes, anchois, tapenade, tomate, viandes ou poissons séchés ou fumés...
- Enfin le pain lui-même pour la note de fond : levain, seigle, complet, blanc, toasté, beurré, frotté à l’ail...
Mise en pratique immédiate avec deux plantes sauvages : ciboulette et cressonnette.
Tartine de fromage aux herbes sauvages
Ingrédients :
- Quelques rosettes de cressonnette (cardamine hirsute)
- Quelques brins de ciboulette
- Fromage frais en faisselle (100g pour 50g d’herbes)
- Ail
- Pavé de campagne (pour faire de grandes tartines)
- Sel et poivre
Préparation :
- Bien égoutter le fromage frais
- Hacher très finement la cressonnette (préalablement bien lavée)
- L’incorporer dans le fromage frais
- Ajuster l’assaisonnement (sel/poivre)
- Réserver au frais pendant au moins une heure
- Etaler ensuite sur des tranches de pain frottées à l’ail
- Saupoudrer de ciboulette préalablement hachée
Remarque : Bien que ce ne soit pas le cas général, il m’est arrivé de voir de la cressonnette les pieds dans l’eau. Dans ce cas, comme avec le vrai cresson, ne pas l’utiliser crue à cause des risques de douve.
C'est plus difficile de courir après le bon pain qu'après les "sauvages", je veux bien le croire ! Tu dois avoir des gants spéciaux pour les cueillir en ce moment ?!
RépondreSupprimerPour Colibri : non je ne récolte pas la cressonnette sous la neige (ça pourrait pourtant faire de belles photos). J'avais simplement rédigé cet article il y a quelques jours et je le gardais sous le coude en cas de manque d'inspiration.
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