En dehors de leur usage alimentaire, elles donnent aussi l'occasion d'admirer d'étranges et improbables formes.
La fougère aigle (pteridium aquilinum) étant une des rares qui ne soit pas protégée, c'est sur elle que je me suis attardé...
Bon, il ne faut quand même pas traîner pour passer à la récolte : les crosses montent, les feuilles s'ouvrent et la concentration en cyanure augmente... Car oui, ces fougères contiennent du cyanure ! Jeunes, lorsqu'elles sont à l'état de crosses, elles n'en contiennent pas trop, mais il est quand même conseillé de leur faire subir un petit traitement de choc, supposé les détoxifier...
Et voici donc le traitement de choc :
- Frotter les crosses avec un chiffon ou un papier absorbant afin d’éliminer le duvet de surface.
- Couper la base à un centimètre afin d’ôter la partie qui aura noirci depuis la cueillette.
- Placer les pousses dans une grande casserole et les saupoudrer généreusement de cendres ou pour ceux qui n’en n’ont pas sous la main (comme moi) de bicarbonate de soude (1 bonne cuillère à café pour 200g de pousses).
- Verser de l’eau bouillante sur les pousses (2 litres pour 200g), couvrir et laisser reposer pour 24 heures.
- Passé ce temps, l’eau est devenue très sombre, presque complètement noire.
- Rincer à l’eau froide et laisser tremper 4 heures en renouvelant l’eau à chaque heure.
En principe, à la fin, vous obtenez ça :
Ensuite, on peut les utiliser comme légume, par exemple en remplacement d'asperges ou de haricots, avec un goût et une texture totalement différents !
De mon côté, je les ai simplement débitées en tronçons de quelques centimètres, puis fait sautées au wok dans un fond d'huile de sésame avec de l'oignon blanc frais, des queues de fleurs d'ail des ours hachées et un trait de sauce soja.
Pour conclure, afin de les distinguer, voici une autre fougère comestible, mais protégée en France...
Trés belles, tes photos !
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