Et dire que j'ai raté pratiquement deux semaines de cette exceptionnelle saison en allant faire un tour sous le climat printanier du Chili. Heureusement, la veille de mon départ et dès le lendemain de mon retour, j'étais en forêt pour faire le plein !
En Franche-Comté tout d'abord, accompagné de Sothy, invité par Vincent qui nous a généreusement fait profité d'un de ses coins. Pas déçus, nous avons débusqué une belle quantité de chanterelles en tubes et chanterelles cendrées, mais surtout d'innombrables trompettes de la mort, sans pour autant dédaigner quelques espèces beaucoup moins courues.
Trompettes de la mort (craterellus cornucopioides). Pour changer des plats mijotés, séchez-les et réduisez-les en poudre : elles font un étonnant condiment. |
Clitocybe nébuleux (clitocybe nebularis), aussi appelé gris de sapin en Franche Comté. Parfois considéré indigeste, il faut bien le cuire, mais le résultat en vaut la peine. Attention aux risques de confusion avec l'entolome livide, extrêmement toxique. | Lactaire couleur saumon (lactarius salmonicolor), considéré comme comestible très médiocre. Sa texture est pourtant intéressante et il peut très bien être grillé ou accomodé à la grecque (utiliser la même recette qu'ici) pour casser sa légère amertume. |
En région parisienne ensuite, histoire de prendre l'air, le lendemain d'un interminable retour en avion.
Et pour reprendre les bonnes habitude, voici deux cakes aux parfums d'automne : Le premier associant la châtaigne aux saveurs de noisettes très marquées des coulemelles, le second mettant simplement en valeur les délicieuses évocations de bois et d'humus qu'on retrouve chez le pied bleu.
Cake à la farine de châtaignes et aux coulemelles
Ingrédients :
- 200g de coulemelles (chapeaux)
- 125g de farine de blé
- 75g de farine de châtaignes
- 125g de poitrine fumée
- 100g de comté
- 10cl de lait
- 3 œufs
- 5cl d'huile de tournesol
- 1 sachet de levure chimique
- 1 noix de beurre
Préparation :
- Dans une poêle, faire rapidement revenir la poitrine découpée en petits morceaux sans la colorer
- Mettre de côté les lardons sans pour autant jeter la graisse
- Y ajouter la noix de beurre pour y cuire les chapeaux de coulemelles découpés en morceaux grossiers
- Couper le feu et réserver lorsque les champignons ont bien réduit et bu tout le jus qu'ils auront rendu
- Patienter une quinzaine de minutes avant de continuer, le temps que tout refroidisse un peu
- Mélanger les farines, la levure, les œufs, puis le lait et enfin l'huile pour obtenir un appareil lisse
- Ajouter ensuite poitrine, les coulemelles ainsi que le comté découpé en petits cubes
- Verser au fond d'un moule à cake préalablement chemisé
- Enfourner dans un four préchauffé à 180°C pour une quarantaine de minutes
Cake aux pieds bleus
Ingrédients :
- 200g de pieds bleus
- 200g de farine de blé
- 125g de poitrine demi-sel
- 100g de comté
- 10cl de lait
- 3 œufs
- 5cl d'huile de tournesol
- 1 sachet de levure chimique
- 1 noix de beurre
Préparation :
- Dans une poêle, faire rapidement revenir la poitrine découpée en petits morceaux sans la colorer
- Mettre de côté les lardons sans pour autant jeter la graisse
- Y ajouter la noix de beurre pour y cuire les pieds bleus découpés en lamelles
- Couper le feu et réserver lorsque les champignons ont bu tout le jus qu'ils auront rendu et commencé à colorer
- Patienter une quinzaine de minutes avant de continuer, le temps que tout refroidisse un peu
- Mélanger les farines, la levure, les œufs, puis le lait et enfin l'huile pour obtenir un appareil lisse
- Ajouter ensuite poitrine, les peids bleus ainsi que le comté découpé en petits cubes
- Verser au fond d'un moule à cake préalablement chemisé
- Enfourner dans un four préchauffé à 180°C pour une quarantaine de minutes
Enchantée de votre retour et de l'abondance des champignons...mais le Chili ne vous a-t-il pas réservé quelque découverte culinaire?
RépondreSupprimerJe prévois de poster un petit billet sur mon rapide séjour au Chili (d'ici quelques jours).
SupprimerMais sur place, fortement handicapé par ma méconnaissance de l'espagnol et disposant au final de très peu de temps en "off" par rapport à ma mission, la seule réelle découverte culinaire que j'ai faite, c'est l'utilisation à outrance de la "palta".
L'avocat se retrouve en effet partout, que ce soit en pleine rue dans les "completos" (street-food typiquement Chilienne) ou dans les plats plus élaborés servis par les restaurants. Une chose est certaine : les avocats qu'ils vendent, eux, ils sont mûrs !