En général, l'hiver n'est pas la meilleure saison pour les fruits. Il existe pourtant une espèce de fruits sauvages pour lesquels les conditions sont idéales. Mais ces fruits-là ne se trouvent ni au bout d'une branche, ni le long d'un épis ou au sommet d'une ombelle. Ces fruits-là, c'est dans le sable qu'il faut les chercher !
Je veux parler bien entendu des fruits de mer, et tout particulièrement des coquillages.
Alors lorsque jeudi dernier, je me rends compte que le week-end à venir sera l’occasion de bénéficier de coefficients de marée plus qu'intéressants (104 pour samedi et surtout 106 dimanche), je me suis empressé d’improviser un petit séjour en Bretagne. D’autant que le prochain week-end offrant ces conditions n’aura lieu qu’en mai !
Il faisait froid, mais le temps était plutôt clément, voire idéal (samedi particulièrement)...
Et les fruits alors ?
Et bien les coquillages étaient au rendez-vous !
Pieds de couteau et embeurrée de choux
Ingrédients (pour 4) :
- De 30 (grands) à 40 (petits) pieds de couteau
- Un quartier de chou frisé (250g environ)
- 50g de carotte
- 50g de panais
- 50g de beurre pour l’embeurrée + 20g pour les coquillages
- 1 oignon (100g environ)
- 1 beau brin de persil
- 1 gousse d’ail
Préparation :
- Pour l’embeurrée :
- Passer le quartier de chou entier 10 minutes à l’eau bouillante salée
- Le plonger ensuite dans de l’eau très froide pour stopper sa cuisson et lui garder sa couleur
- Une fois le chou refroidi, le presser pour en évacuer un maximum d’eau
- Réduire la carotte et le panais en fine brunoise et couper le chou en fines lanières (certains jetteraient le trognon du chou, ce que je trouve dommage car en général, sa chair est légèrement sucrée. Pour cette recette en particulier, j’ai préféré le garder et le joindre à la brunoise de carotte et de panais)
- Laisser fondre 50g de beurre au fond d’une poêle
- Y faire revenir l’oignon finement haché sans le colorer
- Ajouter ensuite les brunoises, puis les lanières de chou
- Cuire quelques minutes à feu moyen en remuant régulièrement pour que la préparation ne brunisse pas
- Pour les pieds de couteau :
- Les placer à dégorger dans une grande quantité d’eau salée deux bonnes heures avant de se lancer
- Ensuite, porter un demi-litre d’eau à ébullition dans un grand faitout ou une cocotte
- Y plonger les coquillages en maintenant le feu vif pendant une petite minute (c’est largement suffisant pour que les couteaux s’ouvrent)
- Les sortir de l’eau de cuisson (qui peut être récupérée et filtrée pour un bouillon) et les plonger dans de l’eau bien froide
- Récupérer les chairs et garder quelques belles coquilles (pour le dressage)
- Égoutter délicatement les chairs et les couper en tronçons de 1 à 2 cm
- Les faire sauter rapidement sur feu vif dans 20g de beurre
- En toute fin de cuisson, ajouter l’ail et le persil finement hachés
- Il ne reste plus qu’à dresser ensemble l’embeurrée et les couteaux
Le montage de la « pêche à pieds » a été réalisé sur la base d'oeuvres sous licence CC et/ou GFDL.
La pêche est de Fir0002
Les pieds sont de Archenbridge Universities
Les coquilles Saint-Jacques sont de Manfred Heyde
ça donne envie tous ces coquillages, pas trouvé de vieilles cette fois-ci?
RépondreSupprimerPas de vieille cette fois-ci : la configuration du terrain se prêtait moins à la formation de grandes flaques et donc à la capture naturelle de poissons. Pour tout te dire, le seul poisson aperçu a été une assez grande blennie. Habituellement, c'est un poisson qui se cache sous les rochers à marée basse, mais celle-ci ne devait pas le savoir et se démenait sur le sable pour rejoindre l'eau.
SupprimerUn peu ronde, ta pêche ! Souvent, quand elle n'est pas à pied, la pêche a la ligne !....
RépondreSupprimer:-D
SupprimerParfait! Et puis pour moi , qui suis loin de ma Bretagne natale, c'est tout le plaisir de la pêche à pied et particulièrement celle des couteaux: Un peu de sel sur la boutonnière et hop saisir le couteau avant qu'il ne s'aperçoive de son erreur!
RépondreSupprimerC'est vrai que la pêche au sel a quelque chose de très ludique. C'est avec cette technique que je les ai péchés. Je me suis tellement pris au jeu que j'ai été tout triste lorsque mon pot de sel s'est retrouvé vide !
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