vendredi 23 juillet 2010

Prunes

Difficile de trouver l’origine de ces quelques pruniers sur lesquels je suis tombé, au milieu des hautes herbes et des ronces. Leur nombre (une dizaine sur environ un hectare) et la présence de deux noyers plaiderait plutôt pour un ancien verger. D’un autre côté, il s’agit principalement de pruniers-cerises dont la vocation est plutôt décorative… étrange.

Mais bon, à quoi bon chercher trop d’explications, ancien verger, arbres cultivés naturalisés , sauvages ou non, qu’importe pourvu que les fruits soient comestibles !

Comestibles, oui, mais pas fameux dégustés crus. Contrairement à d’autres prunes comme la mirabelle ou la reine-Claude, les prunes-cerises ont une texture farineuse qui masque un peu leur goût acidulé et leur saveur sucrée. Elles sont beaucoup plus adaptées à la cuisson, en confitures, compotes ou tout simplement en tartes.

 
Petits crumble de prunes-cerises

Ingrédients (pour 4 petits moules) :

  • 350g de prunes-cerises (entre 40 et 50 fruits)
  • 50g de farine
  • 50g de sucre semoule
  • 40g de beurre froid

Préparation :

  • Chemiser (beurrer et fariner) les moules à tartelette
  • Saupoudrer le fond avec un peu de sucre semoule
  • Couper les prunes en deux pour en retirer le noyau et les répartir dans les moules
  • Mêler la farine, le sucre et le beurre de manière à obtenir un appareil grossier
  • L’émietter au dessus des quatre moules afin de recouvrir les prunes
  • Placer au four à 180°C pendant 15 minutes environ (jusqu’à ce le crumble soit bien doré)

10 commentaires:

  1. Je crois reconnaitre les pruniers qui sont dans mon verger : ce sont certainement des myrobolan?
    Ces fruits font une délicieuse confiture, sucrée et acidulée!

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  2. D'après les informations que j'ai pu trouver, il s'agirait effectivement de myrobalan (prunus cerasifera)...

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  3. C'est sans aucun doute des pruniers myrobolan qui sont utilisé comme porte greffe et qui se reproduisent tout seul par semis naturel ce qui explique sa propagation dans un verger abandonné
    Garance de la drôme provençale

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  4. ce prunier pousse spontanément si un oiseau ( genre corbeau) balade des noyaux ( les noix aussi!) J'ai trouvé , une fois, un pommier genre golden en pleine foret.....Surement pas un ancien verger, plutôt un jet de trognon par un promeneur!
    mais elles son bonnes ces peyites prunes ( je préfère la version rouge foncée dans la palisse du champs voisin)

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. Tu me donnes vraiment envie, je n'ai pas encore réussi à visiter les pruniers que j'avais repéré dans le bois de Boulogne.

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  7. je reviens de vacances et reprends la lecture de mes blogs préférés...Compliments pour le bouquin que j'achèterai surement!
    Merci pour tout!

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  8. Garance, mamapasta :
    Ca pourrait expliquer leur présence à cet endroit. Je viens d'ailleurs d'y retourner ce qui m'a permis de repérer aussi ce qui ressemble a des quetsches miniatures, plus parfumées et sucrées que les prunes-cerises du myrobolan (mais malheureusement presques toutes passées, déjà). En principe, les quetsche murissent plus tard : encore un nouveau mystère...

    Citronvert:
    Ne tarde pas, en l'espace d'une semaines, deux des pruniers que j'avais repéré avaient perdu presque tous leurs fruits !

    Thérèse:
    C'est la dernière ligne droite. La mise en page est pratiquement au point, il ne me reste que quelques pages à relire et les fautes d'orthographe à corriger (c'est pas mon fort !). J'ai hâte de le voir en vrai !

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  9. J'en ai 3 dans mon jardin et je peux dire que les fruits rouges sont meilleurs que les jaunes, légèrement acidulés, cuits ils sont encore meilleurs, nous en avons fait des tartes, des confitures des compotes, cela change de ce que l'on trouve dans le commerce

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  10. Bonjour,

    Effectivement, il s'agit de prunier Myrobolan. Des pruniers sauvages dont les fruits sont comestibles crus, et souvent délicieux sous cette forme. Le nombre de variétés est assez important, donc il est réellement impossible de dire d'après une simple photo et de brèves descriptions qu'il s'agit bien du même que celui que l'on peut avoir chez soi. Parmi les Myrobolans à fruits rouges (par exemple), il en existe avec la chair qui colle au noyau, d'autres non, certains fruits ont une peau un peau épaisse, d'autres non, certains sont doux, d'autres acidulés, et tout ça avec la même apparence. Si la chair colle au noyau, dénoyauter le fruit n'est pas pratique. Certains en font de la confiture avec le noyau, ce qui apporte un goût intéressant. Certains fruits sont très proches des mirabelles et l'on comprend alors que cette variété est certainement issue du prunier Myrobolan.
    En bref, un Myrobolan ne fait pas l'autre, peu importe la couleur du fruit. On ne parle pas de 3 ou 4 variétés de Myrobolans mais plutôt de 20 ou 30 voire bien davantage.
    Si ces prunes ont été délaissées dans l'histoire du fruit consommé par les humains, c'est très certainement à cause des petits défauts de chaque fruit. La variété est très résistante et fait un excellent porte-greffe pour les prunes... (et pourquoi pas des cerises également ? Mais là, ce n'est qu'une supposition.) Quoi qu'il en soit, ces fruits sauvages sont souvent un peu acidulés, un peu amers, la chair colle parfois au noyau, la peau est parfois un peu épaisse, bref, vu la taille du fruit, l'être humain préfère se donner de la peine pour des fruits plus gros.

    Cela fait plusieurs années que j'en fais des confitures, j'achète mes fruits à des agriculteurs bio près de chez moi, et je goûte toujours les fruits crus avant de les préparer. J'en suis à une dizaine de variétés complètement différentes, mais je les ai toutes trouvées intéressantes crues. Je passe du temps à les préparer, mais franchement, je trouve que ça en vaut vraiment la peine. Elles sont toutes intéressantes, elles ont chacune leur particularité et aucune ne ressemble à l'autre. Et parfois, une prune douce crue donne une confiture acidulée, à la même maturité.

    Pour conclure, je dirais que, comme pour les pommes, il est impossible de savoir s'il s'agit vraiment de la même variété d'après une simple photo et même s'il y a une brève description qui l'accompagne. En Normandie, l'Homme a importé environ 3500 variétés différentes dans l'histoire connue. Difficile d'affirmer qu'une variété retrouvée dans un vieux verger dans le nord du Calvados est exactement la même qu'une autre retrouvée dans le sud de l'Orne...
    Pour les pruniers Myrobolan, c'est un peu pareil, même s'il y a moins de variétés différentes, il en existe réellement beaucoup qui se ressemblent et sont malgré tout très différentes.
    Aujourd'hui, on replante du Myrobolan dans les haies bocagères, parce que ça pousse facilement et que ça permet de couper un peu du vent. Une autre raison, bien plus indirecte, est que ces fruits sont tout de même appréciés des animaux qui, par conséquent, vont moins manger des variétés cultivées...

    Voilà pour ce que j'ai à en dire.

    Régalez-vous et bonne suite !

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