mardi 27 mai 2014

Poussons un peu plus loin sur les sentiers douaniers...

Et cette fois-ci, une fois n'est pas coutume, portons notre attention sur les petites bêtes (et moins petites) qui elles-aussi arpentent ces chemins...

Nos pas nous amènent tout d'abord dans un secteur humide sillonné par de nombreuses demoiselles...

Demoiselle, certes, mais celle-ci est un mâle (calopterix virgo)

Juste au dessous, une chenille prend son repas... visiblement, elle apprécie la berce autant que moi !

Impossible d'identifier le papillon auquel cette chenille donnera naissance...
La plante qu'elle semble manger (bien que je ne sois pas certain du côté où se trouve
sa tête), elle, j'en suis sûr, c'est de la berce (heracleum sphondylium) !
Addendum 10/06/2014 : Merci à Samuel qui a probablement identifié
l'inconnue au surprenant nom de "buveuse" ou euthrix potatoria
(buveuse parce qu'elle a la réputation de boire les goutelettes d'eau
sur les feuilles).

Et au sol, les petits gris profitent de l'humidité de récentes averses pour eux-aussi faire leur promenade.

Un petit gris (helix aspersa aspersa) façon "scarface". Plus petit (et donc moins productif)
que les escargots de Bourgogne (helix pomatia), c'est pourtant l'un des meilleurs escargots
comestibles qu'on puisse trouver. Mais nous sommes actuellement en pleine période de
 reproduction et le ramassage en est interdit (du 1er avril au 30 juin).

Continuons plus avant pour se rapprocher de la plage, là où poussent en particulier les choux marins. Comme souvent, ceux-ci sont couverts d'innombrables petits escargots.

Caragouille rosée (theba pisana).
Les choux marins ne sont pas la seule plante qu'ils apprécient. Le fenouil, qu'on retrouve
aussi fréquemment le long du littoral est également un des leurs habitats favoris. Les
connaisseurs trouvent d'ailleurs que la plante communique son goût à leur chair,
raison pour laquelle ces escargots sont parfois consommés, malgré leur
 petite taille (personnellement, je n'ai jamais goûté).

Oh ! Regardez sur ce cailloux ce petit oiseau qui semble guetter quelque chose au loin...

Peut-être un traquet motteux (œnanthe œnanthe) en pleine escale migratoire...

Observerait-il ce groupe de lapins gambader dans la pairie non loin de là...

Lapin de garenne (oryctolagus cuniculus).
Mignons tout plein, ils peuvent devenir de véritables destructeurs avec leurs
galeries lorsqu'ils prolifèrent.

Bon, c'est pas tout ça, mais on va quand même peut-être récolter quelque chose !
Ça tombe bien, l'églantier fleuri que j'aperçois me donne une idée...

Fleurs d'églantier ou rosier des chiens (rosa canina).
Leur parfum n'est pas le plus puissant, mais je lui trouve un petit côté
poivré très intéressant.

Mais les fleurs de l'églantier sont petites et donc longues à récolter. Heureusement, les nombreux rosiers rugueux qui agrémentent les abords du sentier sont là pour compléter...

Rosier rugueux (rosa rugosa).
Quand on voit ses épines, on comprend tout de suite pourquoi il a été affublé
de ce nom. Mais ce n'est pas la seule de ses caractéristiques et le parfum puissant
de ses fleurs en est une autre... et pas des moindres pour moi qui veux les utiliser.

Du coup, je suis parti sur un "mix chien rugueux". Avec un nom comme ça,
ça ne présageait rien de bon...


    Vin de roses


    Pour un peu moins de deux litres de boisson :
    On dirait un rosé, mais c'est bien autre chose !
    • 2 bouteilles de vin blanc sec (de mon côté, un Bourgogne aligoté)
    • 40cl d'alcool blanc à 40° (type alcool pour fruit)
    • 300g de sucre
    • Quelques poignées de fleurs de roses (pétales et étamines sans les parties vertes)
    Préparation :
    • Placer les fleurs dans un grand récipient supportant la présence d'un liquide pendant une longue durée (verre ou terre émaillée) en évitant le métal
    • Verser le vin par dessus
    • Couvrir et laisser macérer à température ambiante et à l'abri de la lumière
    • 2 jours plus tard, filtrer en pressant bien les pétales pour en extraire un maximum du liquide dont ils sont gorgés
    • Mélanger avec l'alcool puis dissoudre le sucre à froid dans le mélange
    • Embouteiller et laisser reposer quelques jours (si vous avez la patience)

    La saveur de ce "vin" est tout simplement incroyable : la rose est là, bien entendu, mais avec le vin, celle-ci s'est déguisée en litchee et la boisson rappelle énormément les apéritifs comme le Soho.
    J'adore !

    9 commentaires:

    1. Louisette Leydet28 mai 2014 à 00:54

      bravo pour ces magnifiques photos !!!

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    2. moi j'ai fais du vin de fleurs de sureau ...

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      1. J'en fais aussi tous les ans avec pratiquement la même recette (http://sauvagement-bon.blogspot.fr/2013/06/sous-les-tonnelles-ou-ailleurs-mais.html) qui semble bien se prêter à beaucoup de vins "floraux"...

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    3. avec n ' importe quelle rose ou la rose de PROVINS uniquement
      j 'ai un rosier très odorant dans mon jardin ,je tenterais bien
      ANNY

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    4. oupssss , je n' avais pas vu le début du post
      ANNY

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    5. Excellent, ton vin de roses ! La bouteille, rapidement vide, pourrait témoigner de la façon dont il a été apprécié !... (tes autres préparations n'étaient pas mal non plus !!)

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    6. délicieux ,testé et approuvé par tout le monde fait avec les roses sauvages et avec celles de mon jardin
      non traitées bien sur
      l'un comme l' autre sont très bon peu de différence au niveau du gout
      à refaire
      merci !!!
      ANNY



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    7. Bonjour, pour la chenille, je dirai celle de l'Euthrix potatoria, alias la buveuse
      cdt,
      Samuel

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      1. Si ce n'est pas elle, elle y ressemble très fort, en effet... Merci !

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