Les prés salés, ce sont ces étendues végétales qu’on trouve par exemple dans la baie du Mont Saint-Michel. C’est le domaine de la salicorne et de l’obione dont se régalent les fameux agneaux de prés salés. Ces plantes et quelques autres sont halophiles : elles aiment le sel. On le retrouve dans leur goût délicieusement salé et iodé.
Pour la salicorne, novembre semble marquer la fin. Ca a été difficile de trouver des branches exploitables. Pour la plupart, seules les extrémités étaient encore charnues. Mais en s'obstinant, on finit quand même par mettre la main sur quelques unes. Pour l’obione, ce n’est qu’une fois revenu de la balade vers le Mont Saint-Michel que j’ai appris qu’elle était un bon comestible (les moutons ne s’y trompent pas d’ailleurs). Mais il pleuvait tellement que je n’avais pris aucun bouquin avec moi. Ce sera donc pour une prochaine fois.
J’aurais bien aimé utiliser la salicorne pour accompagner un carré d’agneau des prés salés, mais faute de temps pour trouver une boucherie sur place, il a fallu faire sans. Peut-être aurais-je dû faire un prélèvement à la source ! ... Au final, c’est un pavé de bœuf qui aura remplacé le carré d’agneau.
Pavé de bœuf à la salicorne
Ingrédient (par personne) :
- 1 pavé de bœuf (selon l’apétit)
- 100g de feuilles de salicorne
- Beurre doux
- 1 cuillères à soupe d’huile neutre supportant la cuisson (tournesols, pépins de raisin)
- Sel, poivre
Prépration :
- Trier et laver la salicorne
- La plonger 2 minutes dans de l’eau bouillante puis dans de l’eau froide pour arrêter la cuisson
- Egoutter et réserver
- Dans une poêle bien chaude, verser l’huile et faire fondre un bon morceau de beurre
- Lorsque le beurre mousse, y placer le pavé
- Le faire bien dorer sur toutes ses faces tout en continuant de le nourrir en le nappant avec le beurre et l’huile
- Une fois cuit à votre gout, retirer le pavé
- Verser la salicorne dans la poêle et cuire 1 minute
- Poivrer et saler le pavé en fonction de la salicorne (qui est naturellement salée)
- Dresser
Iodée, délicatement salée, charnue et craquante, la salicorne est vraiment une plante a essayer. Si l'obione est aussi bonne, j'ai vraiement de quoi regretter de ne pas en avoir cueillie ! Dommage que ces deux plantes ne poussent que dans des endroits si particuliers.
Etant Bretonne, j'apprécie particulièrement cette recette à la salicorne, mais je la réaliserai "au beurre salé". Bretagne oblige!
RépondreSupprimerToujours mes compliments pour votre blog!
re-bonjour Nicolas !
RépondreSupprimer(c'est ma récré, en attendant de retrouver mon inspiration dans un dossier bien ennuyeux, je t'ai déjà laissé un message sur le bortsch à la berce) : dans ma Bretagne d'adoption (en face de l'île de Bréhat), la salicorne y pousse à profusion, mais après mai-juin, elle est un peu coriace. J'en utilise beaucoup, à la façon des haricots verts. Et j'en fais aussi des conserves, à la façon des pickles (ail, sel, poivre, citron, huile d'olive). C'est très bon pour accompagner du poisson fumé ou pour servir avec des... sashimis ! Ca change un peu du raifort ou chou mariné.
Colibri
PS : la prochaine fois, n'oublie pas ton arc dans tes expéditions, tu pourras peut-être tirer un agneau de pré salé (une de mes viandes préférées, mais très difficile de trouver de la production française). Tu me rassures, moi qui ne vois les vaches que sous forme de train de côtes... au grand désespoir de mes amis !!!
Rigolot : La salicorne était vraiment bien avancée ... donc gorgée de sel. J'ai préféré limiter l'apport de sel. Mais c'est promis, si j'ai l'occasion de cueillir à nouveau de la salicorne au printemps (la salicorne sera alors beaucoup plus douce), je refais la même recette avec du beurre salé ... et de l'agneau nourri à l'obione, à la salicorne et à la soude marine.
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