mardi 22 juillet 2014

Juillet en fleurs

Des contreforts aux plateaux, que de fleurs en ce moment dans le Vercors.

Pas mal de comestibles, bien entendu...

Campanule de Perse (campanula persicifolia).
Fleurs en clochettes comme toutes les campanules. Celles de cette espèce (comme pour la plupart des campanules) sont comestibles. C'est peut-être ce que cette nymphe de sauterelle (peut-être une éphippigère des vignes) est en train de se dire. Mais elle doit se dépêcher : comme on le voit ici, les fleurs sont en train de faner...

Raiponce globulaire (phyteuma orbiculare).
Ça ne saute pas aux yeux, mais cette plante est de la même famille que les campanules : pourtant ici, pas de clochette mais des fleurs tubulaires. L'inflorescence est comestible, comme chez toutes les raiponces, mais attention, certaines d'entre-elles sont protégées (comme par exemple phyteuma villarsii, qu'on trouve principalement dans le sud-est).

Lavande vraie ou lavande officinale (lavandula angustifolia).
Elle est présente un peu partout à l'état sauvage sur les hauteurs du Diois. Chacune ses tiges ne donnent naissance qu'à un seul épis floral, contrairement à la lavande aspic ou au lavandin (hybride d'aspic et d'officinale), dont les tiges ramifiées possèdent des épis floraux secondaires. Le lavandin est plus productif (raison pour laquelle c'est la plus cultivée des lavandes), mais il a toutefois un parfum moins subtile et plus camphré. En gros: la lavande vraie est inimitable. Utilisable en infusion, on évitera quand même d'en abuser car son huile essentielle peut se révéler toxique si elle est sur-dosée...

Cupidone ou catananche bleue (Catananche caerulea).
Elle porte aussi le nom de "cigaline" à cause de ses bractées sèches et écailleuses qui imitent le bruit des cigales lorsqu'on les fait rouler entre ses doigts (les bractées, pas les cigales). Je n'ai jamais eu l'occasion de déguster ses toutes jeunes feuilles (alors que la plante est en rosette, avant apparition de la hampe florale), mais celles-ci sont bel et bien comestibles...

Gentiane jaune (gentiana lutea).
Les fleurs de ce spécimen sont piquées de taches violacées leur donnant une teinte générale orange, mais la taille de la hampe florale (1,5 m environ pour ce spécimen) et l'aspect global de la plante ne laisse aucun doute quant à l'espèce. La gentiane jaune est en effet la plus grande et de loin. Ses racines sont utilisées pour la fabrication de boissons comme l'Avèze ou la Suze. Mais attention si vous vous lancez dans la production maison : la confusion avec le vératre blanc vous serait fatale (ses feuilles sont alternes, contrairement à celles de la gentiane, qui bien que très semblables sont opposées) et la récolte des racines est souvent sujette à réglementation locale.

Mais aussi quelques toxiques...

Digitale jaune, ou digitale à petites fleurs (digitalis lutea).
Toxique comme la digitale pourpre, elle s'en distingue par sa couleur jaune clair pâle et la petite taille de ses nombreuses fleurs.

Digitale à grandes fleurs (digitalis grandiflora).
Son nom dit bien ce qu'il veut dire : ses fleurs sont nettement plus grandes que celle de sa consœur à la même couleur, avec en plus un intérieur tacheté et plus poilu. Elle aussi est toxique à cause de la digitaline qu'elle contient, comme toutes les digitales.

D'autres dont la comestibilité reste très incertaines (pour moi en tout cas)...

Bleuet des montagnes (centaurea montana).
Beaucoup de centaurées sont comestibles, mais je n'ai pas réussi à trouver de source fiable concernant cette espèce. Dommage, ses fleurs seraient du plus bel effet dans une assiette.

Véronique en épi (veronica spicata).
Quelques espèces du genre "veronica" sont comestibles, mais les seules références que j'ai trouvées concernant cette espèce indiquent qu'elle serait toxique...

Œillet de Montpellier (dianthus hyssopifolius).
Comestibilité indéterminée, mais avec une aussi belle fleur, on s'en fiche un peu hein ...

Et pour conclure, place aux orchidées : certaines sont comestibles (souvent les racines ou les pousses), mais beaucoup d'entre-elles sont protégées. Pour cette raison, je n'en récolte jamais...

Epipactis des marais (Epipactis palustris).
Comme son nom l'indique, cette orchidée très discrète pousse dans les zones humides.

Orchis moucheron (gymnadenia conopsea) également appelé orchis moustique.
Ses petites fleurs possèdent un éperon fin et allongé. On peut facilement le confondre avec son cousin l'orchis odorant (gymnadenia odoratissima), très proche, mais dont l'éperon est plus court.

Orchis vanille ou nigritelle noire (nigritella nigra).
Cette orchidée est remarquable pour sa puissante odeur de la vanille mais elle l'est aussi pour sa splendide couleur... Malgré sa petite taille, elle passe rarement inaperçue.

Epipactis à larges feuilles (epipactis helleborine).
Après la nigritelle, ses couleurs paraissent bien ternes, mais elles sont compensées par le grand nombre de fleurs qu'il possède. D'autres épipactis lui ressemblent, mais ses larges feuilles permettent de faire la différence.

4 commentaires:

  1. Superbe fleurs, magnifiques photos, elle est belle et généreuse la nature en ce moment.

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  2. Bonjour,
    Je viens de passer dans le Vercors où j'ai eu la chance de rencontrer aussi ces magnifiques fleurs. J'ai vu des orchis avec un épi d'une bonne quinzaine de centimètre de haut, cela peut-il être l'orchis moucheron ? Il y avait aussi abondance de touffes de buphtalme à feuilles de saule d'un jaune fort attirant mais pas comestible je crois.
    Merci pour ce blog revigorant.

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    1. Oui, l'orchis moucheron peut faire de très longs épis floraux, comme [ceux-ci] par exemple (photo prise l'année dernière dans le val de Combeau).
      Quant au buphtalme à feuilles de saule, on en voit effectivement beaucoup dans le coin. A ma connaissance, il n'est pas comestible, par contre, il fait de beaux bouquets pleins de soleils...

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