Rien à voir avec cette pub pour la célèbre barre « chocolatée » (si je le met entre guillemets, c'est parce que du vrai chocolat, on ne peut pas dire qu'il y en ait vraiment beaucoup dedans) réalisée par Gérard Jugnot.
Ici, le « mars » dont il est question est le troisième mois de l'année, au cours duquel les premières plantes printanières font leur apparition, donnant enfin l'occasion de s'adonner de nouveau à quelques cueillettes.
Très visible, le tussilage (tussilago farfara) est la première fleur qu'on voit décorer le bord des chemins. La plupart sont encore en bouton et beaucoup ne sont même pas encore sorties de terre, mais s'agissant des toutes premières, nul besoin de les discerner parmi d'autres : la couleur dorée de ces petits soleils est visible de loin. Ces fleurs n'ont pas réellement de parfum, mais ont un goût prononcé très agréable évoquant la résine. Sautées dans un peu de beurre, elles font un légume d'accompagnement surprenant pour de nombreuses viandes, et tout particulièrement les grillades (mais le barbecue, ce sera pour dans quelques semaines).
Plus discret pour l'instant, mais déjà présent, l'ail des ours (allium ursinum) a lui aussi fait son apparition. Dans les forêts d'Alsace où j'ai passé ces derniers jours, les feuilles sont encore petites et dépassent rarement la dizaine de centimètres , mais en cherchant bien, on trouve assez facilement de quoi remplir un petit saladier.
Mais attention de ne pas se le confondre avec quelques toxiques fréquentant les mêmes bois : c'est encore un peu tôt pour le muguet (convallaria majalis), autre membre de la famille des liliacées dont les feuilles lui ressemblent comme deux gouttes d'eau ; mais c'est par contre la pleine saison pour l'arum tacheté (arum maculatum) dont ils n'est pas rare de voire de jeunes feuilles au milieu de celles de l'ail des ours. La forte odeur d'ail reste dans tous les cas le meilleur des critères pour les distinguer.
Etant donnée la faible quantité ramassée, il n'y a guère d'utilisations envisageables à l'exception d'accompagnements. Haché, mélangé avec un peu de munster frais (munster tout juste moulé, non affiné) et d'huile l'olive, on obtient une crème remarquable. Délicieuse tartinée au milieu d'un bretzel coupé en deux, elle est aussi excellente mélangée avec quelque Spätzle dorées dans un peu de beurre.
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