Je crois bien qu’aujourd’hui j’ai fait un pas de plus dans ma recherche de nouveauté et d’originalité. J’ai en effet décidé de tester une nourriture sauvage qui aurait de quoi en dégouter certains : l’anémone de mer ou actinie.
Bien que portant le nom d’une fleur, ces petites choses tentaculaires appartiennent bien au règne animal. Car au même titre que les coraux, les anémones sont des polypes. Mais à la différence de ceux-ci, aucun squelette calcaire ne les protège.
Sur leurs nombreux tentacules, elles disposent de cellules urticantes semblables à celles des méduses, les nématocystes, véritables armes de guerre biologique projetant chacune un filament urticant dans les doigts qui auraient la témérité de vouloir tâter du polype. Ces mines miniatures peuvent provoquer de légères brûlures. Je suppose que tout le monde n’y est pas sensible de la même manière car des trois espèces que j’ai pu « chasser » (s’agissant d’animaux, il me semble difficile d’utiliser les termes « cueillir », « glaner » ou encore « récolter ») hier, aucune ne m’a provoqué la moindre brûlure :
Tomate de mer ou actinie commune (actinia equinia)A marée basse, elle rétracte ses tentacules pour former une petite boule gluante de couleur brun-rouge, lui valant le surnom de tomate de mer.
Anémone-fraise (actinia fragacea)Visuellement proche de l’actinie commune, elle s’en distingue par les taches qui ornent son pied, évoquant les akènes à la surface d’une fraise.
Anémone verte (anemonia viridis)La plus belle des trois avec ses tentacules verts aux extrémités teintées de violet.
Pour ma première préparation, je les ai simplement nettoyées, égouttées, puis roulées dans la farine avant de les faire sauter à la poêle dans de l’huile d’olive. Chaudes, enrobées d'une fine croute croquante, elles libèrent leur saveur marine dès la première bouchée. Et la cuisson détruisant les cellules urticantes, il n'y a plus rien à craindre de leur part.
En accompagnement, quelques morceaux de courgette sautés avec un peu d’ail et de la tomate cuite avec des fines lamelles de kombu royal (laminaria saccharina).
Ca faisait longtemps que j’attendais l’occasion de trouver cette algue à la saveur sucrée (d’où « saccharina ») et elle s’en enfin présenté.
En principe, elle ne fréquente que les niveaux les plus bas de l’estran et le coefficient de marée n’était pas bien fort, mais cette fois j’avais mon maillot de bain !
Quel courage! Je prétends tout aimer, manger de tout...mais vraiment les anémones de mer (de même que les oloturies -orthographe?) me rebutent vraiment. Par contre les algues me tentent toujours...Vive le kombu royal!
RépondreSupprimerEt "bel été" à Nicolas!
Vous ne savez pas ce que vous perdez!!!c'est tout simplement divin...bien iodé et très fin en légère friture...un régal!
SupprimerAu secours, moi qui n'aime pas tout ce qui est bestiole molle et gluante, berk, beuurrrkkk ! Tu es extraordinaire, Nicolas, rien ne t'arrête en matière de cuisine expérimentale ! Cela dit, je ne les pêcherai pas avec mes petites mimines qui ne supportent pas cette texture au toucher, mais une fois dans mon assiette, je goûterai bien ! En tout cas, je les regarderai d'un air plus gourmand quand je les verrai dans les flaques à marée basse !!! Quant aux algues, tu serais heureux par chez moi en second, la mer découvre tellement loin...
RépondreSupprimerThérèse :
RépondreSupprimerAh les concombre de mer (holothuries)... Je me souviens en avoir mangé en Malaisie, de même que de la méduse.
Colibri :
Etonnant que tu d'un côté tu ne supporte pas leur contact et que de l'autre, tu puisses les manger... Il te faudra donc trouver une âme généreuse pour t'en ramasser !
Bonjour Nicolas!
RépondreSupprimerTu tiens vraiment un très très beau blog, j'y passe des heures en sautant d'un article à l'autre, sans voir le temps passer!
Devant celui-ci j'ai été surpris et intéressé à la fois, car j'ignorais qu l'on pût manger des anémones... Après quelques recherches, j'ai même découvert que c'est, en beignets, une des spécialités de chez moi, la Corse! Et je n'en ai jamais mangé... mon sang n'a fait qu'un tour, je vais essayer d'en cuisiner dès que possible! Ceci dit, j'ai des doutes sur mes capacités à distinguer une anémone d'une autre... Sais-tu si certaines anémones potentiellement présentes en France sont toxiques ou bien, plus généralement, si une confusion pourrait porter à conséquence?
Bien à toi, et merci encore pour ton blog :-)
De par leur taille et leur couleur, il est difficile de confondre la fraise et la tomate de mer avec d'autres actinaires (anémones de mer). Mais il existe d'autres espèces généralement plus grosses dont je ne connais pas la comestibilité...
Supprimermoi suis handicapée,beaucoup de mal à marcher mais l'énergie pour aller pêcher les orties de mer je la trouve encore car c'est si bon et en plus je peux faire plaisir à ceux qui aiment les déguster mais ne savent pas les pêcher!!!
RépondreSupprimerJ en ai vu pleins au bord de l océan et je n ai pas osé les ramassé par peur de l inconnu
RépondreSupprimerAuriez vous une photo ou image pour être sûr que ce soit bien ce a quoi je pense et une recette en détail merci d avance pour vos renseignements
Si vous parlez des anémones de mer (sujet de l'article), je ne comprends pas votre requête : Le post que vous avez commenté répond à toutes vos questions (photos et recette)...
SupprimerVous pouvez aussi trouver très facilement plus de photos en cherchant les noms latins des espèces (tous cités dans l'article) sur google ou même sur un site plus spécialisé dans les espèces marines comme DORIS.
Découvert votre blog un peu grâce aux sœurs Scotto ! Merci à vous !
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