D'autant qu'ici, ce n’est pas la matière qu’on recherche mais une saveur ; la même qu’on retrouve chez quelques cousins plus ou moins lointains de cette légumineuse (fabacée) comme les petits pois (pisum sativum) ou les fèves (vicia faba).
Dans un peu plus d’un mois, peut-être deux, les fleurs aujourd’hui naissantes laisseront place à des cosses qu’il sera possible de préparer à la façon des « mange-tout ». Là au moins, il y aura un peu plus de matière. En attendant, on se contentera du goût.
Petits-pois carottes sans poi(d)s et noix de Saint-Jacques
Ingrédients (entrée pour 4) :
- 8 noix de Saint-Jacques sans leur corail
- 4 bonnes poignées de pousse de vesce des haies
- 150g de carottes
- Farine
- Une noix de beurre et un peu d’huile neutre (pépins de raisin)
Préparation :
- Laver les pousses à plusieurs eaux puis les égoutter
- Peler les carottes
- Les découper en julienne
- Placer un wok sur le feu et lorsqu’il est bien chaud, ajouter un peu d’huile et de beurre
- Y faire dorer les noix de Saint-Jacques 30s sur chaque face et les réserver au chaud
- Rajouter un peu d’huile et commencer à y faire sauter la julienne de carottes pendant deux minutes
- Ajouter ensuite les pousses et continuer la cuisson pendant encore une minute avant de dresser
Et pour conclure, une petite histoire :
J’avais eu une super-idée pour décorer ma présentation : utiliser les fleurs sauvages du moment et je m'étais donc mis à en cueillir quelques-unes.
Jacinthes des bois (hyacinthoides non-scripta), pour commencer : inévitables en ce moment tellement elles sont nombreuses, au point de tapisser de bleu le sol des forêts.
Lamier jaune (lamium galeobdolon), dont les fleurs semblent être figées dans un interminable aboiement silencieux.
Pour l'arrière plan, je m’étais dit que quelques grandes fleurs d’arum seraient parfaites.
Etant donné qu'elles sont toxiques, je les avais isolées du reste de ma récolte comestible dans un sac plastique, où j'avais aussi placé mes autres fleurs décoratives. De retour à la maison, quelle ne fut pas ma surprise au moment du déballage : une odeur prenante et immonde se dégageait du sac, émise par les deux fleurs d'arum qui s'y trouvaient. Toutes mes autres fleurs décoratives, y compris les jacinthes dont le parfum est pourtant agréable, étaient tellement imprégnées de cette horrible odeur qu'elles ont malheureusement fini à la poubelle !
Conclusion : ne pas confondre arum et arôme.
Voilà une plante, la vesce, que je n'ose pas récolter: peur de la confondre avec une toxique, la coronille variée. Les extrémités des feuilles sont pourtant différentes, mais je n'ose pas.
RépondreSupprimerPourtant l'idée de petits pois miniatures me plaît bien...
Dangereuses, tes idées de déco; tu voulais inviter ta belle-mère ?
L'arum, à l'origine, c'était juste pour l'arrière plan d'une photo. Jamais je ne l'aurais mis dans une assiette et encore moins après avoir eu l'occasion d'éprouver ses effluves...
RépondreSupprimerConcernant la coronille (securigera varia), effectivement, elle n'a pas de vrilles et puis la structure de ses fleurs est en ombelle (elles partent toutes du même point) contrairement aux vesces dont les fleurs sont en grappe (réparties le long d'une tige). Autre différence, les fleurs de la vesce des haies sont veinées de violet...
Beaucoup de vesce par chez moi je l'aime beaucoup mais des yeux pour l'instant...à suivre !!
RépondreSupprimerAh et ce tapis de jacinthe !! Pas revu cela depuis l'enfance en normandie ! Je la verrais bien en grand cette photo là...
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