Filipendule ulmaire ... Un nom bien étrange qui ne dit pas grand-chose à grand monde. C’est pourtant une plante commune et connue des adeptes de phytothérapie car elle est riche en acide acétylsalicylique. Autrement dit, c’est une aspirine naturelle. C’est même son ancien patronyme (spirée ulmaire) qui est à l’origine du nom "Aspirin" déposé par Bayer.
La reine des prés, puisque c’est aussi son nom, se repère de loin lorsqu’elle est en fleurs. Ses grappes floconneuses sont un calvaire pour les photographes car on a toujours l’impression qu’elles sont floues. De mon coté, ce ne sont pas les propriétés médicinales de la plante qui m’intéressent. Toute la plante est aromatique. Mais alors que les fleurs ont un parfum délicat, les parties vertes ont un parfum plus fort et un goût amer.
Il faut cueillir les grappes de fleurs lorsqu’elles sont ouvertes et les égrainer soigneusement afin de récupérer un minimum des parties vertes. Pour les conserver plus longtemps, on peut les faire sécher. Non seulement elles conservent leur parfum mais elles gardent aussi une belle couleur crème.
A propos de crème (vous remarquerez la subtile transition), ma première recette publiée avec la reine des prés était une crème anglaise. Voici aujourd’hui un dessert un peu plus consistant bien qu’utilisant à peu de choses près les mêmes ingrédients.
Crème royales des prés
(ou crème renversée à la reine des prés)
Ingrédients (pour 4 à 5 ramequins) :
- 50cl de lait
- 3 œufs
- 175g de sucre
- 4 cuillères à soupe bien remplies de fleurs séchées de reine des prés
Préparation :
- Faire préchauffer le four à 140°C avec 2cm d’eau chaude dans une lèchefrite placée au niveau central
- Parallèlement, verser 100g de sucre dans le lait et porter le tout à ébullition
- Hors du feu, ajouter la reine des prés et laisser infuser
- Faire un caramel (100g de sucre, un peu d’eau, sur le feu jusqu’à ce que ça brunisse, mais pas trop)
- En napper l’intérieur des ramequins (mettre le strict minimum pour éviter que les crèmes soient trop sucrées)
- Dans un grand bol, battre les œufs en omelette
- Ramener l’infusion à ébullition, filtrer et verser lentement dans le mélange sucre/œufs tout en fouettant
- Remplir les ramequins, puis les enfourner en les plaçant dans le bain marie
- Cuire pendant environ 1 heure
- Laisser refroidir avant de placer au frigo pendant au moins 2 heures
Pour conclure ce billet, voici une photo que je trouve particulièrement réussie, prise lors de la cueillette. Le papillon est un citron (même famille que les piérides) et ce sont les fleurs d'un épis de salicaire qu'il est en train de butiner.
Quel bonheur votre blog...
RépondreSupprimerDepuis l'année dernière je m'intéresse à tout ce que mère nature met à notre disposition, j'ai ainsi fait du sirop de sureau, sirop de menthe, beignets de sureau, soupe d'ortie, confiture de cynorhodon, vin de pissenlit, vin de noix.. ma prochaine sortie sera consacrée au chénopode afin de réaliser votre recette; et continuez à nous étonner par vos connaissances et vos photos.
Pascale
A Pascale :
RépondreSupprimerC'est un commentaire qui fait plaisir, tout simplement.
Merci et bonne récolte.