Alors que certains ouvrent une bouteille de Beaujolais, perpétuant ainsi une « ancestrale » tradition instaurée à grand coup de matraquage publicitaire depuis seulement 25 ans (l’instauration du troisième jeudi de novembre date en effet de 1985), je craque et ouvre une bouteille du rhum arrangé que j’ai lancée il y a quelques semaines. Cette fois-ci pourtant, ça ne sera pas pour lui faire sa fête. Il ne s’agit aujourd’hui que de tâter le terrain et de déterminer si ce breuvage aura l’honneur d’être invité à la table d’une bonne bouffe entre amis.
Aucune saveur de banane, de cerise ou de cassis dans cet élixir en devenir. On sent pourtant déjà un délicat parfum fruité pointer en même temps que celui de la vanille... probablement celui des nèfles en pleine macération. Mais ce n’est pas celui des « bibasses » qui vient chatouiller mon palais, même si ce sont habituellement ces nèfles-là (eriobotrya japonica) qu'on utilise pour ce type de préparation. Je me suis « contenté » de nèfles communes (mespilus germanica), au charmant nom de « cul de singe » ou de « cul de chien », qu’on peut trouver à l’état sauvage dans nos latitudes.
Bien que très imagé, on ne peut pas dire que le nom de ces fruits soit très poétique... Malgré cela, la boisson qu’ils parfument me semble diablement prometteuse. Ca va être difficile de patienter encore un ou deux mois !
Rhum arrangé aux nèfles sauvages
Ingrédients (pour une bouteille d’un litre) :
- 75cl de rhum blanc
- Une vingtaine de nèfles
- 75g de sucre roux
- Une demi-gousse de vanille
Préparation :
- Bien laver les nèfles et les couper en 3 ou 4 (pas facile avec les 5 gros pépins)
- Les placer dans une bouteille bien propre avec la gousse et le sucre
- Remplir ensuite avec le rhum
- Mélanger et mettre de côté à l’abri de la lumière pendant au moins deux mois
- Pendant cette période, sortir de temps en temps la bouteille de sa réserve pour la remuer
Note : J’ai cueilli les nèfles non bletties et les ai laissées se faire pendant deux semaines avant de les utiliser.
On ne peut pas dire que tu travailles pour des nèfles !... :-)
RépondreSupprimerCelle-là, je l'avais déjà faite à la fin de ce billet... ;-)
RépondreSupprimerBonjour!
RépondreSupprimerJe me demandais si, maintenant que nous avons eu les gelées, les nèfles bletties pouvaient faire l'affaire? Peut-être avec un dosage différent? Merci pour cette idée en tous cas !
Quantité identique, mais à utiliser immédiatement (contrairement à moi qui avait dû attendre 2 semaines avant de les utiliser)...
SupprimerÇa me paraît intéressant. Faut-il enlever le pépins ? Les nèfles sont blettes donc bonnes à cueillir. Il doit y en avoir au moins un kg.
SupprimerPour le rhum arrangé, pas besoin d'enlever les pépins...
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