Trouver de nouvelles recettes en utilisant des plantes sauvages n’est pas forcément très compliqué. Le résultat n’est pas garanti, mais la méthode de la substitution est en général assez payante. Le principe :
- Trouver une plante cultivée se rapprochant de la sauvage : La proximité gustative est celle qui vient immédiatement à l’esprit. C’est aussi celle avec laquelle on a le moins de mauvaises surprise. Mais on peut également jouer sur la texture ou simplement sur la couleur. Les résultats sont en général plus surprenants, et parfois c’est le raté complet !
- Lister plusieurs recettes utilisant cette plante et faire un choix : Il faut éviter les recettes avec trop d’ingrédients. Et si le choix est trop dur, pourquoi ne pas imaginer une recette hybride ou au contraire une recette simplifiée ?
- Opérer une ou plusieurs substitutions dans la recette : en plus de celle ayant permis de trouver la recette, rien n’empêche de faire plus de substitutions
- Passer à la pratique et expérimenter
En ce moment, l’égopode (podagraire) est vraiment très parfumé, et comme ses feuilles sont tendres, il est vraiment parfait pour toutes sortes de préparation. En appliquant le principe de la substitution (ici : égopode / persil), et parce que je n’avais pas de semoule en stock, voici ce qu’on peut obtenir :
Taboulé sans blé à l’égopode
Ingrédients (pour 4) :
- 50g d’égopode
- 200g de quinoa (en remplacement de la semoule)
- 1 demi-oignon doux
- 75cl d’eau
- 150g de tomates cerise (parce qu’elles sont en général plus parfumées)
- 1 citron vert
- Sel
Préparation :
- Cuire le quinoa dans les 75cl d’eau salée jusqu’à absorption totale et le laisser refroidir
- Pendant que le quinoa refroidit, laver l’égopode (eau vinaigrée)
- L’ébouillanter une minute, le plonger ensuite dans de l’eau très froide et bien l’égoutter
- Hacher le demi-oignon très fin
- Découper les tomates en petits cubes
- Découper l’égopode en fines lanières
- Tout mélanger (égopode, oignon, tomates, égopode) avec le jus du citron et placer au réfrigérateur pour au moins 2 heures avant de servir
Un vrai virtuose dans ta cuisine, toi ! Quelle inventivité tout le temps... En fait, je crois avoir lu sous ta "plume" que, souvent, tu prenais le temps de penser à la façon dont tu pourrais accommoder une plante bien avant même sa cueillette. C'est une approche très judicieuse, cela évite de cueillir et de ne pas trop savoir quoi faire de sa récolte au dernier moment, comme cela m'arrive quelquefois, surtout en ce moment où tout pousse à profusion - quel bonheur ! Je finis, faute d'avoir le temps de concevoir une recette originale, par cuisiner les sauvages toujours de la même façon, comme tu le dis justement, en les rapprochant d'une plante connue, par facilité. C'est dommage cependant de ne pas prendre le risque même d'un ratage le plus complet ! C'est-à-dire que passer une demi-journée à cueillir pour voir partir ses efforts en fumée m'agacerait un peu... Pas beaucoup d'imagination non plus, peut-être... Ton taboulé me donne trop faim, en dépit de l'heure, j'en prends une cuillérée en repartant, pour la route entre ton blog et le mien !
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