La matinée commence par une visite au marché local. Les exposants ne sont pas très nombreux mais proposent des produits de qualité très tentants. Au moment de faire notre choix, nous prenons conscience que dans notre précipitation, nous avions oublié de faire l’inventaire des provisions déjà constituées par Colibri. Nous aurons à préparer encore 4 repas pour 7 personnes et faisons donc le plein. Parmi nos achats, de belles et grosses tomates bien charnues qui seront utilisées par Colibri le lendemain pour préparer des tartines aillées agrémentées de fromage de chèvre, arrosées d’huile d’olive et parsemées de feuilles de fenouil que nous aurons cueilli en fin de journée : simple mais d’une efficacité redoutable lorsque les ingrédients sont touts excellents.
Des tartines aussi, c’est ce que nous prenons avec un peu de salade en attendant Colibri et Olivier qui doivent nous mener à notre premier lieu de pêche à pied. C’est donc alors que nous nous régalons de quelques tranches finement coupées de pancetta de chez madame CitronVert que nos deux hôtes se joignent à nous avant de prendre la route pour quelques kilomètres et gagner l’estran, une heure environ avant marée basse.
Alors que nous avançons sur le sable humide et légèrement vaseux, Colibri en profite pour nous montrer comment repérer les coques et nous indique également les tailles « réglementaires ». Alors que nous progressons, les seaux commencent à se remplir. Une palourde de temps en temps vient aussi rejoindre la grande majorité de coques. Nous prenons également quelques patelles, les plus grosses, en utilisant la technique de Colibri : le « coup de pied par surprise ».
Quelques huitres sauvages ornent aussi les rochers. Elles épousent tellement bien leurs formes qu’il est impossible de les en déloger. On peut toutefois les ouvrir et en récupérer le contenu. C’est ce que fait Colibri pour remplir une petite boite. C’est aussi ce que nous faisons avec CitronVert pour les déguster sur place. Petit- et MoyenCitronVert ne sont pas en reste : il faut croire que l’obsession culinaire notoire est un gène héréditaire.
Alors qu’Olivier a repéré un coin où les huitres sont particulièrement nombreuses et peuvent être décrochées entières. Nous décidons de faire une petite pause nous donnant l’occasion de sortir des verres et une bonne bouteille de Meursault. Quel bonheur que cette dégustation sur place !
Avant de rentrer, nous faisons une petite escale « plantes sauvages » où CitronVert fait connaissance avec la bette marine (beta vulgaris sous-espèce maritima), la ravenelle (raphanus raphanistrum) et la criste marine. Je découvre aussi avec lui le maceron (smyrnium olusatrum) sous la forme de petites repousses présentant beaucoup de similitudes avec l’égopode (aegopodium podagraria). Nous récoltons aussi quelques beaux brins de fenouil encore bien odorants.
Le soir, le mystère des huitres en boite trouve enfin son explication : une délicieuse soupe confectionnée par Colibri dans laquelle les mollusques sont pochés au dernier moment. En parallèle, nous préparons les coques et les patelles. Les coques finissent dans un plat de spaghetti avec également les clavaires crépues que j’avais ramenées et blanchies dès mon arrivée dans un délicat accord « terre-mer ».
Les pieds des patelles sont mis de côté pour être attendris et cuits dans un plat mijoté à base d’une excellente sauce tomate maison ramenée par CitronVert.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire