Frustré de ne pas avoir trouvé de morilles il y a maintenant deux semaines, j'ai voulu re-tenter ma chance dimanche dernier. J'avais cette fois-ci deux compagnons (ou plutôt un et demi étant donné l'âge du second). Le cœur et le panier léger, nous sommes partis plein d'espoir. Espoir rapidement renforcé par une rencontre au détour d'un chemin : un cueilleur qui semblait être à l'œuvre depuis l'aube nous présente fièrement un panier rempli de mousserons sur lesquels trônent 3 énormes morilles. "C'est déjà terminé pour cette année" qu'il nous dit ! Mais comme 3 morilles c'est pas assez, il sort son portable d'une poche pour nous montrer des photos de la trentaine de morilles qu'il avait cueilli lors de sa précédente récolte. Ils sont vraiment bizarres ces gens qui prennent des photos de leur cueillette... manquerait plus qu'ils fassent des blogs !
Trente minutes plus tard, le panier était toujours aussi léger, nos cœurs l'étaient nettement moins. C'était à croire que notre cueilleur avait écumé les lieux. Comme si ça ne suffisait pas, je n'arrivais pas à retrouver les coins que j'avais repérés l'année dernière !
Et puis à un croisement : "ça y est, je reconnais". Quelques pas plus loin et en furetant un peu dans les fourrés, nous tombons enfin sur un filon de mousserons : plusieurs dizaines regroupés sous un toit de ronces. C'est finalement à quatre pattes, le dos labouré par les épines, que nous avons récolté nos seuls champignons de la journée (pas loin d'un kilo tout de même). Ils n'auront pas eu le temps de sécher car nous les avons consommés le midi même, sautés, en accompagnement de magrets de canard.
Frustré d'une telle récolte, c'est la passerage qui bordait le chemin du retour qui en a fait les frais et qui a fini dans le panier avec les champignons. Aux endroits où elle pousse, cette plante est tellement fréquente que la récolter pourrait se faire à la faux. C’est lorsque ses fleurs sont encore en bouton et forme une grappe au sommet de la tige qu’elle est la meilleure. Comme beaucoup des brassicacées (moutarde, cardamine, cresson, choux, etc.), ces mini brocolis ont un goût assez puissant. Ils sont excellents blanchis ou cuits à la vapeur. Les feuilles, un peu plus amères, sont utilisables de la même manière.
 
Purée de pommes de terres à la passerage
Ingrédients (pour 4) :
- Une quarantaine de bouquets de fleurs de passerage ainsi que les feuilles des plus hautes des tiges
- 400g de pommes de terre
- 100g de fromage frais
- Une noix de beurre
- Sel et poivre
Préparation :
- Cuire à l’eau les pommes de terre en robe des champs
- Pendant ce temps, nettoyer la passerage
- La blanchir 30 secondes et réserver (mettre de côté quelques beaux mini-brocoli)
- Une fois cuites, éplucher les pommes de terre
- Les écraser et les mélanger avec le beurre, le fromage frais, la passerage hachée
- Saler, poivrer
- Servir avec les bouquets mis de côté
je ne pense pas que ce soit des mousserons...
RépondreSupprimerIl s'agit pourtant bien de mousserons, autrement connus sous le nom de tricholomes de la Saint George (tricholoma georgii syn. calocybe gambosa).
SupprimerLe problème est que selon les régions, d'autres espèces portent également ce nom, ce qui peut expliquer que ce ne sont peut être pas les mousserons que vous connaissez.
Les vôtres sont probablement parmi ceux-ci :
- mousseron d'automne ou faux mousseron = marasme des Oréades (marasmius oreades), photo [ici],
- mousseron des bois = laccaires (principalement laccaria amethystina et laccaria laccata), photo [ici]