Ornithogale des pyrénées (ornithogalum pyrenaicum) Celle-ci est encore un peu petite pour être cueillie. |
Ces aventureuses, ce sont les aspergettes et par rapport aux années précédentes, elles ont presque trois semaines de retard ! Je commençais à croire que ce serait une année sans. Mais que nenni, c'est même tout simplement l'inverse...
Si vous ne les connaissez pas encore et que la cueillette dans les bois ne vous attire pas plus que ça, il vous reste la possibilité d'en trouver sur les marchés où elles sont souvent vendue à prix d'or sous l'appellation trompeuse d'"asperge sauvage". Mais ce n'en est pas une. Les vraies sont d'ailleurs sorties depuis longtemps (et je les ai encore ratées !). Il s'agit en fait d'ornithogales, dont la tenue rappelle plus les jacinthes que les asperges. Quoi qu'il en soit, elles sont elles aussi comestibles et tous les ans, j'attend leur venue avec impatience. Elles n'ont pas un goût très marqué, mais certains leur trouvent des saveurs de noisettes, et de mon côté, j'apprécie énormément le petit picotement qu'elles apportent en bouche lorsqu'elles sont crues ou à peine cuites. Et puis il y a leur texture, ferme et croquante, puis finalement mucilagineuse...
Je suis donc parti sur de la berce avec ses doux parfums de noix de coco et de mandarine, en ne sélectionnant que de jeunes branches, charnues et peu fibreuses.
Et alors que je me disais qu'il manquait quelque-chose de plus vif, je suis tombé sur un groupe de passerages dont les fleurs étaient encore en boutons. La saveur de choux de celles-ci apporterait justement ce petit "plus" qui manquait...
Sauté d'aspergettes, berce et passerage
Ingrédients :
- Une quantité égale d'aspergettes, de branches de berce et de sommités de passerage drave en boutons
- Des lanières de jambon cru coupèes très finement
- Un oignon
- Du mirin (un alcool de riz sucré utilisé dans la cuisine japonaise)
- Un peu d'huile neutre (tournesol par exemple)
- Fleur de sel
Préparation :
- Dans un wok sur feu vif, faire revenir l'oignon dans l'huile sans le colorer
- Lorsqu'il est translucide, ajouter les plantes et le jambon
- Les cuire rapidement (pas plus de deux minutes) en arrosant d'un peu de mirin
- Assaisonner en ajoutant la fleur de sel (modérément, il y a déjà le jambon) au moment du dressage
J'en ai fait une petite cueillette aussi aujourd'hui.
RépondreSupprimerLe week-end dernier, elles m'ont permis de ne pas revenir bredouille d'une recherche (encore vaine) de morilles.
Facilement 3 semaines de retard, oui.
Les fleurs de robinier se font désirer aussi, non ?
J'ai pu en cueillir quelques grappes il y a deux semaines quand j'étais entre Drôme et Ardèche, mais uniquement en bordure du Rhône. Ailleurs (plus en altitude), c'est tout juste si les feuilles étaient sorties.
SupprimerIci, on commence quand même à voir quelques grappes avec de tout petits boutons... Et c'est pareil avec le sureau !
Bonjour,
RépondreSupprimerEst-ce que l'ornithogale en ombelle est aussi comestible de la même manière ?
Merci
A ma connaissance, la belle d'onze heure (ornithogale en ombelle) ne se consomme pas de la même manière (de toute façon, elle manquerait de matière). Leur bulbe (avant que la plante ne monte) serait consommable cuit, mais attention : cru, il aurait été à l'origine de plusieurs intoxications...
Supprimerj'ai l'air ridicule avec mes salades de pissenlits de mauve et de bourrache..mais la berce, là, non ! Ca ne ressemble pas à la cigûe, mais j'ai quand même trop peur de me tromper... merci pour vos recettes !
RépondreSupprimerLorsqu'on a peur de commencer avec une plante que l'on ne connais pas bien, il est effectivement plus sage de ne pas se forcer. D'une part, c'est prendre un risque, d'autre part, la peur ne permettra pas d'apprécier la plante à sa juste valeur.
Supprimer